Course à Downing Street: Déjà favorite, Liz Truss récolte des soutiens de taille

Les candidats Rishi Sunak et Liz Truss prennent part au débat sur la direction du parti conservateur de la BBC au Victoria Hall à Hanley, Stoke-on-Trent, Grande-Bretagne, le 25 juillet 2022 (Photo, Reuters).
Les candidats Rishi Sunak et Liz Truss prennent part au débat sur la direction du parti conservateur de la BBC au Victoria Hall à Hanley, Stoke-on-Trent, Grande-Bretagne, le 25 juillet 2022 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 02 août 2022

Course à Downing Street: Déjà favorite, Liz Truss récolte des soutiens de taille

  • «La course est très très serrée et je me bats pour chaque voix»
  • Rishi Sunak met en garde quant à lui contre les «contes de fées»

LONDRES: La cheffe de la diplomatie Liz Truss a encore marqué des points lundi pour succéder à Boris Johnson à Downing Street, récoltant des soutiens de taille au moment où les membres du Parti conservateur britannique commencent à voter pour choisir leur nouveau dirigeant.

Après un début de campagne très ouvert et une série de votes réservés aux seuls députés du parti pour sélectionner les deux finalistes, le suspense semble retomber.

Candidat préféré des députés de la majorité, l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak, 42 ans, loué pour son action pendant la pandémie de Covid-19, est nettement moins populaire auprès de la base du parti pour devenir le prochain chef du gouvernement.

Forte de sondages favorables à l'issue des premiers duels télévisés l'ayant opposée à M. Sunak, Liz Truss, 47 ans, qui promet des baisses d'impôts massives, voit les ralliements se multiplier.

À l'occasion du lancement d'un grand oral avec les deux candidats organisé à Exeter (sud-ouest) lundi, l'ancienne candidate Penny Mordaunt, qui avait terminé troisième dans la course à Downing Street à l'issue du vote des députés, est sortie de sa réserve pour soutenir la cheffe de la diplomatie.

Refusant d'être une "girouette", elle a affirmé qu'elle avait dû faire un choix "difficile". "J'aime les deux candidats", mais "j'en ai vu assez pour savoir qui est la personne en qui je vais croire. Et c'est Liz Truss".

Plus tôt dans la journée, c'était l'actuel ministre des Finances Nadhim Zahawi qui s'était déclaré en faveur de Mme Truss, estimant dans le Daily Telegraph qu'elle allait "renverser l'orthodoxie économique éculée et diriger notre économie d'une manière conservatrice".

Mme Truss compte également parmi ses soutiens, l'ancien ministre chargé de l'Irlande du Nord Brandon Lewis, le député candidat malheureux à la tête du parti Tom Tugendhat et le très respecté ministre de la Défense Ben Wallace.

Début du vote

Les adhérents du parti au pouvoir depuis 12 ans, dont le nombre exact reste confidentiel mais qui est évalué à près de 200.000 (moins de 0,3% de la population), ont jusqu'au 2 septembre pour exprimer leur choix au cours d'un vote par correspondance.

Les bulletins doivent arriver d'ici à la fin de la semaine chez les adhérents, un corps électoral plutôt âgé, masculin et blanc. Le résultat est attendu pour le 5 septembre.

Si elle semble largement en tête, "la course est très très serrée et je me bats pour chaque voix", a assuré Liz Truss ce week-end.

Alors qu'elle avait paru rigide et peu à l'aise dans certains débats dans les premières phases de la compétition, elle a une nouvelle fois semblé plus détendue et plus assurée.

Jeudi, elle était déjà sortie renforcée du premier des 12 grands oraux face aux militants.

À Exeter, elle a affirmé qu'elle comptait s'inspirer de "l'esprit des Lionnes", une allusion à l'équipe féminine d'Angleterre de football sacrée championne d'Europe dimanche.

Rishi Sunak, longtemps coqueluche des «Tories» et désormais à la peine

Longtemps favori pour succéder à Boris Johnson et devenir le premier chef de gouvernement non-blanc du Royaume-Uni, Rishi Sunak, ex-ministre des Finances à l'ascension politique météorique, peine à convaincre dans la dernière ligne droite.

