«Prière d’envoyer mes bagages au resort»: bienvenue dans le nouvel aéroport de la Red Sea Development Company

Contrairement aux normes actuelles, les plans opérationnels dans le nouvel aéroport garantissent des services-clients de qualité (fournie)
Contrairement aux normes actuelles, les plans opérationnels dans le nouvel aéroport garantissent des services-clients de qualité (fournie)
Contrairement aux normes actuelles, les plans opérationnels dans le nouvel aéroport garantissent des services-clients de qualité (fournie)
Contrairement aux normes actuelles, les plans opérationnels dans le nouvel aéroport garantissent des services-clients de qualité (fournie)
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Publié le Dimanche 31 juillet 2022

«Prière d’envoyer mes bagages au resort»: bienvenue dans le nouvel aéroport de la Red Sea Development Company

  • Délibérément situé à vingt kilomètres environ des îles et lagons côtiers sensibles qui abritent de précieux récifs et mangroves, l’aéroport est niché dans une plaine ouverte entre les dunes côtières et les montagnes
  • Le transport local terrestre et maritime vers les complexes touristiques se fera au moyen de véhicules électriques plus durables au lieu des véhicules à moteur essence ou diesel

RIYAD: Des essais en vol ont eu lieu les 20 et 21 juillet dans le tout nouvel aéroport international d’Arabie saoudite qui est en cours de construction dans le cadre du projet Red Sea. Ils marquent le début d’une nouvelle ère de tourisme et de voyages au sein du Royaume.

Situé à plus de cinq heures de route des principaux aéroports internationaux existants, les plus proches de Djeddah ou de Médine, et à plus de deux heures des aéroports internationaux régionaux les plus proches de Yanbu ou d’AlUla, l’aéroport international de la mer Rouge mettra cette nouvelle destination touristique à la portée des clients nationaux et internationaux.

Délibérément situé à vingt kilomètres environ des îles et lagons côtiers sensibles, l’aéroport, qui abrite de précieux récifs et mangroves, est niché dans une plaine ouverte entre les dunes côtières et les montagnes.

La première phase de ce projet Vision 2030 devrait accueillir les premiers invités vers le début de l’année prochaine. Les responsables de l’aéroport sont déterminés à rendre unique l’expérience des voyageurs.

Le projet Red Sea est une évolution régénératrice unique. La grande majorité des zones terrestres et marines restent intactes et l’intervention en matière de développement est soigneusement sélectionnée pour obtenir un avantage net positif pour l’environnement d’ici à 2040. En outre, l’infrastructure de soutien, comme le nouvel aéroport, a été soigneusement abordée de manière à rester fidèle à la vision et aux valeurs du développeur de projet – la Red Sea Development Company.

l’équipe de l’aviation travaille à la mise en œuvre d’un concept unique d’opérations pour la manutention des bagages (fournie)
l’équipe de l’aviation travaille à la mise en œuvre d’un concept unique d’opérations pour la manutention des bagages (fournie)

Le directeur exécutif du projet d’aéroport de la Red Sea Development Company, Joseph Stratford, est un ingénieur civil et environnemental qui a dédié la majeure partie de sa carrière à la mise en place d’infrastructures aéroportuaires au Moyen-Orient.

Il s’est installé pendant cinq ans dans son pays natal pour appliquer son expérience de la livraison au sein des aéroports internationaux à l’expansion de l’aéroport de Londres-Heathrow. Il est depuis retourné au Royaume pour diriger la livraison des technologies de la prochaine génération, destinées à l’aviation.

« L’aéroport international de la mer Rouge est l’un des plus petits aéroports que j’ai dirigés, mais sans aucun doute le plus emblématique, le plus progressiste et le plus spécial. Le concept architectural, le mode de fonctionnement et l’expérience client y sont vraiment uniques » , déclare M. Stratford dans un entretien exclusif accordé à Arab News.

