Les deux incendies dans les Monts d'Arrée sont d'origine criminelle, selon le parquet

Un avion De Havilland Canada Dash 8-400 MR largue de l'eau sur un feu de forêt qui fait rage dans les Monts d'Arree, près de Brennilis, en Bretagne, le 20 juillet 2022. (AFP).
Un avion De Havilland Canada Dash 8-400 MR largue de l'eau sur un feu de forêt qui fait rage dans les Monts d'Arree, près de Brennilis, en Bretagne, le 20 juillet 2022. (AFP).
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Publié le Lundi 25 juillet 2022

Les deux incendies dans les Monts d'Arrée sont d'origine criminelle, selon le parquet

  • «L'expert qui a procédé à l’examen du site de Brasparts conclut au caractère volontaire de l'incendie», indique dans un communiqué la procureure de la République de Quimper Carine Halley
  • «L’enquête se poursuit sous la direction du parquet de Quimper sous la qualification criminelle de destruction volontaire par incendie de bois, forêt, landes, maquis ou plantation pouvant créer un dommage irréversible à l'environnement»

BREST : L'incendie qui s'est déclaré le 18 juillet à Brasparts, dans les Monts d'Arrée (Finistère), est lui aussi d'origine criminelle, a annoncé lundi le parquet de Quimper, qui avait déjà qualifié de "volontaire" celui qui s'était déclenché le même jour à Brennilis.

"L'expert qui a procédé à l’examen du site de Brasparts conclut au caractère volontaire de l'incendie", indique dans un communiqué la procureure de la République de Quimper Carine Halley.

"L’enquête se poursuit sous la direction du parquet de Quimper sous la qualification criminelle de destruction volontaire par incendie de bois, forêt, landes, maquis ou plantation pouvant créer un dommage irréversible à l'environnement", ajoute-t-elle.

Mercredi dernier, elle avait annoncé avoir ouvert deux enquêtes sur les incendies qui ont ravagé la lande bretonne dans les Monts d'Arrée, dont l'une pour "destruction volontaire par incendie".

Les deux incendies "ont de manière certaine une origine humaine" et "le caractère criminel de l’incendie touchant le site de Brennilis" est "manifeste en raison du constat de deux départs de feu distants de 30 mètres", avait indiqué Mme Halley.

La procureure de Quimper s'est dessaisie au profit du parquet de Brest de l'enquête sur ce dernier incendie "à la suite d’examen du point GPS du départ de feu du site de Brennilis", laissant apparaître que celui-ci était sur le ressort du tribunal judiciaire de Brest.

Vendredi, quatre nouveaux foyers se sont réactivés en raison des conditions météorologiques défavorables, en particulier le vent. Depuis dimanche matin, la situation est à nouveau maîtrisée sur le secteur nord et le feu est "fixé sur le secteur sud" des Monts d'Arrée, selon la préfecture.

Les deux incendies ont ravagé 1 771 hectares de lande en une semaine, d'après la même source.


Abdeslam «pas mis en cause dans un projet d'attentat», selon la directrice de la DGSI

Condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, Salah Abdeslam avait été placé mardi en garde à vue, avant qu'elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d'un objet en détention, une clé USB. (AFP)
Condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, Salah Abdeslam avait été placé mardi en garde à vue, avant qu'elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d'un objet en détention, une clé USB. (AFP)
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  • La directrice générale de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), Céline Berthon, a affirmé lundi sur RTL que Salah Abdeslam "n'était pas mis en cause dans un projet d'attentat"
  • C'est "un individu qui demeure radicalisé et convaincu de l'idéologie mortifère", a-t-elle poursuivi

PARIS: La directrice générale de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), Céline Berthon, a affirmé lundi sur RTL que Salah Abdeslam "n'était pas mis en cause dans un projet d'attentat".

Salah Abdeslam est une "figure très symbolique (...) c'est le seul survivant des commandos des attentats du 13 novembre. Aujourd'hui, il n'est pas mis en cause dans un projet d'attentat", a assuré Mme Berthon.

C'est "un individu qui demeure radicalisé et convaincu de l'idéologie mortifère", a-t-elle poursuivi.

Condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, Salah Abdeslam avait été placé mardi en garde à vue, avant qu'elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d'un objet en détention, une clé USB.

Dans cette enquête, trois personnes sont en garde à vue dont la compagne de Salah Abdeslam.

Interrogée sur le profil de cette femme, Mme Berthon a répondu qu'elle faisait "l'objet d'investigations". "Ce type de profil fait partie de nos cibles", a-t-elle ajouté.

En cette semaine de commémoration des dix ans des attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, et des centaines de blessés, Céline Berthon a affirmé qu'il n'y avait "pas de menace concrète identifiée pour le 13 novembre" prochain.


