«Prière d’envoyer mes bagages au resort»: bienvenue dans le nouvel aéroport de la Red Sea Development Company

Contrairement aux normes actuelles, les plans opérationnels dans le nouvel aéroport garantissent des services-clients de qualité (fournie)
Contrairement aux normes actuelles, les plans opérationnels dans le nouvel aéroport garantissent des services-clients de qualité (fournie)
Contrairement aux normes actuelles, les plans opérationnels dans le nouvel aéroport garantissent des services-clients de qualité (fournie)
Contrairement aux normes actuelles, les plans opérationnels dans le nouvel aéroport garantissent des services-clients de qualité (fournie)
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Publié le Dimanche 31 juillet 2022

«Prière d’envoyer mes bagages au resort»: bienvenue dans le nouvel aéroport de la Red Sea Development Company

  • Délibérément situé à vingt kilomètres environ des îles et lagons côtiers sensibles qui abritent de précieux récifs et mangroves, l’aéroport est niché dans une plaine ouverte entre les dunes côtières et les montagnes
  • Le transport local terrestre et maritime vers les complexes touristiques se fera au moyen de véhicules électriques plus durables au lieu des véhicules à moteur essence ou diesel

RIYAD: Des essais en vol ont eu lieu les 20 et 21 juillet dans le tout nouvel aéroport international d’Arabie saoudite qui est en cours de construction dans le cadre du projet Red Sea. Ils marquent le début d’une nouvelle ère de tourisme et de voyages au sein du Royaume.

Situé à plus de cinq heures de route des principaux aéroports internationaux existants, les plus proches de Djeddah ou de Médine, et à plus de deux heures des aéroports internationaux régionaux les plus proches de Yanbu ou d’AlUla, l’aéroport international de la mer Rouge mettra cette nouvelle destination touristique à la portée des clients nationaux et internationaux.

Délibérément situé à vingt kilomètres environ des îles et lagons côtiers sensibles, l’aéroport, qui abrite de précieux récifs et mangroves, est niché dans une plaine ouverte entre les dunes côtières et les montagnes.

La première phase de ce projet Vision 2030 devrait accueillir les premiers invités vers le début de l’année prochaine. Les responsables de l’aéroport sont déterminés à rendre unique l’expérience des voyageurs.

Le projet Red Sea est une évolution régénératrice unique. La grande majorité des zones terrestres et marines restent intactes et l’intervention en matière de développement est soigneusement sélectionnée pour obtenir un avantage net positif pour l’environnement d’ici à 2040. En outre, l’infrastructure de soutien, comme le nouvel aéroport, a été soigneusement abordée de manière à rester fidèle à la vision et aux valeurs du développeur de projet – la Red Sea Development Company.

l’équipe de l’aviation travaille à la mise en œuvre d’un concept unique d’opérations pour la manutention des bagages (fournie)
l’équipe de l’aviation travaille à la mise en œuvre d’un concept unique d’opérations pour la manutention des bagages (fournie)

Le directeur exécutif du projet d’aéroport de la Red Sea Development Company, Joseph Stratford, est un ingénieur civil et environnemental qui a dédié la majeure partie de sa carrière à la mise en place d’infrastructures aéroportuaires au Moyen-Orient.

Il s’est installé pendant cinq ans dans son pays natal pour appliquer son expérience de la livraison au sein des aéroports internationaux à l’expansion de l’aéroport de Londres-Heathrow. Il est depuis retourné au Royaume pour diriger la livraison des technologies de la prochaine génération, destinées à l’aviation.

« L’aéroport international de la mer Rouge est l’un des plus petits aéroports que j’ai dirigés, mais sans aucun doute le plus emblématique, le plus progressiste et le plus spécial. Le concept architectural, le mode de fonctionnement et l’expérience client y sont vraiment uniques » , déclare M. Stratford dans un entretien exclusif accordé à Arab News.

