Les Houthis torturent un mannequin enlevé dans la prison de Sanaa

Les Houthis ont enlevé le mannequin Entesar al-Hammadi au début de l'année dernière (Photo, réseaux sociaux).
Les Houthis ont enlevé le mannequin Entesar al-Hammadi au début de l'année dernière (Photo, réseaux sociaux).
Short Url
Publié le Mercredi 27 juillet 2022

Les Houthis torturent un mannequin enlevé dans la prison de Sanaa

  • Le mannequin a fermement démenti ces allégations, assurant qu'elle avait été enlevée en raison de son refus de travailler avec les Houthis
  • Al-Eryani a accusé les Houthis de violer les normes religieuses et tribales qui confèrent aux femmes l'immunité dans de telles circonstances

AL-MUKALLÂ: Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont brutalement torturé et placé à l'isolement le mannequin Entesar al-Hammadi, enlevé à Sanaa, ont averti des responsables gouvernementaux.

Les Houthis ont enlevé l’actrice et mannequin au début de l'année dernière, après l'avoir enlevée avec une amie dans une rue de Sanaa.

Après son enlèvement, la milice a torturé Al-Hammadi, l'a soumise à un test de virginité et l'a enfermée seule dans une cellule isolée de la prison de la sécurité politique à Sanaa. Elle a ensuite été condamnée à cinq ans d'emprisonnement pour prostitution et drogue.

Le mannequin a fermement démenti ces allégations et a prévenu qu'elle avait été enlevée en raison de son refus de travailler avec les Houthis.

Cette semaine, une ravisseuse houthie, Oum Zaid, a brutalement attaqué Al-Hammadi avec des fils électriques, lui causant des contusions au visage et au corps. Cette agression est survenue après que le mannequin a été surpris en train de mâcher du khat, un stimulant naturel largement consommé au Yémen.

Al-Hammadi a été retrouvée à l'extérieur de sa cellule, a révélé une source de Sanaa à Arab News par téléphone.

Le traitement réservé à Al-Hammadi a suscité la condamnation d'activistes, de journalistes, de responsables gouvernementaux et d'avocats yéménites qui ont conjointement appelé les Houthis à libérer immédiatement le mannequin.

Le ministre yéménite de l'Information, Mouammar al-Eryani, a affirmé que les Houthis ont soumis le mannequin à une «disparition forcée, à des tortures psychologiques et physiques» et l'ont «illégalement condamnée à cinq ans de prison lorsqu'elle a refusé de collaborer avec les réseaux de prostitution de la milice dans le but de piéger des personnalités politiques et médiatiques».

Al-Eryani a accusé les Houthis de violer les normes religieuses et tribales qui confèrent aux femmes l'immunité dans de telles circonstances.

«On appelle la communauté internationale, l'ONU et les organisations de défense des droits de l'homme qui luttent contre les violences faites aux femmes de condamner les crimes commis par la milice terroriste houthie contre les femmes yéménites, et de faire réellement pression sur ses dirigeants afin de libérer immédiatement et sans condition l'artiste Entesar al-Hammadi, et des centaines de personnes disparues de force», a publié le ministre yéménite sur Twitter.

De même, des dizaines d'activistes, de journalistes, d'écrivains, de juges, d'avocats et d'universitaires yéménites ont rédigé une pétition commune sur les réseaux sociaux pour condamner les ravisseurs Houthis qui ont abusé le mannequin, exigeant sa libération immédiate.

«Elle est soumise à des passages à tabac et à des traitements brutaux dans la prison centrale de Sanaa parce qu'elle n'a aucun soutien ni médiateur au sein de l'autorité houthie à Sanaa. Al-Hammadi est une jeune femme d'une vingtaine d'années qui est le seul soutien de son vieux père yéménite aveugle et sa mère éthiopienne âgée», a indiqué la pétition.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Short Url
  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Short Url
  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Short Url
  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.