« L’aéroport international de la mer Rouge est le plus emblématique, le plus progressiste et le plus spécial. Le concept architectural, le mode de fonctionnement et l’expérience client y sont vraiment uniques ». - Joseph Stratford

Des modes opératoires inégalés

Contrairement aux normes actuelles, l’ensemble des plans opérationnels dans le nouvel aéroport garantissent des services-clients de qualité et créent un environnement proposant une expérience transparente, inégalée et sans tracas.

Par exemple, l’équipe de l’aviation travaille à la mise en œuvre d’un concept unique d’opérations pour la manutention des bagages. Les passagers de l’aéroport n’auront pas à s’arrêter dans une zone spéciale pour la récupération des bagages.

« Les passagers seront plutôt accompagnés jusqu’au centre d’accueil dans la zone d’arrivée. Les bagages seront traités dans une installation dédiée grâce à un système de pointe qui assure le suivi de chaque valise jusqu’à sa livraison au propriétaire à la destination choisie », déclare Abdelaziz al-Abdan, directeur des opérations aériennes à l’aéroport international de la mer Rouge.

De plus, l’aéroport appliquera des dispositions et des procédures de sécurité discrètes et non-intrusives pour améliorer l’expérience globale des clients sans enfreindre les exigences réglementaires régissant ces opérations.

Par ailleurs, cet aéroport sera le premier et le seul au Moyen-Orient et en Afrique du Nord relié à des hydro-aérodromes et exploitant des hydravions amphibies.

L’aéroport dispose d’une piste dédiée aux hydravions et aux petites opérations d’aviation générale, permettant un accès aérien direct aux destinations de la mer Rouge.

« Notre équipe d’aviation a travaillé en étroite collaboration avec l’Autorité générale de l’aviation civile pour établir le cadre réglementaire des hydro-aérodromes, des hydravions et des pistes d’atterrissage », précise M. Al-Abdan.

Le cadre réglementaire a abouti à l’introduction et à l’application d’un nouvel ensemble de règles de sécurité qui régissent la mise en place et l’exploitation des hydro-aérodromes, ainsi qu’à l'accord sur les certifications de la Red Sea Air Services Company pour l’exploitation des hydravions et des pistes d’eau.

Ammar Ghaith, directeur associé des infrastructures aéroportuaires au sein du nouvel établissement, déclare que l’aéroport  constituera la première et dernière impression de tous les invités de marque.(fournie)
Ammar Ghaith, directeur associé des infrastructures aéroportuaires au sein du nouvel établissement, déclare que l’aéroport  constituera la première et dernière impression de tous les invités de marque.(fournie)

Magnifique conception

Ce qui distingue l’aéroport international de la mer Rouge, c’est qu’il s’agit d’un aéroport touristique haut de gamme et non d’un aéroport civil ordinaire. La portée de ses opérations comprend les services de transport et d’accueil qui commencent lorsque les visiteurs arrivent à l’aéroport jusqu’à ce qu’ils arrivent enfin dans leurs hôtels.

« L’aéroport est une extension des stations balnéaires exclusives de la mer Rouge et sera la première et dernière impression de tous nos invités de marque », soutient Ammar Ghaith, directeur associé des infrastructures aéroportuaires au sein du nouvel aéroport.

La conception de l’aéroport est unique et sa planification efficace de l’espace permet de réduire le nombre d’étapes nécessaires pour mener à bien les arrivées ou les départs. Par ailleurs, l’intervention humaine est minimale et les temps de traitement plus courts.

L’aéroport s’est associé à des parties prenantes clés pour faciliter ses procédures de vol et ses réseaux d’espace aérien.

Les parties prenantes comprennent l’Autorité générale de l’aviation civile, les services de navigation aérienne de l’Arabie saoudite, le consultant en aviation d’aéroport United ATS, FlyNas, FlyAdeal, TRSDC Operations, TRS Seaplane Co., Nesma Almabani Joint Venture, le consultant en piste d’eau Jacobs et l’exploitant d’aéroport DAA International.