Candidat préféré des députés, ce riche ancien banquier hindou de 42 ans, petit-fils d'immigrés indiens, est distancé par la cheffe de la diplomatie Liz Truss dans les sondages au sein des quelque 200.000 adhérents du Parti conservateur, chargés de les départager d'ici début septembre.

Accusé d'avoir trahi Boris Johnson en claquant la porte du gouvernement début juillet, jugé trop lisse, trop centriste ou trop timoré dans sa prudence budgétaire face à une concurrente qui promet des baisses massives d'impôts, la tâche est rude pour Rishi Sunak, malgré la popularité acquise quand il distribuait des milliards de livres d'aides publiques pendant la pandémie de Covid-19.

«Poignardé dans le dos»

De son côté, Rishi Sunak enchaîne les déconvenues. Un temps donné favori, certains conservateurs lui reprochent d'avoir "poignardé dans le dos" le Premier ministre, sa démission début juillet ayant contribué à précipiter la chute de Boris Johnson après des mois de scandales.

Depuis le début de la campagne interne, les deux finalistes s'opposent principalement sur la fiscalité.

Liz Truss promet des baisses d'impôts sans attendre, annonçant qu'elle reviendrait sur une hausse des cotisations sociales introduites au printemps pour financer le système public de santé, mis à rude épreuve par la pandémie.

"Je pense que les Finances doivent changer", a-t-elle affirmé lundi soir, se disant prête à "battre les oeufs pour que l'omelette prenne".

Rishi Sunak met quant à lui en garde contre les "contes de fées" et avertit qu'il convient d'attendre que l'inflation, au plus haut depuis 40 ans, s'estompe avant d'envisager une baisse de la pression fiscale.

"Oui, bien sûr que je veux contenir l'inflation, c'est la chose sensée à faire en tant que conservateur", a-t-il affirmé aux électeurs conservateurs venus l'écouter.

Ce très riche ex-banquier a toutefois amorcé une inflexion en promettant une réduction de la TVA sur l'énergie pour soulager les ménages et une baisse de 20% de l'impôt sur le revenu dans les sept ans, immédiatement raillé par le camp Truss, rétorquant qu'elle abaisserait pour sa part les impôts en sept semaines.


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.


L'envoyé de Trump rencontre Netanyahu, Israël face à des critiques accrues

L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël
  • Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël

Jérusalem, Non défini: L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs.

Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël, selon la Défense civile locale qui a fait état de 38 Palestiniens tués jeudi.

Plusieurs dizaines de corps gisaient empilés à la morgue de l'hôpital al-Chifa dans le nord de Gaza, dans l'attente d'être collectés par leurs proches, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Le moyen le plus rapide de mettre fin à la crise humanitaire à Gaza est que le Hamas CAPITULE ET LIBÈRE LES OTAGES !!!", a déclaré le président américain Donald Trump sur X.

Rien n'a filtré de la rencontre entre MM. Witkoff et Netanyahu mais en début de semaine, M. Trump a semblé se distancer de son allié israélien en évoquant une "vraie famine" à Gaza.

Avant l'arrivée jeudi de l'émissaire de M. Trump, des dizaines de mères et proches d'otages encore aux mains du Hamas ont manifesté devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, exigeant un "accord global" qui garantirait la libération des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée.

- "Position minoritaire" -

L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza jugées fiables par l'ONU. La campagne aérienne et terrestre a dévasté le territoire et provoqué un désastre humanitaire.

Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a lui rencontré à Jérusalem son homologue israélien Gideon Saar, avant de rencontrer M. Netanyahu.

Avant de décoller pour Israël, M. Wadephul a estimé qu'Israël était "de plus en plus en position minoritaire", alors qu'un "nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un Etat palestinien sans processus de négociation préalable".

Ces visites interviennent après la multiplication des alertes d'organisations internationales sur une famine à Gaza et l'échec de négociations indirectes, sous médiation américaine, qatarie et égyptienne, entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu.

Le gouvernement israélien a annoncé dimanche une pause limitée dans l'offensive afin de permettre l'acheminement de l'aide dans le petit territoire pauvre où s'entassent plus de deux millions de Palestiniens.

Mais ces aides sont jugées insuffisantes par les organisations internationales face aux besoins immenses de la population.