« L’aéroport international de la mer Rouge est le plus emblématique, le plus progressiste et le plus spécial. Le concept architectural, le mode de fonctionnement et l’expérience client y sont vraiment uniques ». - Joseph Stratford

Des modes opératoires inégalés

Contrairement aux normes actuelles, l’ensemble des plans opérationnels dans le nouvel aéroport garantissent des services-clients de qualité et créent un environnement proposant une expérience transparente, inégalée et sans tracas.

Par exemple, l’équipe de l’aviation travaille à la mise en œuvre d’un concept unique d’opérations pour la manutention des bagages. Les passagers de l’aéroport n’auront pas à s’arrêter dans une zone spéciale pour la récupération des bagages.

« Les passagers seront plutôt accompagnés jusqu’au centre d’accueil dans la zone d’arrivée. Les bagages seront traités dans une installation dédiée grâce à un système de pointe qui assure le suivi de chaque valise jusqu’à sa livraison au propriétaire à la destination choisie », déclare Abdelaziz al-Abdan, directeur des opérations aériennes à l’aéroport international de la mer Rouge.

De plus, l’aéroport appliquera des dispositions et des procédures de sécurité discrètes et non-intrusives pour améliorer l’expérience globale des clients sans enfreindre les exigences réglementaires régissant ces opérations.

Par ailleurs, cet aéroport sera le premier et le seul au Moyen-Orient et en Afrique du Nord relié à des hydro-aérodromes et exploitant des hydravions amphibies.

L’aéroport dispose d’une piste dédiée aux hydravions et aux petites opérations d’aviation générale, permettant un accès aérien direct aux destinations de la mer Rouge.

« Notre équipe d’aviation a travaillé en étroite collaboration avec l’Autorité générale de l’aviation civile pour établir le cadre réglementaire des hydro-aérodromes, des hydravions et des pistes d’atterrissage », précise M. Al-Abdan.

Le cadre réglementaire a abouti à l’introduction et à l’application d’un nouvel ensemble de règles de sécurité qui régissent la mise en place et l’exploitation des hydro-aérodromes, ainsi qu’à l'accord sur les certifications de la Red Sea Air Services Company pour l’exploitation des hydravions et des pistes d’eau.

Ammar Ghaith, directeur associé des infrastructures aéroportuaires au sein du nouvel établissement, déclare que l’aéroport  constituera la première et dernière impression de tous les invités de marque.(fournie)
Ammar Ghaith, directeur associé des infrastructures aéroportuaires au sein du nouvel établissement, déclare que l’aéroport  constituera la première et dernière impression de tous les invités de marque.(fournie)

Magnifique conception

Ce qui distingue l’aéroport international de la mer Rouge, c’est qu’il s’agit d’un aéroport touristique haut de gamme et non d’un aéroport civil ordinaire. La portée de ses opérations comprend les services de transport et d’accueil qui commencent lorsque les visiteurs arrivent à l’aéroport jusqu’à ce qu’ils arrivent enfin dans leurs hôtels.

« L’aéroport est une extension des stations balnéaires exclusives de la mer Rouge et sera la première et dernière impression de tous nos invités de marque », soutient Ammar Ghaith, directeur associé des infrastructures aéroportuaires au sein du nouvel aéroport.

La conception de l’aéroport est unique et sa planification efficace de l’espace permet de réduire le nombre d’étapes nécessaires pour mener à bien les arrivées ou les départs. Par ailleurs, l’intervention humaine est minimale et les temps de traitement plus courts.

L’aéroport s’est associé à des parties prenantes clés pour faciliter ses procédures de vol et ses réseaux d’espace aérien.

Les parties prenantes comprennent l’Autorité générale de l’aviation civile, les services de navigation aérienne de l’Arabie saoudite, le consultant en aviation d’aéroport United ATS, FlyNas, FlyAdeal, TRSDC Operations, TRS Seaplane Co., Nesma Almabani Joint Venture, le consultant en piste d’eau Jacobs et l’exploitant d’aéroport DAA International.