« La recherche de normes élevées est la clé de la rapidité et de la qualité de livraison des installations aéroportuaires jusqu’à présent », soutient M. Stratford (fournie)
« La recherche de normes élevées est la clé de la rapidité et de la qualité de livraison des installations aéroportuaires jusqu’à présent », soutient M. Stratford (fournie)

Transport sans précédent

Le transport local terrestre et maritime vers les complexes touristiques se fera au moyen de véhicules électriques plus durables au lieu des véhicules à moteur essence ou diesel.

Dans le cas des taxis aériens, bien qu’initialement prévus pour être des hydravions amphibies conventionnels, l’aéroport dispose d’une piste secondaire dédiée, qui sera l’une des premières à adopter les différents hydravions à hydrogène et la technologie des avions eVTOL et eSTOL.

Alors que l’eVTOL est un avion électrique à décollage et atterrissage verticaux, l’eSTOL est un avion électrique à décollage et atterrissage courts.

Cette approche permettra aux clients et à leurs bagages de voyager rapidement, tranquillement et durablement vers et depuis les complexes touristiques.

Le terminal de taxi aérien devrait ouvrir l’année prochaine, initialement pour une combinaison de taxi aérien, ainsi que d’aviation domestique et générale afin de permettre aux clients d’accéder à la première tranche d’hôtels. L’aérogare principale emblématique fournira une capacité d’aviation commerciale internationale et une capacité pour les tranches successives de livraison et d’exploitation d’hôtels.

Les essais en vol lancés récemment sont une étape nécessaire pour tous les nouveaux aéroports où un avion spécialement conçu, chargé d’équipements spécialisés, exploite de nouvelles pistes pour tester les systèmes visuels et instrumentaux. De plus, il permet aux pilotes d’effectuer des décollages et des atterrissages sûrs et efficaces dans diverses conditions météorologiques, entre autres conditions.

Le terminal de taxi aérien devrait ouvrir l’année prochaine (fournie)
Le terminal de taxi aérien devrait ouvrir l’année prochaine (fournie)

Mesures de renforcement responsables

« Un pas décisif a été franchi au cours de ces dernières années en matière de livraison sensible dans cette région, au niveau de la façon dont nous abordons, planifions, livrons et exploitons des installations pareilles», explique M. Stratford.

« Cela renforce, à tous les niveaux, la culture de l’attention portée à la main-d’œuvre, la protection de l’environnement, les processus, la qualité du produit, ainsi que le respect des délais et des coûts. L’ensemble de l’équipe et moi-même avons à cœur de mener à bien et de manière responsable des projets comme celui-ci », poursuit-il.

M. Stratford vivait auparavant dans les logements de TRSP Construction Village Housing aux côtés d’un grand nombre des 1 800 employés de l’aéroport. Il a emménagé cette année dans les résidences du village côtier, où les bureaux, les hôtels de gestion, les appartements, les villas et les maisons de ville de la Red Sea Development Company ont accepté le personnel, les fournisseurs et les visiteurs dans les dernières étapes de construction du projet Red Sea avant l’ouverture progressive des complexes aux touristes l’année prochaine.

« La recherche de normes élevées est la clé de la rapidité et de la qualité de livraison des installations aéroportuaires jusqu’à présent », soutient M. Stratford. « En effet, le projet d’aéroport a dépassé neuf millions d’heures de travail en toute sécurité sans aucune blessure nécessitant un arrêt de travail ».

L’approche de la Red Sea Development Company s’aligne sur le mandat de leadership national et du secteur selon lequel le développement de l’aviation est un catalyseur essentiel de la croissance économique et devrait se concentrer sur les implications et les défis environnementaux et de durabilité.

M. Stratford ajoute : « En plus de fournir des installations emblématiques et progressistes au niveau de la forme et de la fonction, nous avons tenu compte, dès le départ, de la durabilité et de l’environnement.»

« Pour la construction de l’aérodrome, les entrepreneurs ont répondu aux normes et aux attentes les plus élevées que j’ai vues dans ma carrière : les évaluations d’impact, les autorisations, la surveillance et les rapports sont pris très au sérieux. La culture, la fierté, la passion, le professionnalisme et l’attention de l’équipe jouent également un rôle important.

