Un nouvel épisode de canicule débute lundi dans le sud de la France

Une photographie montre une fourrière asséchée près d'un champ à Taillebourg, dans l'ouest de la France, le 18 juillet 2022. (XAVIER LEOTY / AFP)
Une photographie montre une fourrière asséchée près d'un champ à Taillebourg, dans l'ouest de la France, le 18 juillet 2022. (XAVIER LEOTY / AFP)
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Publié le Lundi 01 août 2022

Un nouvel épisode de canicule débute lundi dans le sud de la France

  • Ardèche (07), Drôme (26), Gard (30), Pyrénées-Orientales (66) et Vaucluse (84): cinq départements ont été placés sous vigilance orange dans le sud de la France.
  • A l'échelle de la France, le pic de chaleur est attendu pour mercredi avec des maximales souvent supérieures ou égales à 35°C et des pointes à 39 ou 40 degrés sur le sud-ouest

PARIS: 35 à 39 degrés en journée, et des nuits étouffantes: un nouvel épisode de canicule devrait toucher le sud de la France lundi avant de monter vers le nord mardi et mercredi.

Ardèche (07), Drôme (26), Gard (30), Pyrénées-Orientales (66) et Vaucluse (84): cinq départements ont été placés sous vigilance orange dans le sud de la France.

Ils devraient traverser un "nouvel épisode caniculaire dont l'intensité et la durée seront moindres que celles de l'épisode précédent", a précisé Météo-France dimanche dans un bulletin.

Les dix autres départements du quart sud-est de la France ont été placés en vigilance jaune.

Quelques jours après une vague de chaleur exceptionnelle qui a duré deux semaines, les températures ont de nouveau été élevées dimanche après-midi du Roussillon à la Provence.

La chaleur s'intensifie

36 degrés ont été relevés à Marseille, Montpellier et Perpignan dimanche à 16H00, et 38 à Nîmes.

Au sud de Nîmes (Gard), attisé par le Mistral et la Tramontane, un incendie a détruit 200 hectares de pinède dimanche soir, et quatre pompiers ont été blessés dont un gravement.

Un important panache de fumée gris et orangé a nécessité la fermeture partielle de l'autoroute A9. Le Gard avait été placé samedi, pour la première fois de la saison, en niveau "danger extrême" sur la zone du Gard Rhodanien.

Un autre feu s'est déclaré en fin d'après-midi à une vingtaine de kilomètres de Marseille, à hauteur des Pennes-Mirabeau.

Cette multiplication d'épisodes de fortes chaleurs est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre (liées à la production d'énergie, aux transports, à l'industrie) augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

"La chaleur s'intensifie à nouveau", a prévenu Météo-France.

La chaleur devrait se faire sentir dès le matin et dans l'après-midi de lundi dans le sud, avec des températures de 35 à 38 degrés sur les départements placés en vigilance orange, et des pointes à 39 degrés vers le Gard.

L'épisode de forte chaleur devrait "s'étendre mardi et mercredi sur de nombreuses régions", à l'ouest et dans la vallée du Rhône, prévoit Météo-France.

A l'échelle de la France, le pic de chaleur est attendu pour mercredi avec des maximales souvent supérieures ou égales à 35°C et des pointes à 39 ou 40 degrés sur le sud-ouest.

Ce pic devrait cependant être "bref dans de nombreux départements", selon Steven Testelin, prévisionniste à Météo France, et de l'air moins chaud pourrait arriver jeudi par le nord-ouest.

Météo France recommande de veiller sur les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chronique ou de troubles de la santé mentale, les personnes qui prennent régulièrement des médicaments, et les personnes isolées.

La déshydratation ou un coup de chaleur (fièvre, peau chaude, rouge et sèche, maux de tête, nausées) peuvent aussi toucher les sportifs et les personnes qui travaillent dehors.

Sécheresse record

La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a vécu son mois de juillet le plus chaud depuis 1947. Au niveau de la France, juillet 2006 est resté plus chaud.

La France a par contre connu son mois de juillet le plus sec depuis le début des mesures, en août 1958, a confirmé Météo France.

L'Europe occidentale a fait face en juillet à une sécheresse historique et à deux vagues de chaleur en à peine un mois, au cours desquelles se sont déclenchés des feux de forêt ravageurs comme en Gironde ou désormais en Grèce.

La préfecture de la Gironde a annoncé que le département allait de nouveau être placé en vigilance rouge pour un risque de feux, interdisant la circulation des personnes et des véhicules en forêt entre 14h et 22h.

L'accès aux forêts est aussi strictement interdit dans le Vaucluse, et dans 4 des 25 massifs des Bouches-du-Rhône.

Dans le Jura, de nouvelles restrictions d’eau s’appliquent lundi. L’arrosage des pelouses et de tout espace vert est interdit, tout comme le remplissage des piscines privées, ou le lavage des véhicules.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
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  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".


Restitutions coloniales: le gouvernement français annonce un projet de loi

La ministre française de la Culture Rachida Dati (G) et la ministre française des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq quittent le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 30 juillet 2025, après la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. (AFP)
La ministre française de la Culture Rachida Dati (G) et la ministre française des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq quittent le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 30 juillet 2025, après la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. (AFP)
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  • Le gouvernement français a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi-cadre visant à faciliter la restitution à leur pays d'origine de biens culturels pillés pendant la colonisation
  • Ce projet de loi-cadre crée une dérogation au principe d'inaliénabilité pour les œuvres des collections nationales françaises

PARIS: Le gouvernement français a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi-cadre visant à faciliter la restitution à leur pays d'origine de biens culturels pillés pendant la colonisation.

S'appliquant en priorité aux pays africains mais de "portée géographique universelle", ce texte vise à accélérer le retour dans leur pays d'origine de biens culturels appartenant aux collections nationales françaises.

Ils doivent revenir à des "Etats qui, du fait d'une appropriation illicite, en ont été privés" entre 1815 et 1972, selon le ministère français de la Culture.

Ce projet de loi-cadre crée une dérogation au principe d'inaliénabilité pour les œuvres des collections nationales françaises. Les oeuvres à restituer devront avoir été acquises "dans une situation de vol, de pillage, de cession ou de libéralité obtenue par contrainte ou violence ou d'une personne qui ne pouvait en disposer", a précisé le ministère.

La décision de sortie des collections pour opérer cette restitution ne passera plus par un processus législatif au cas par cas mais pourra intervenir sur seul décret du Conseil d'Etat et après avis, le cas échéant, d'une commission scientifique bilatérale.

Cette commission devra en effet documenter et déterminer, si besoin, le caractère illicite de l'appropriation des oeuvres réclamées à travers un travail qui associerait des experts et historiens français et l'Etat demandeur, selon le ministère.

Concernant la période historique retenue, 1815 correspond à la date d'un règlement des conquêtes napoléoniennes qui est dû à un premier mouvement de restitution d'œuvres à l'échelle européenne. 1972 est celle de l'entrée en application de la convention internationale de l'Unesco protégeant les biens culturels contre le trafic illicite.