« La recherche de normes élevées est la clé de la rapidité et de la qualité de livraison des installations aéroportuaires jusqu’à présent », soutient M. Stratford (fournie)
« La recherche de normes élevées est la clé de la rapidité et de la qualité de livraison des installations aéroportuaires jusqu’à présent », soutient M. Stratford (fournie)

Transport sans précédent

Le transport local terrestre et maritime vers les complexes touristiques se fera au moyen de véhicules électriques plus durables au lieu des véhicules à moteur essence ou diesel.

Dans le cas des taxis aériens, bien qu’initialement prévus pour être des hydravions amphibies conventionnels, l’aéroport dispose d’une piste secondaire dédiée, qui sera l’une des premières à adopter les différents hydravions à hydrogène et la technologie des avions eVTOL et eSTOL.

Alors que l’eVTOL est un avion électrique à décollage et atterrissage verticaux, l’eSTOL est un avion électrique à décollage et atterrissage courts.

Cette approche permettra aux clients et à leurs bagages de voyager rapidement, tranquillement et durablement vers et depuis les complexes touristiques.

Le terminal de taxi aérien devrait ouvrir l’année prochaine, initialement pour une combinaison de taxi aérien, ainsi que d’aviation domestique et générale afin de permettre aux clients d’accéder à la première tranche d’hôtels. L’aérogare principale emblématique fournira une capacité d’aviation commerciale internationale et une capacité pour les tranches successives de livraison et d’exploitation d’hôtels.

Les essais en vol lancés récemment sont une étape nécessaire pour tous les nouveaux aéroports où un avion spécialement conçu, chargé d’équipements spécialisés, exploite de nouvelles pistes pour tester les systèmes visuels et instrumentaux. De plus, il permet aux pilotes d’effectuer des décollages et des atterrissages sûrs et efficaces dans diverses conditions météorologiques, entre autres conditions.

Le terminal de taxi aérien devrait ouvrir l’année prochaine (fournie)
Le terminal de taxi aérien devrait ouvrir l’année prochaine (fournie)

Mesures de renforcement responsables

« Un pas décisif a été franchi au cours de ces dernières années en matière de livraison sensible dans cette région, au niveau de la façon dont nous abordons, planifions, livrons et exploitons des installations pareilles», explique M. Stratford.

« Cela renforce, à tous les niveaux, la culture de l’attention portée à la main-d’œuvre, la protection de l’environnement, les processus, la qualité du produit, ainsi que le respect des délais et des coûts. L’ensemble de l’équipe et moi-même avons à cœur de mener à bien et de manière responsable des projets comme celui-ci », poursuit-il.

M. Stratford vivait auparavant dans les logements de TRSP Construction Village Housing aux côtés d’un grand nombre des 1 800 employés de l’aéroport. Il a emménagé cette année dans les résidences du village côtier, où les bureaux, les hôtels de gestion, les appartements, les villas et les maisons de ville de la Red Sea Development Company ont accepté le personnel, les fournisseurs et les visiteurs dans les dernières étapes de construction du projet Red Sea avant l’ouverture progressive des complexes aux touristes l’année prochaine.

« La recherche de normes élevées est la clé de la rapidité et de la qualité de livraison des installations aéroportuaires jusqu’à présent », soutient M. Stratford. « En effet, le projet d’aéroport a dépassé neuf millions d’heures de travail en toute sécurité sans aucune blessure nécessitant un arrêt de travail ».

L’approche de la Red Sea Development Company s’aligne sur le mandat de leadership national et du secteur selon lequel le développement de l’aviation est un catalyseur essentiel de la croissance économique et devrait se concentrer sur les implications et les défis environnementaux et de durabilité.

M. Stratford ajoute : « En plus de fournir des installations emblématiques et progressistes au niveau de la forme et de la fonction, nous avons tenu compte, dès le départ, de la durabilité et de l’environnement.»

« Pour la construction de l’aérodrome, les entrepreneurs ont répondu aux normes et aux attentes les plus élevées que j’ai vues dans ma carrière : les évaluations d’impact, les autorisations, la surveillance et les rapports sont pris très au sérieux. La culture, la fierté, la passion, le professionnalisme et l’attention de l’équipe jouent également un rôle important.