La construction est en cours pour les aérogares, avec des ensembles de structure attribués et entamés. Le projet Red Sea sera entièrement hors réseau, y compris l’aéroport, alimenté par une ferme solaire et la plus grande installation de stockage de batteries au monde.

La construction est en cours pour les aérogares, avec des ensembles de structure attribués et entamés (fournie)
La construction est en cours pour les aérogares, avec des ensembles de structure attribués et entamés (fournie)

Viser très haut

De plus, les installations de l’aérogare suivent le Leadership in Energy and Environmental Design, un système de notation utilisé par le US Green Building Council pour mesurer la durabilité et l’efficacité des ressources d’un bâtiment.

« Nous avons visé haut pour une certification Platine », souligne M. Stratford. « La note préliminaire détaillée de la phase de conception suggère que nous sommes sur la bonne voie pour une certification Or ou plus, qui sera confirmée à travers les travaux de construction et d’exploitation ».

Il ajoute : « Nous avons été guidés par les exigences, la sélection des matériaux, les méthodes, les équipements, ainsi que la réduction et la réutilisation de l’énergie et des ressources ».

En théorie, environ 15% du défi carbone de l’industrie aéronautique sont associés à l’infrastructure aéroportuaire au sol, alors que les 85% restants sont associés aux avions à réaction et au vol.

« Nous sommes conscients de notre rôle dans la durabilité de l’aviation et le défi carbone, et de ce que nous pouvons faire avec les pratiques et la technologie du jour, mais nous cherchons également ce que nous pouvons faire pour mettre en place les technologies et pratiques émergentes», précise M. Stratford.

L’aéroport international de la mer Rouge planifie par exemple une infrastructure pour les carburants d’aviation durables, l’alimentation au sol, l’air pré-conditionné, l’utilisation des ressources et les pratiques opérationnelles qui font des économies d’énergie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Delta Airlines renforce son partenariat avec l’Arabie saoudite avant le lancement de sa ligne vers Riyad

Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
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  • Cette collaboration intervient alors que Delta s’apprête à inaugurer en octobre prochain son tout premier vol direct entre son hub d’Atlanta et Riyad
  • Le PDG Ed Bastian a expliqué que la priorité initiale serait de capitaliser sur les opportunités d’investissement croissantes du Royaume pour attirer les voyageurs d’affaires

RIYAD : Delta Airlines a conclu un nouveau partenariat avec le ministère saoudien du Tourisme visant à stimuler la demande touristique et à renforcer la notoriété du Royaume sur le marché américain, a confirmé le directeur général de la compagnie.

Cette collaboration précède le lancement du premier vol direct de Delta entre Atlanta et Riyad en octobre prochain, marquant une étape clé dans l’expansion de son réseau au Moyen-Orient.

S’exprimant en marge du Future Investment Initiative Forum à Riyad, Ed Bastian a souligné que l’objectif initial est de tirer parti des opportunités d’investissement croissantes du Royaume afin d’attirer une clientèle d’affaires.

À plus long terme, Delta souhaite également séduire une nouvelle génération de touristes américains, intéressés par les destinations émergentes d’Arabie saoudite, telles que le projet de la mer Rouge et le quartier historique de Diriyah.

« Le Royaume est devenu une destination attractive pour une nouvelle génération de voyageurs », a affirmé Bastian, évoquant un changement de perception chez les visiteurs occidentaux à l’égard de l’Arabie saoudite comme destination touristique.

Pour renforcer son engagement régional, le dirigeant a révélé la signature d’un protocole d’accord avec Riyadh Air, posant les bases d’une coopération dans les domaines du partage de codes et de la coordination des destinations.

Ce partenariat devrait évoluer avec le temps, s’étendant à des projets communs en matière d’exploitation, de maintenance et de technologie, illustrant un resserrement des liens entre les secteurs aéronautiques américain et saoudien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


FII9 : le PIF dépasse les 250 milliards de dollars d’accords conclus depuis son lancement

Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
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  • Plus de 250 milliards de dollars d’accords signés via la FII en moins de dix ans, le PIF dépassant 1 150 milliards $ d’actifs ; la FII9 vise à renforcer l’impact global de la plateforme
  • Al-Rumayyan appelle à une refonte du modèle économique mondial, soulignant que la véritable richesse réside dans la prospérité humaine, pas seulement dans les chiffres

RIYAD : Plus de 250 milliards de dollars d’accords ont été signés via la plateforme du Future Investment Initiative (FII) depuis sa création il y a moins de dix ans, selon Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Public Investment Fund (PIF) et président de l’Institut FII.