Le budget de la Sécurité sociale et son débat sur les retraites suspendus au vote sur les "recettes"

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu (en bas) s'exprime lors d'un débat parlementaire sur le budget 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 31 octobre 2025. (AFP)
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu (en bas) s'exprime lors d'un débat parlementaire sur le budget 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 31 octobre 2025. (AFP)
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  • Les députés doivent voter sur la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale, dont le rejet bloquerait l’examen de la suspension de la réforme des retraites prévue dans la partie « dépenses »
  • Malgré les divisions, le gouvernement appelle à la responsabilité pour éviter un blocage, tandis que les oppositions cherchent à peser sur le déficit et la répartition des recettes

PARIS: Le budget de la Sécurité sociale va-t-il poursuivre son chemin à l'Assemblée? Les députés doivent se prononcer, potentiellement samedi, sur sa partie "recettes" largement remaniée, et dont le rejet interromprait les débats avant même l'article-phare suspendant la réforme des retraites.

Signe de l'importance du moment, le ministère des Relations avec le Parlement a appelé les députés à adopter cette partie du texte pour que le débat "se poursuive" sur les dépenses, avant un vote sur l'ensemble du texte prévu mercredi, plutôt que d'envoyer dès ce week-end tout le projet de loi initial au Sénat. Laconique, et s'exprimant depuis le Mexique, Emmanuel Macron a tout de même répété ses vœux de "stabilité" pour le pays, en misant sur "la responsabilité de chacun" dans l'examen de ce budget.

La partie "dépenses" contient des "sujets de santé, de prévention, d'hôpital" et "la suspension de la réforme des retraites", rappelle le ministère.

Un message nécessairement adressé aux oppositions, mais qui peut aussi se lire comme un appel à la mobilisation de son propre camp, échaudé par certaines concessions à la gauche.

"On est loyal à un gouvernement qui fait n'importe quoi", s'est emporté anonymement cette semaine un député Renaissance.

L'opportunité d'aborder tous les sujets pèse à gauche: "on ne votera pas contre la partie recettes, ne serait-ce que parce qu'on veut qu'il y ait le débat sur la réforme des retraites", a expliqué à l'AFP Stéphane Peu, patron du groupe communiste, qui devrait s'abstenir.

Renaud Labaye, secrétaire général du groupe RN, pense que tous les groupes ont "intérêt à ce qu'on aborde les dépenses" car "ce n'est pas bon de laisser entendre aux Français que quand on parle de budget on ne parle que de fiscalité". Mais la décision sera actée par la patronne Marine Le Pen.

Le gouvernement espérera nécessairement une abstention des socialistes plutôt qu'un vote contre, alors que le PS, qui a obtenu sous la menace d'une censure l'annonce d'une suspension de la réforme des retraites, a un intérêt objectif à ce que les débats aillent jusqu'à cet article crucial.

- Quel déficit? -

Les oppositions, mais aussi une partie du camp gouvernemental, peuvent aussi se targuer d'avoir largement réécrit la partie recettes: exit la surtaxe sur les mutuelles, la cotisation patronale sur les tickets-restaurants ou la fin d'une exonération sur les salaires des apprentis.

Et la gauche a aussi fait adopter des amendements PS, LFI et communiste pour une hausse de CSG sur les revenus du patrimoine, et dégager 2,8 milliards de recettes en 2026. Le tout avec un avis favorable, quoique très froid, du gouvernement, qui n'a pas approuvé le dispositif mais veut qu'il reste sur la table pour la suite de la navette parlementaire.

"C'est la seule chose, pour l'instant, qu'ils ont cédée. Si les choses ne changent pas (...) ce sera un vote contre", estimait vendredi après-midi Hendrik Davi, du groupe écologiste, qui décidera samedi de sa position.

"J'aurais bien aimé qu'il y ait un petit peu plus de recettes", pointait aussi Jérôme Guedj (PS) vendredi, déçu du manque de soutien à certaines réductions d'exonérations patronales. "Il faut qu'on voit à la fin ce qu'il y a."

Plus d'impôts, moins de dépenses... Tous les groupes s'inquiètent à leur manière de la façon dont sera réduit le déficit de la Sécu. La copie du gouvernement prévoyait 17,5 milliards d'euros de déficit en 2026 (contre 23 milliards en 2025).

Mais le feu nourri des parlementaires contre plusieurs mesures-phares, comme le gel des retraites et des minima sociaux auquel le gouvernement entend renoncer, éloigne l'objectif.

"Il faudra nous assurer que, de manière absolue, le déficit de la sécurité sociale ne soit pas supérieur à 20 milliards d'euros", a insisté mercredi la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.

Une alerte perçue comme une marge de manœuvre par certains à gauche, qui considèrent que le gouvernement de Sébastien Lecornu est effectivement prêt à renoncer à certaines mesures d'économies.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".