La construction est en cours pour les aérogares, avec des ensembles de structure attribués et entamés. Le projet Red Sea sera entièrement hors réseau, y compris l’aéroport, alimenté par une ferme solaire et la plus grande installation de stockage de batteries au monde.

La construction est en cours pour les aérogares, avec des ensembles de structure attribués et entamés (fournie)
La construction est en cours pour les aérogares, avec des ensembles de structure attribués et entamés (fournie)

Viser très haut

De plus, les installations de l’aérogare suivent le Leadership in Energy and Environmental Design, un système de notation utilisé par le US Green Building Council pour mesurer la durabilité et l’efficacité des ressources d’un bâtiment.

« Nous avons visé haut pour une certification Platine », souligne M. Stratford. « La note préliminaire détaillée de la phase de conception suggère que nous sommes sur la bonne voie pour une certification Or ou plus, qui sera confirmée à travers les travaux de construction et d’exploitation ».

Il ajoute : « Nous avons été guidés par les exigences, la sélection des matériaux, les méthodes, les équipements, ainsi que la réduction et la réutilisation de l’énergie et des ressources ».

En théorie, environ 15% du défi carbone de l’industrie aéronautique sont associés à l’infrastructure aéroportuaire au sol, alors que les 85% restants sont associés aux avions à réaction et au vol.

« Nous sommes conscients de notre rôle dans la durabilité de l’aviation et le défi carbone, et de ce que nous pouvons faire avec les pratiques et la technologie du jour, mais nous cherchons également ce que nous pouvons faire pour mettre en place les technologies et pratiques émergentes», précise M. Stratford.

L’aéroport international de la mer Rouge planifie par exemple une infrastructure pour les carburants d’aviation durables, l’alimentation au sol, l’air pré-conditionné, l’utilisation des ressources et les pratiques opérationnelles qui font des économies d’énergie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien de l'Industrie rencontre des dirigeants d'entreprises chinoises d'extraction de lithium et de cuivre

Bandar Alkhorayef pose pour une photo de groupe avec des représentants de sociétés minières chinoises. (Fourni)
Bandar Alkhorayef pose pour une photo de groupe avec des représentants de sociétés minières chinoises. (Fourni)
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  • Alkhorayef s'est entretenu avec le président de General Lithium Corp. au sujet des objectifs du Royaume concernant l'industrie des véhicules électriques
  • Les discussions ont porté sur le traitement et la production de lithium

RIYAD: Le ministre saoudien de l'Industrie et des Ressources minérales, Bandar Alkhorayef, a rencontré vendredi des représentants de sociétés minières chinoises pour discuter de la coopération et des opportunités d'investissement dans l'industrie minière.

Les discussions ont porté sur le traitement et la production de lithium, utilisé dans les batteries des véhicules électriques, ainsi que sur le traitement et le raffinage du cuivre.

Alkhorayef s'est entretenu avec le président de General Lithium Corp. au sujet des objectifs du Royaume concernant l'industrie des véhicules électriques et a discuté des opportunités d'investissement, de la coopération et du partage des connaissances.

Abdullah Al-Ahmari, ministre adjoint de l'Industrie et des Ressources Minérales chargé de la planification et du développement, Saleh Al-Sulami, PDG du Centre national de développement industriel, et Majed Rafed Al-Argoubi, PDG de l'Autorité saoudienne pour les villes industrielles et les zones technologiques, ont également participé à la réunion.