En ouvrant la neuvième édition de la conférence à Riyad, il a affirmé que cette rencontre vise à renforcer l’impact mondial de l’initiative.

Al-Rumayyan a décrit la FII comme le plus grand forum mondial réunissant dirigeants, décideurs et investisseurs pour influencer la trajectoire de l’économie mondiale, rapporte Al Arabiya.

Il a souligné que les participants, issus des secteurs public et privé, représentent collectivement un capital et une responsabilité considérables, ainsi que de vastes opportunités pour façonner les résultats économiques.

Le gouverneur a appelé les participants à agir avec responsabilité et à saisir les opportunités qui se présentent.

Au cours de l’année écoulée, a-t-il noté, les ambitions des investisseurs et des entreprises ont évolué face aux changements économiques et technologiques rapides.

Il a estimé que les modèles économiques traditionnels ne suffisent plus et a appelé gouvernements et entreprises à devenir de véritables partenaires pour promouvoir un nouveau modèle de coopération internationale et de prospérité mondiale.

Le PIF constitue une pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, moteur de la diversification et de la croissance durable au-delà du secteur pétrolier.

En tant que l’un des plus grands fonds souverains au monde, le PIF gère des actifs dépassant 1 150 milliards de dollars, contre environ 925 milliards un an plus tôt, selon les données officielles.

Ses investissements couvrent de multiples secteurs et régions, avec un intérêt croissant pour la technologie, les infrastructures et l’énergie verte.

Le mandat du PIF s’aligne sur l’ambition du Royaume de positionner l’Arabie saoudite comme une destination mondiale de premier plan pour les investissements, soutenue par des mégaprojets et des partenariats internationaux destinés à accélérer la croissance du PIB non pétrolier.

Al-Rumayyan a déclaré que la FII est devenue le lieu de référence où dirigeants et investisseurs débattent des défis et opportunités partagés.

Il a mis en évidence un écart croissant entre l’optimisme des individus quant à leur avenir personnel et leur pessimisme face à la situation mondiale, ajoutant que la technologie pourrait combler ce fossé si elle est déployée de manière inclusive.

Il a toutefois averti que l’intelligence artificielle risque d’accentuer les inégalités éducatives si elle n’est pas régulée de façon équitable et responsable.

Il a identifié l’inégalité comme un frein majeur au progrès humain, citant des prévisions selon lesquelles environ 10 % de la population mondiale pourrait vivre dans une pauvreté extrême d’ici 2025.

Néanmoins, il s’est dit confiant que les dirigeants réunis à la FII peuvent transformer les défis actuels en opportunités bénéfiques pour la société.

Abordant la Vision 2030, Al-Rumayyan a affirmé que le programme a fixé une nouvelle référence mondiale en matière de transformation économique.

Il a noté que les investissements directs étrangers dans le Royaume ont augmenté de 24 % pour atteindre 31,7 milliards de dollars, soulignant que l’Arabie saoudite s’impose désormais comme une destination mondiale majeure, soutenue par ses mégaprojets et ses préparatifs pour accueillir l’Expo 2030 et la Coupe du Monde de la FIFA 2034.

