De Schengen au Ventoux, le tour de France du « cycloministre » luxembourgeois Asselborn

Jean Asselborn est réputé pour son franc parler et très populaire pour cette raison au Grand- Duché. John MACDOUGALL / AFP
Jean Asselborn est réputé pour son franc parler et très populaire pour cette raison au Grand- Duché. John MACDOUGALL / AFP
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Publié le Lundi 01 août 2022

De Schengen au Ventoux, le tour de France du « cycloministre » luxembourgeois Asselborn

  • Parti de Schengen tôt dimanche matin, il a gagné Nancy, première étape d'une escapade dont le grand moment sera l'ascension du Mont Ventoux
  • Un portable dans la sacoche, un costume prêt au cas où une réunion d'urgence l'oblige à abandonner son périple, Jean Asselborn se dit fin prêt pour son «tour de France»

BRUXELLES: Joignable en permanence, le chef de la diplomatie du Luxembourg, Jean Asselborn, 73 ans, s'est lancé dimanche dans un nouveau tour de France à vélo en solitaire, mais il est prêt à l'interrompre si la guerre en Ukraine exige une réunion d'urgence.

"L’Histoire a toujours eu raison de ceux qui tuent, qui violent, qui volent, comme ne sont capables d’agir que les grands criminels de guerre. Cette fois-ci, ce ne sera guère différent", affirme-t-il dans son journal de voyage publié sur son compte Facebook.

Jean Asselborn se dit écoeuré par les massacres commis par le président russe Vladimir "Poutine et par tous ceux qui en Russie, bénis par le patriarche orthodoxe Kirill, ont déclaré que les Ukrainiens ne sont pas dignes de vivre dans leur propre Etat, parce qu’ils seraient tous des nazis et donc ne méritent que la mort".

Le retrait de Kirill de la liste noire des sanctions de l'UE a été exigé par le Premier ministre hongrois Viktor Orban pour donner son accord à un embargo européen sur les produits pétroliers russes.

"Être du côté du peuple ukrainien, c’est être aux côtés de l’agressé, la seule place digne de l’Union européenne et de ses valeurs", insiste le ministre.

En passant par le Ventoux

Jean Asselborn est réputé pour son franc parler et très populaire pour cette raison au Grand- Duché. Figure du Parti socialiste, associé en coalition au gouvernement dirigé par le libéral Xavier Bettel, il est le doyen des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Le vélo est sa passion. Le "cycloministre" du Grand-Duché ne perd aucune occasion pour s'évader avec sa petite reine et il a préparé méticuleusement la 8e édition de son tour de France.

Parti de Schengen tôt dimanche matin, il a gagné Nancy, première étape d'une escapade dont le grand moment sera l'ascension du Mont Ventoux. Près d'un millier de kilomètres jusqu'à Sainte-Maxime (Var), le long de la Moselle, du canal de l'Est, de la Saône puis du Rhône.

Un portable dans la sacoche, un costume prêt au cas où une réunion d'urgence l'oblige à abandonner son périple, Jean Asselborn se dit fin prêt pour son "tour de France".

Son genou droit le tracasse, mais pas au point de le contraindre à renoncer. La première étape s'est déroulée sans problème. "Il a fait chaud, mais c'était faisable, sauf un sale vent qui m'a taquiné tout le temps", a-t-il confié à l'AFP.

Dans son journal de bord il mélange photographies et réflexions sur la politique. Et il a immortalisé son passage près de la centrale française de Cattenom, bête noire des Luxembourgeois: "Espérons que la solidarité européenne en cas de crise énergétique nous épargnera de glisser vers le nucléaire aux dépens des énergies renouvelables".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.