Arabie saoudite: Les prêts immobiliers atteignent 218 milliards de dollars grâce à une croissance annuelle de 12%

 Le développement urbain et l'évolution des préférences en matière de mode de vie alimentent l'augmentation des prêts immobiliers. Shutterstock
Le développement urbain et l'évolution des préférences en matière de mode de vie alimentent l'augmentation des prêts immobiliers. Shutterstock
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  • Les chiffres de la Banque centrale saoudienne, également connue sous le nom de SAMA, indiquent que ce montant représente environ 30 % du portefeuille total de prêts des banques pour la période de trois mois
  • Les prêts immobiliers de détail représentent la part la plus importante, avec 79 %, et ont augmenté de 10 % au cours de cette période pour atteindre 641,72 milliards de SR

RIYADH : Les prêts immobiliers des banques saoudiennes ont atteint 816,83 milliards de SR (217,82 milliards de dollars) au deuxième trimestre de 2024, marquant une hausse annuelle de 12 pour cent, selon les données officielles.

Les chiffres de la Banque centrale saoudienne, également connue sous le nom de SAMA, indiquent que ce montant représente environ 30 % du portefeuille total de prêts des banques pour la période de trois mois.

Les prêts immobiliers de détail représentent la part la plus importante, avec 79 %, et ont augmenté de 10 % au cours de cette période pour atteindre 641,72 milliards de SR.

Les prêts immobiliers aux entreprises, bien que représentant 21% du total, ont augmenté à un taux annuel plus rapide de 18%, totalisant SR175,12 milliards.

La part des prêts immobiliers dans le total des portefeuilles de prêts des banques saoudiennes a régulièrement augmenté ces dernières années. Selon les données de la SAMA, il y a cinq ans, ces prêts représentaient environ 17 % du total des activités de prêt.

Ce chiffre est passé à 18,5 % en 2021, puis à 28,5 % en 2022 et à 29,6 % en 2023. Au deuxième trimestre de cette année, les prêts immobiliers représentaient 29,7 % du total.

Cette croissance est alimentée par plusieurs facteurs clés, notamment le développement urbain, l'évolution des préférences en matière de mode de vie et l'essor du commerce électronique. L'accent est également mis de plus en plus sur la durabilité, le travail à distance, les changements démographiques et les politiques gouvernementales favorables.

En particulier, on observe une augmentation notable de la demande pour différents types de biens immobiliers, allant des appartements résidentiels et des villas aux bureaux commerciaux et aux espaces de vente au détail.

Les lieux d'accueil font également l'objet d'un intérêt accru, tandis que les projets à usage mixte se multiplient. Ces projets combinent des zones résidentielles, commerciales et récréatives, créant ainsi des communautés dynamiques qui répondent à un large éventail de besoins.

Les tendances macroéconomiques telles que la croissance démographique, l'urbanisation et la stabilité économique renforcent encore ce marché.

En outre, des initiatives stratégiques telles que Vision 2030, qui visent à diversifier l'économie et à attirer les investissements étrangers, fournissent un cadre solide pour une croissance soutenue.

Les sociétés immobilières en Arabie saoudite se concentrent de plus en plus sur les logements abordables et la construction durable, reconnaissant le potentiel à long terme de ces domaines.

Par conséquent, le secteur immobilier de l'Arabie saoudite se distingue comme une opportunité convaincante d'investissement et de développement, attirant à la fois des acteurs locaux et internationaux qui cherchent à tirer parti de l'évolution du paysage du pays.

Selon une étude de Mordor Intelligence, le marché de l'immobilier commercial du Royaume est très fragmenté et compétitif, stimulé par une demande croissante de nouvelles propriétés en raison de l'augmentation des activités commerciales.

Les promoteurs se font concurrence sur la base de facteurs tels que les réserves foncières, l'emplacement des propriétés et les projets à venir, ainsi que les coûts de construction et la réputation de l'entreprise.

L'étude note que les principales sociétés de développement immobilier sur le marché comprennent Al Saedan Real Estate, Kingdom Holding Company et SEDCO Development.

Elle cite également Jabal Omar Development Company, Makkah Construction & Development Co. et Dar Alarkan Real Estate Development Co. ainsi que Saudi Taiba Investment and Real Estate Development Co.

Parallèlement, le financement de l'immobilier connaît une croissance significative, conformément à l'objectif du gouvernement d'augmenter le taux d'accession à la propriété des Saoudiens à 70 % d'ici 2030.