Enfin, il a rappelé que la véritable richesse se mesure au bien-être des populations plutôt qu’aux chiffres, et a invité les participants à utiliser les trois jours du forum pour forger des partenariats transfrontaliers capables de débloquer des opportunités transformatrices au service de l’humanité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


FII9 marque un tournant : les leaders de la tech et du monde entier réunis à Riyad, selon son président

Cette année, le sommet de l'IIF se tiendra du 27 au 30 octobre. (FII)
Cette année, le sommet de l'IIF se tiendra du 27 au 30 octobre. (FII)
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  • FII9 s’impose comme un point de bascule mondial, avec une forte domination du secteur technologique et la participation de plus de 20 chefs d’État
  • La FII dépasse le symbolisme pour des résultats tangibles, avec la signature d’accords concrets et des investissements réels, confirmant son rôle de catalyseur pour les partenariats mondiaux

RIYAD: La neuvième édition du Future Investment Initiative marque un « tournant » dans la dynamique mondiale de l’innovation, les leaders technologiques représentant plus de la moitié des intervenants à cet événement organisé dans la capitale saoudienne.

Dans une interview accordée à CNBC, Richard Attias, président du comité exécutif de la FII Institute, a déclaré que la conférence de cette année représente un changement majeur, alors que de nombreux secteurs cherchent à comprendre l’impact de l’intelligence artificielle.

Lancé en 2017, le Future Investment Initiative — souvent surnommé le « Davos du désert » — est devenu une plateforme clé pour l’Arabie saoudite afin de mettre en avant sa stratégie de diversification économique dans le cadre de la Vision 2030.

L’édition 2025, qui se tient du 27 au 30 octobre, réunit décideurs mondiaux, investisseurs et dirigeants d’entreprise pour débattre des grandes tendances de l’économie mondiale et explorer de nouveaux partenariats dans les industries émergentes.

« FII9 est un tournant », a déclaré Attias à CNBC. « Cette année, 52 % de nos intervenants viennent du secteur technologique. Cela montre bien l’importance de l’IA, bien sûr, mais aussi de l’innovation dans son ensemble, car tous les secteurs et toutes les industries sont désormais impactés par la technologie. »

Attias a souligné trois facteurs clés de cette édition : la prédominance de la technologie, la présence de plus de 20 chefs d’État et 50 ministres représentant 90 pays, ainsi que la réputation grandissante de l’événement comme l’une des plateformes les plus inclusives pour la collaboration internationale.

« Ce sera une formidable plateforme pour les partenariats public-privé », a ajouté Attias, insistant sur le fait que cette coopération est « probablement l’une des solutions aux grands défis auxquels l’économie mondiale est confrontée ».

Il a qualifié la FII de « plateforme probablement la plus inclusive au monde », notant la présence de délégations de nations rivales comme la Russie et l’Ukraine, aux côtés des États-Unis, de la Chine, ainsi qu’une forte participation du Sud global et de jeunes entrepreneurs.

« Riyad devient la capitale économique du monde, au moins pour cette semaine », a affirmé Attias, précisant que la FII s’est étendue d’une conférence de trois jours à une semaine complète d’événements, les participants arrivant plus tôt pour profiter des opportunités offertes par le Royaume.

L’ampleur de l’activité, a-t-il admis, est un « bon problème à avoir », mais nécessite un véritable « navigateur » pour gérer la multitude de réunions et de secteurs représentés.

Il a également évoqué la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, précisant qu’il ne s’agit plus d’un plan futuriste, mais d’une réalité « en mouvement », couvrant des secteurs allant du sport et du divertissement à la sécurité alimentaire, au tourisme, à l’énergie et aux infrastructures.

Attias a souligné que la FII a dépassé le stade des protocoles d’accord symboliques : « De véritables accords sont conclus. Des partenariats très concrets sont signés », a-t-il déclaré.

Il a relié cet esprit d’optimisme et d’action à la résilience de l’institut, rappelant que la FII faisait partie des rares grandes conférences maintenues pendant la pandémie de COVID-19 en 2020. Cet état d’esprit, selon lui, illustre la mission du FII Institute : « créer un impact pour l’humanité ».

L’édition 2025 a attiré 9 000 délégués issus d’une centaine de pays, avec la participation de l’ensemble des fonds souverains du Conseil de coopération du Golfe. Attias a affirmé qu’en réunissant ces fonds avec les sociétés de capital-investissement, les banques, les institutions financières et les PDG mondiaux, la FII a créé « l’équation parfaite » pour stimuler l’investissement et la coopération mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com