GB: Le Brexit mis en cause dans les bouchons sur la route des vacances sur le continent

Des camions font la queue pour embarquer sur un ferry à l'entrée du port de Douvres (Photo, AFP).
Des camions font la queue pour embarquer sur un ferry à l'entrée du port de Douvres (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 24 juillet 2022

GB: Le Brexit mis en cause dans les bouchons sur la route des vacances sur le continent

  • Des vacanciers sont restés coincés pendant des heures avant de pouvoir accéder au port de Douvres
  • Côté français, le préfet de la région a concédé un retard dans la pleine mise en œuvre du dispositif prévu

LONDRES: Responsables syndicaux, portuaires et autorités françaises ont souligné samedi le rôle du Brexit dans les importantes difficultés de circulation rencontrées par les vacanciers britanniques en route vers le continent, Londres persistant à incriminer la France.

Avec le début des vacances scolaires en Angleterre et au Pays de Galles, cette fin de semaine constitue le premier week-end de grands départs sans restrictions de circulation liées au coronavirus depuis l'entrée en vigueur du Brexit, synonyme de contrôles plus longs que lorsque le Royaume-Uni faisait partie de l'Union européenne.

Vendredi, nombre de vacanciers sont restés coincés pendant des heures avant de pouvoir accéder au port de Douvres (sud-est de l'Angleterre), l'un des principaux points d'accès au continent.

Le directeur général du port de Douvres, Dough Bannister, qui avait accusé les autorités françaises d'avoir sous-dimensionné le nombre d'agents de la police française aux frontières, a néanmoins souligné qu'il convenait de reconnaître que "dans un environnement post-Brexit", les délais pour embarquer alalient augmenter.

Côté français, le préfet de la région Hauts-de-France, Georges-François Leclerc, a concédé un retard dans la pleine mise en œuvre du dispositif prévu vendredi en raison d'un incident de signalisation dans le tunnel sous la Manche et d'un accident de la circulation sur l'autoroute M20.

"Qui peut croire que parce que les renforts français ont une heure de retard, c'est tout un système qui déraille ?", s'est-il interrogé samedi, au cours d'une conférence de presse à Lille.

"Le travail a été fait côté français" en renforçant les effectifs, passés de 120 habituellement à 200 les week-ends d’été, pendant lesquels 9.000 à 10.000 véhicules sont attendus par jour, au lieu de 4.000 à 5.000 habituellement, a-t-il assuré.

«Prévisible»

"L’an dernier, il y avait le Covid : nous découvrons le Brexit" et son impact les jours de pointe, a relevé le préfet, demandant que le port de Douvres fasse des aménagements pour augmenter le nombre de postes de contrôle.

A l'occasion de ces perturbations ont resurgi sur les réseaux sociaux des informations de presse selon lesquelles le gouvernement britannique a refusé, fin 2020, une proposition de 33 millions de livres sterling pour doubler la capacité de contrôle côté français.

Malgré les explications des autorités françaises, la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, en campagne pour succéder au Premier ministre Boris Johnson, a persisté à incriminer la France.

"Le fait est que les autorités françaises n'ont pas mis assez de personnel à la frontière", a-t-elle affirmé, estimant qu'il incombe à la France de régler la situation. "Je suis très claire avec eux (les Français) à ce sujet", a-t-elle ajouté.

"Bonne conversation avec @trussliz sur les difficultés de circulation près de Douvres. Nous avons salué la coopération entre services techniques compétents pour résorber les retards. Nécessité aussi d'améliorer les installations du port de Douvres", a pour sa part écrit sur Twitter la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.

"Les autorités françaises sont mobilisées pour contrôler nos frontières et faciliter le trafic autant que possible. J’ai échangé à ce sujet de manière constructive avec mon homologue @grantshapps. Mais la France n’est pas responsable du #Brexit", a de son côté tweeté le ministre délégué chargé de l'Europe Clément Beaune.

Pour Lucy Moreton, du syndicat britannique ISU, qui représente les agents à la frontière, ces perturbations résultent de manière "prévisible" du Brexit. "C'est le moment qu'il a choisi pour frapper", a-t-elle déclaré à la BBC.

Si les difficultés aux abord immédiats du port de Douvres semblaient amoindries samedi dans l'après-midi, d'importantes difficultés sont signalées sur l'un des axes qui permet d'accéder au port et au tunnel sous la Manche.

"Trois mille camions" sont stockés sur l'autoroute M20 dans le cadre d'un dispositif mis en œuvre en cas de congestion à la frontière, a déclaré samedi matin sur BBC Radio 4 Roger Gough, qui préside le comté du Kent.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.