En 2016, la SAMA a révisé la réglementation afin d'augmenter les ratios prêt/valeur pour les sociétés de financement de 70 % en 2014 à 85 %.

En 2017, le plafond du ratio prêt/valeur a été étendu à 85 % pour les citoyens cherchant à acquérir leur premier logement par l'intermédiaire des banques, puis à 90 % en 2018.

Alors que le gouvernement continue de stimuler l'offre de logements abordables, la création en 2017 de la Saudi Real Estate Refinance Company, une filiale du Fonds d'investissement public du Royaume, a renforcé l'offre de titres adossés à des créances hypothécaires pour les investisseurs.

La demande de financement immobilier devrait passer de 280 milliards de SR en 2017 à 500 milliards de SR d'ici 2026, sous l'effet d'une croissance économique robuste. La SRC joue un rôle essentiel dans cette expansion en rendant le marché immobilier plus accessible aux investisseurs locaux et internationaux.

Selon une étude de Deloitte, le manque de sociétés de refinancement sur le marché hypothécaire saoudien avait auparavant limité la capacité des banques à développer leurs portefeuilles de prêts dans un seul secteur.

Toutefois, la création de la Saudi Real Estate Refinance Company a changé cette dynamique, en permettant aux banques de regrouper leurs portefeuilles de prêts en titres adossés à des créances hypothécaires qui peuvent être vendus à des investisseurs.

Impact des taux d'intérêt

Le marché immobilier saoudien a été fortement influencé par les fluctuations des taux d'intérêt, qui sont étroitement liés à la politique monétaire américaine en raison de l'ancrage du riyal saoudien au dollar américain.

Lorsque la Réserve fédérale a relevé le niveau des taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation, les pays du Conseil de coopération du Golfe, dont l'Arabie saoudite, lui ont emboîté le pas, ce qui a entraîné une hausse des coûts d'emprunt dans la région.

Ces taux d'intérêt élevés ont d'abord posé des problèmes aux particuliers et aux entreprises à la recherche d'un financement immobilier dans le Royaume.

Le coût du crédit a augmenté, ce qui a fait hésiter les acheteurs potentiels, en particulier sur un marché qui connaissait déjà une hausse des prix de l'immobilier.

De nombreux propriétaires et investisseurs potentiels ont adopté une approche attentiste, espérant une réduction des taux avant de prendre des décisions d'achat importantes.

Malgré la persistance du niveau élevé, le marché a fait preuve de résilience et a commencé à reprendre son élan.

Elias Abou Samra, PDG de Rafal Real Estate Development Co, a indiqué dans une interview accordée à Arab News en juillet que le marché s'était adapté à l'environnement de taux d'intérêt "plus élevés pour longtemps".

Les acheteurs ont accepté le fait que l'attente d'une réduction des taux pourrait être compensée par de nouvelles augmentations des prix de l'immobilier.

Cette prise de conscience a incité de nombreuses personnes à aller de l'avant dans leurs décisions d'achat, ce qui a stimulé la demande de prêts hypothécaires et de transactions immobilières.

Un autre facteur est que, malgré les défis posés par la hausse des taux d'intérêt, l'impact a été atténué par une augmentation significative de l'activité de construction dans les giga-projets d'Arabie saoudite et d'autres initiatives de développement majeures soutenues par le PIF.

Ces projets de grande envergure ont maintenu l'élan du marché immobilier, contribuant à contrebalancer les effets de la hausse des coûts d'emprunt.

Dans une déclaration faite en août, la Réserve fédérale américaine a indiqué qu'elle était prête à réduire les taux d'intérêt, se disant convaincue que l'inflation s'atténue et prudente quant à l'éventualité d'un nouveau ralentissement du marché de l'emploi.

Bien que le président de la Fed, Jerome Powell, n'ait pas précisé de calendrier ni l'ampleur des baisses de taux potentielles, ses commentaires suggèrent une réduction possible des taux lors de la prochaine réunion de politique monétaire à la mi-septembre.

