L'Irlande du Nord fait ses adieux au prix Nobel de la paix David Trimble

Dans cette photo d'archive prise le 13 décembre 2000, le Premier ministre d'Irlande du Nord David Trimble (G), le président américain Bill Clinton (2G), le vice-Premier ministre d'Irlande du Nord Seamus Mallon (2D) et le Premier ministre britannique Tony Blair se tiennent sur les marches de Stormont en Irlande du Nord. Hugo PHILPOTT / AFP
Dans cette photo d'archive prise le 13 décembre 2000, le Premier ministre d'Irlande du Nord David Trimble (G), le président américain Bill Clinton (2G), le vice-Premier ministre d'Irlande du Nord Seamus Mallon (2D) et le Premier ministre britannique Tony Blair se tiennent sur les marches de Stormont en Irlande du Nord. Hugo PHILPOTT / AFP
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Publié le Lundi 01 août 2022

L'Irlande du Nord fait ses adieux au prix Nobel de la paix David Trimble

  • Décédé lundi dernier à l'âge de 77 ans, David Trimble sera enterré dans sa ville natale de Lisburn
  • Son décès intervient dans un moment de vives tensions et de paralysie politique dans la province britannique

DUBLIN: L'Irlande du Nord fait ses adieux lundi à son ancien Premier ministre David Trimble, prix Nobel de la paix pour avoir contribué à mettre fin à des décennies de conflit sanglant dans la province britannique.

Décédé lundi dernier à l'âge de 77 ans, David Trimble sera enterré dans sa ville natale de Lisburn.

L'annonce de sa mort --après une courte maladie-- a suscité une pluie d'hommages venus du monde entier et de tous bords politiques, saluant son travail acharné pour apaiser les divisions entre républicains principalement catholiques et unionistes majoritairement protestants. Ce conflit connu sous le nom de "Troubles" a fait quelque 3.500 morts et a pris fin avec l'Accord du Vendredi Saint en 1998.

La cérémonie, à laquelle assisteront des amis de M. Trimble, sa famille et des personnalités politiques, est organisée à l'église presbytérienne Harmony Hill à Lisburn, au sud-ouest de Belfast, à 11H30 GMT.

Juriste protestant entré en politique au début des années 1970 dans les rangs du parti unioniste Vanguard, proche des paramilitaires, David Trimble a contribué à façonner, un quart de siècle plus tard, l'accord de paix avec feu le catholique John Hume, colauréat du Nobel. Il a pour cela dû surmonter la résistance de la communauté protestante qu'il représentait.

Il a ensuite dirigé le premier exécutif local réunissant unionistes et républicains en vertu de l'accord de paix, entre 1998 et 2002.

L'ex-Premier ministre britannique Tony Blair et l'ancien président américain Bill Clinton, qui ont oeuvré avec lui pour la paix en Irlande du Nord, ont salué son "courage".

Des registres de condoléances ont été ouverts dans toute l'Irlande du Nord. Au siège du gouvernement, une couronne de fleurs a été déposée devant un portrait de David Trimble.

Vives tensions post-Brexit

Son décès intervient dans un moment de vives tensions et de paralysie politique dans la province britannique.

Le principal parti unioniste, le DUP, refuse de participer à un exécutif local dirigé par le Sinn Fein, comme prévu par l'accord de 1998, tant que Londres ne met pas fin à certaines dispositions de l'accord de Brexit prévoyant un statut douanier particulier pour l'Irlande du Nord.

Le gouvernement britannique veut remettre en cause certaines dispositions du protocole nord-irlandais par une loi actuellement au Parlement, provoquant des actions en justice de l'Union européenne.

Ce statut particulier avait été créé pour éviter le retour d'une frontière physique entre la province et la République d'Irlande après le Brexit, ce qui aurait pu fragiliser la paix.

Mais en maintenant de fait l'Irlande du Nord dans le marché européen, elle crée une frontière de fait avec le reste de la Grande-Bretagne -une trahison pour les unionistes- ce qui ravive les tensions communautaires.

Une tentative de relance de l'assemblée locale, mardi dernier, a été reportée. Au lendemain des funérailles, les parlementaires présenteront leurs condoléances officielles à l'ancien Premier ministre lors d'une séance spéciale.


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.