- "Pression déformée"

Le Portugal a indiqué jeudi envisager de reconnaître l'Etat de Palestine, après que plusieurs pays dont le Canada, la France et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de faire de même en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.

Une telle reconnaissance reste néanmoins largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Dans ce contexte, Israël a dénoncé une "campagne de pression internationale déformée" venant "récompenser le Hamas et nuire aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza".

Les Etats-Unis, qui ont dénoncé les annonces sur la reconnaissance d'un Etat palestinien, ont imposé des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), accusant les deux organismes d'avoir pris des mesures pour "internationaliser leur conflit avec Israël" et de "continuer à soutenir le terrorisme".

Le gouvernement Netanyahu, qui veut chasser le Hamas de Gaza et a annoncé son intention de contrôler le territoire, semble peiner à trancher sur une solution politique d'après-guerre.

Dans ce contexte, la frange la plus radicale de sa coalition gouvernementale plaide pour un retour des colonies à Gaza, évacuées en 2005 avec le retrait unilatéral israélien du territoire après 38 ans d'occupation.

L'armée israélienne a par ailleurs annoncé le retrait du nord de Gaza de sa 98e Division, composée d'unités parachutistes et de commandos d'élite, qui a "se prépare désormais à de nouvelles missions".


Une experte de l’ONU : « La famine imposée à Gaza est une atteinte grave à la dignité humaine »

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
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  • Alice Jill Edwards dénonce une privation prolongée de nourriture entraînant malnutrition, défaillances d’organes et décès, notamment chez les nourrissons et femmes enceintes
  • « Des règles changeantes, une distribution militarisée et l’incertitude permanente sur l’accès aux besoins de base provoquent désespoir, stress et traumatismes », alerte-t-elle

NEW YORK: La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture, Alice Jill Edwards, a exprimé mercredi sa vive inquiétude face à l’augmentation du nombre de décès liés à la famine parmi les Palestiniens de Gaza.

Elle a qualifié la famine infligée aux civils de « meurtrière, inhumaine et dégradante », appelant à une aide humanitaire rapide et sans entrave vers l’enclave dévastée.

« Priver des gens de nourriture, d’eau et de dignité constitue une violation grave et répétée dans ce conflit. Cela doit cesser », a-t-elle déclaré, citant des rapports « choquants » de civils tués en faisant la queue pour se nourrir, et des cas généralisés de faim et de malnutrition.

Elle a alerté sur un risque croissant de famine généralisée à Gaza, soulignant que toutes les parties au conflit ont des obligations juridiques, au regard du droit international, d’assurer un accès à l’eau et à la nourriture pour les civils sous leur contrôle, et de faciliter l’aide humanitaire.

« Ils ne doivent ni voler, ni détourner, ni bloquer délibérément l’acheminement de l’aide », a-t-elle averti.

Elle a décrit les « conséquences physiologiques catastrophiques » de la privation prolongée de calories : malnutrition, défaillance d’organes et décès, touchant particulièrement les groupes vulnérables comme les nourrissons et les femmes enceintes.

« L’impact psychologique d’un tel déni est d’une cruauté intrinsèque », a-t-elle poursuivi.

« Des règles constamment changeantes, des distributions militarisées, et une incertitude quotidienne sur l’accès aux besoins fondamentaux plongent les gens dans un désespoir et une détresse extrêmes. »

Elle a salué l’annonce par Israël de pauses humanitaires permettant au Programme alimentaire mondial d’opérer pendant trois mois, tout en soulignant que « davantage doit être fait » pour mettre fin aux hostilités et établir une paix durable fondée sur la solution à deux États.

« Personne ne devrait subir l’humiliation de devoir mendier pour se nourrir, surtout quand des stocks suffisants sont disponibles », a-t-elle déclaré.

Edwards a également renouvelé son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, à la libération des Palestiniens détenus arbitrairement, et à la mise en place d’enquêtes indépendantes sur les allégations de torture, de mauvais traitements et d’éventuels crimes de guerre, de la part de toutes les parties.

Elle a indiqué avoir exprimé ses préoccupations à plusieurs reprises aux autorités concernées et continuer de réclamer une pleine reddition de comptes.

Les rapporteurs spéciaux font partie des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ils sont indépendants, ne sont pas membres du personnel des Nations unies et travaillent bénévolement.