Il n'est pas certain que la Fed mette en œuvre une réduction plus agressive, telle qu'une réduction d'un demi-point, au lieu du quart de point habituel.

Pour les banques saoudiennes, les baisses de taux attendues pourraient stimuler la croissance des prêts aux entreprises, tandis que la bonne qualité de leurs actifs devrait atténuer tout risque de baisse en 2024.

Fitch Ratings considère que les banques du Royaume ont les profils de risque les plus solides parmi les prêteurs du CCG, grâce à une qualité d'actifs robuste, à des normes de souscription conservatrices et à une réglementation stricte de la Banque centrale saoudienne.


En Arabie saoudite, la fintech génère un milliard de dollars, selon un haut responsable de la SAMA

Khaled Al-Dhaher, vice-gouverneur pour la supervision et la technologie à la Banque centrale saoudienne, s'exprime lors de l'événement à Riyad. (Photo fournie)
Khaled Al-Dhaher, vice-gouverneur pour la supervision et la technologie à la Banque centrale saoudienne, s'exprime lors de l'événement à Riyad. (Photo fournie)
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  • Khaled Al-Dhaher voit le secteur maintenir une forte dynamique de croissance en ligne avec les objectifs du Royaume
  • Il a déclaré que "depuis 2019, le nombre d'entreprises fintech opérant en Arabie saoudite est passé de 14 à plus de 230

RIYADH : Le secteur fintech de l'Arabie saoudite est devenu un acteur majeur dans le paysage des services financiers du pays, avec des entreprises générant plus de 3,75 milliards de SR (1 milliard de dollars) de revenus et atteignant des millions de clients chaque jour.

"Le secteur fintech saoudien a fait des progrès substantiels au cours des cinq dernières années, au point qu'il est maintenant fermement établi comme le principal centre régional pour la fintech avec un rôle mondial de plus en plus important", a déclaré Khaled Al-Dhaher, vice-gouverneur pour la supervision et la technologie à la Banque centrale saoudienne, à Arab News en marge de la 24 Fintech Conference.

Il a ajouté : "Depuis 2019, le nombre d'entreprises fintech opérant en Arabie saoudite est passé de 14 à plus de 230."

Les entreprises fintech saoudiennes ne se contentent pas de transformer le paysage financier avec des solutions innovantes, elles incitent également les institutions financières traditionnelles du pays à adopter rapidement des services numériques. Nombre de ces institutions s'associent à des entreprises fintech pour améliorer leurs offres et mieux servir leurs clients, contribuant ainsi à un secteur financier plus numérisé et plus innovant.
"Nous nous attendons à ce que cette forte dynamique de la fintech saoudienne soit soutenue", a déclaré Al-Dhaher, soulignant les objectifs ambitieux du Royaume, qui comprennent l'augmentation du nombre d'entreprises fintech actives à 525 d'ici 2030. Cette croissance est alimentée par l'arrivée sur le marché de modèles d'affaires nouveaux et innovants, améliorant la sophistication globale du secteur financier.

Al-Dhaher voit également un potentiel pour les entreprises fintech internationales d'approfondir leur implication en Arabie saoudite, stimulant davantage la contribution du secteur à l'emploi et au produit intérieur brut.

Les moteurs de la croissance

Plusieurs facteurs ont alimenté l'expansion rapide de la fintech en Arabie saoudite. M. Al-Dhaher souligne que la population du Royaume est jeune et férue de technologie, qu'elle affiche un taux de pénétration élevé de la téléphonie mobile et une forte préférence pour les services fournis par voie numérique. Cet avantage démographique a naturellement stimulé la croissance des entreprises de fintech dans la région.

Outre ces facteurs socio-économiques, les initiatives gouvernementales ont joué un rôle crucial dans la mise en place d'un environnement favorable au développement des fintechs. Le programme de développement du secteur financier dans le cadre de Vision 2030 et la stratégie nationale en matière de fintech ont tous deux fourni des feuilles de route claires pour la croissance du secteur.

