Yémen: cinq ingénieurs tués dans l'explosion d'une usine de missiles appartenant aux Houthis

La milice houthie est accusée de se servir des installations de l'aéroport de Sanaa pour y fabriquer des missiles balistiques et des drones, ce que dément la milice soutenue par l'Iran. (AFP)
La milice houthie est accusée de se servir des installations de l'aéroport de Sanaa pour y fabriquer des missiles balistiques et des drones, ce que dément la milice soutenue par l'Iran. (AFP)
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Publié le Lundi 01 août 2022

Yémen: cinq ingénieurs tués dans l'explosion d'une usine de missiles appartenant aux Houthis

  • Lors de l'explosion, les ingénieurs, dont certains sont étrangers, assemblaient des missiles
  • La visite de la délégation omanaise représente la dernière tentative pour amener la milice à prolonger le cessez-le-feu

AL-MOUKALLA (Yémen): Une grande explosion a secoué la ville de Sanaa, contrôlée par les Houthis. Cinq ingénieurs spécialisés dans les missiles balistiques, dont certains sont des étrangers, ont été tués dans cette explosion, a rapporté dimanche dernier le ministre yéménite de l'Information, Moammar al-Eryani. 

Ce dernier a condamné la milice houthie, qui fabrique et de stocke des armes dans des quartiers résidentiels de la capitale du Yémen, ce qui menace la vie de plusieurs milliers de personnes qui y résident. 

Le ministre yéménite a fait savoir que les cinq ingénieurs assemblaient un missile balistique et équipaient des drones d'explosifs samedi dernier dans une zone militaire située à proximité de l'aéroport de Sanaa et qui servait d'usine de fabrication de missiles. 

«Cet incident explique pourquoi les armes iraniennes continuent d'affluer vers la milice houthie, puisque cette dernière ne tient aucun compte des appels de la communauté internationale, manque à ses obligations et se sert de la trêve mise en place sous l'égide des Nations unies pour s'approprier davantage d'armes iraniennes de contrebande dans les zones résidentielles ainsi que pour se servir de civils comme boucliers humains», déplore M. Al-Eryani sur Twitter. 

Le lendemain de la mort des ingénieurs houthis, un groupe de diplomates omanais est arrivé à Sanaa, capitale occupée par les milices, pour discuter de la nécessité de prolonger la trêve conclue sous l'égide de l'ONU. 

Mohammed Abdelsalam, le négociateur principal de la milice houthie, affirme qu’il est arrivé dimanche à Sanaa en compagnie d'une délégation omanaise à bord d'un avion omanais. L'objectif de cette visite est de discuter avec les dirigeants houthis des questions liées à la trêve et à la proposition des Nations unies sur les problèmes humanitaires et économiques dont pâtit le Yémen. 

La visite de la délégation omanaise à Sanaa a pour objectif d’inciter les Houthis à se plier à la proposition de l'émissaire des Nations unies pour le Yémen au sujet de la levée du siège de Taïz et de la prolongation de la trêve, qui arrive à expiration le 2 août. 

Les représentants des Nations unies, des pays occidentaux et de ceux de la région exhortent les différentes factions yéménites à étendre la trêve à six mois et à la transformer en un accord de paix durable, ce qui mettrait fin à la guerre. 

Cette visite intervient alors que Hans Grundberg, l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, n'est pas parvenu à convaincre les Houthis d'accepter sa proposition d’ouvrir des routes à Taïz et d’alléger le siège de la ville. 

En s'opposant à cette proposition, la milice houthie fait obstacle à la mise en œuvre de la trêve et menace de la faire échouer; le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale a refusé de se déplacer pour examiner les autres dossiers tant que les Houthis n’auraient pas ouvert les routes qu'ils bloquent à Taïz. 

Le gouvernement yéménite affirme que la milice houthie manque à ses obligations, qu'elle refuse de rémunérer les fonctionnaires dans les zones qu'elle contrôle (les pétroliers lui ont pourtant rapporté plus de 100 milliards de riyals, soit 86 956 522 dollars [1 dollar = 0,98 euro] pendant la trêve). Le gouvernement dénonce par ailleurs les attaques menées par la milice contre les zones contrôlées par le gouvernement, notamment dans les régions de Taïz, Hodeïda, Marib. 

Samedi dernier, l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen est rentré les mains vides d'Aden: le président du Conseil présidentiel, Rachad al-Alimi, a refusé de le rencontrer pour manifester son mécontentement à l'égard des violations de la trêve par la milice houthie, qui refuse d'ouvrir les routes dans la ville de Taïz, mais surtout pour dénoncer la mollesse des Nations unies à l'égard de ce mouvement. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.