"Au cours des dernières années, la SAMA a pris un certain nombre de mesures proactives pour soutenir le développement de l'écosystème fintech saoudien", a déclaré Al-Dhaher.

L'une de ces initiatives est le bac à sable réglementaire lancé en 2018, qui permet aux entreprises fintech émergentes de tester leurs idées dans un environnement contrôlé. Cette initiative a suscité un intérêt considérable, avec plus de 500 demandes d'entreprises souhaitant participer au bac à sable depuis sa création.

Au-delà des efforts de la SAMA, d'autres organismes de réglementation, notamment l'Autorité des marchés financiers et l'Autorité des assurances, ont mis en place leurs propres incubateurs fintech. Ces efforts de collaboration ont créé un environnement réglementaire dynamique et favorable, stimulant la croissance dans des domaines tels que l'Insurtech, Buy Now Pay Later, et l'Open Banking.

Une autre initiative essentielle est Fintech Saudi, qui sert de catalyseur pour développer l'infrastructure et les talents nécessaires à l'expansion des entreprises fintech.

M. Al-Dhaher a souligné que le programme Makken, lancé par Fintech Saudi avec le soutien de la SAMA et de la CMA, est un élément clé de l'écosystème fintech. Le programme offre un soutien essentiel en matière de technologie, d'informatique en nuage et de cybersécurité, garantissant que les entrepreneurs fintech disposent des outils dont ils ont besoin pour réussir.

Défis pour soutenir la croissance

Si les perspectives du secteur fintech saoudien sont positives, M. Al-Dhaher reconnaît qu'il reste des défis à relever. L'un d'entre eux consiste à assurer une diversification suffisante du secteur et à maintenir une concurrence loyale sur le marché.

Il a noté que les premières entreprises fintech du Royaume se sont principalement concentrées sur les paiements, ce qui a considérablement augmenté le ratio de transactions électroniques à 70 pour cent, en avance sur la date cible. Toutefois, à mesure que le secteur évolue, il devient de plus en plus nécessaire de le diversifier dans d'autres segments de la fintech.

M. Al-Dhaher a souligné que les domaines émergents tels que le crowdfunding, le robo-advisory, la BNPL et l'Open Banking gagnent du terrain et seront essentiels pour répondre aux besoins changeants des clients. Les régulateurs tels que la SAMA doivent s'assurer que les entreprises fintech représentent un large éventail de modèles d'affaires répondant aux diverses demandes des consommateurs.

Un autre défi important consiste à assurer la viabilité à long terme de l'écosystème fintech tout en maintenant la stabilité du système financier et la protection des consommateurs.

"L'un des principaux objectifs de notre mandat est de veiller à ce que l'écosystème fintech coexiste efficacement avec les institutions financières traditionnelles et se complète mutuellement, sans perturber le système financier dans son ensemble", a déclaré M. Al-Dhaher. L'équilibre entre ces éléments sera essentiel au succès futur du secteur.

Une approche collaborative

Dans un secteur dynamique comme celui de la fintech, l'environnement réglementaire doit être souple et s'adapter aux nouvelles tendances.

Al-Dhaher a souligné l'engagement de la SAMA à faire évoluer ses réglementations et ses processus pour soutenir la croissance durable de la fintech tout en protégeant le système financier au sens large.

"Nous sommes engagés dans un dialogue continu avec les principales parties prenantes du secteur pour nous assurer que nous comprenons parfaitement leurs besoins", a-t-il déclaré, notant que les régulateurs saoudiens suivent de près les tendances mondiales et adaptent leurs cadres en fonction des besoins.

Le bac à sable réglementaire reste un outil essentiel dans ce processus, permettant à la SAMA de se tenir au courant des derniers développements de la fintech et d'ajuster les réglementations en conséquence. D'autres entités, telles que la CMA et l'Autorité des assurances, jouent également un rôle crucial dans le maintien d'un cadre réglementaire propice à l'innovation fintech.