Pourquoi la prévention des négligences et des abus contre les animaux devient urgente en Arabie saoudite

La négligence et la cruauté envers les animaux sont considérées comme courantes au Royaume, selon des ONG locales qui luttent pour le bien-être animal. (Photo fournie)
La négligence et la cruauté envers les animaux sont considérées comme courantes au Royaume, selon des ONG locales qui luttent pour le bien-être animal. (Photo fournie)
Les soigneurs d'animaux sont tenus de nourrir leurs pupilles en quantité suffisante et de les maintenir en bonne santé. (Photo fournie)
Les soigneurs d'animaux sont tenus de nourrir leurs pupilles en quantité suffisante et de les maintenir en bonne santé. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 01 août 2022

Pourquoi la prévention des négligences et des abus contre les animaux devient urgente en Arabie saoudite

  • Un hashtag en arabe, «Punissez le brûleur d’animaux», est devenu très populaire depuis plusieurs jours
  • En vertu de la loi saoudienne, le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture peut imposer une amende de 50 000 SAR pour une première infraction

DUBAÏ: Des problèmes liés au bien-être animal ont de nouveau été mis en évidence en Arabie saoudite après qu’une vidéo qui montre un groupe de jeunes hommes en train torturer un chien en allumant un pétard dans son rectum a fait le tour des réseaux sociaux. Des appels ont été lancés pour punir les délinquants. 

Un hashtag en arabe, «Punissez le brûleur d’animaux», est devenu très populaire depuis plusieurs jours. Les utilisateurs appellent à une application plus rigoureuse des règles qui interdisent la cruauté envers les animaux. 

L’Arabie saoudite dispose de lois strictes sur la protection des animaux. Le pays a signé la loi du Conseil de coopération du Golfe (CCG) contre la maltraitance des animaux en 2013. 

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Cette photo, publiée dans le quotidien Arab News il y a cinq ans, montre un couple de babouins enchaînés en vente au marché aux pigeons de Djeddah. La loi saoudienne prend très au sérieux la maltraitance des animaux. (Photo d’archives/AN) 

Cependant, selon les défenseurs du bien-être animal qui ont parlé à Arab News, la mise en œuvre des lois n’est toujours pas aussi rigoureuse que l’intention. 

Le Royaume prend très au sérieux la maltraitance des animaux. En vertu de la loi saoudienne, le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture peut imposer une amende de 50 000 riyals saoudiens (SAR), soit 13 300 dollars (1 dollar = 0,98 euro) pour une première infraction et le double en cas de récidive. 

Les troisième et quatrième cas d’abus sont respectivement passibles d’amendes de 200 000 et 400 00 SAR. Dans les cas les plus graves, les contrevenants peuvent perdre leur licence commerciale ou même encourir des peines de prison. 

Le ministère «donne, au moyen de son site Internet, la possibilité de signaler tout abus ou torture. Ces plaintes sont très sérieusement examinées», déclarait l’avocat Walid ben Nayef à Arab News en octobre 2021, ajoutant que parmi les objectifs du plan de réforme Vision 2030 figure un programme ferme au sujet du bien-être animal. 

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En vertu de la loi saoudienne, les propriétaires d’animaux domestiques et de bétail sont tenus de fournir des installations appropriées et des soins adéquats à leurs animaux. (Shutterstock) 

La loi prévoit des mesures de protection très rigoureuses pour les bêtes. En effet, plusieurs articles exigent que les animaux domestiques et le bétail disposent d’installations appropriées où ils sont pris en charge par un nombre suffisant d’employés qualifiés qui disposent des connaissances et des compétences professionnelles nécessaires en matière de bien-être animal. 

Elle oblige également les soigneurs à les nourrir en quantité suffisante en fonction de leur espèce et de leur âge pour les maintenir en bonne santé. 

Les gouvernements du monde entier reconnaissent l’importance de protéger les animaux, en partie parce que leur maltraitance se produit souvent parallèlement à d’autres formes de violence interpersonnelle envers les humains et les biens. 

Aux États-Unis, les données recueillies par le FBI soutiennent l’idée que la lutte contre la cruauté envers les animaux peut aider à réduire d’autres crimes, comme les agressions graves ou le vandalisme. 

Quelques chiffres

  • Une amende de 50 000 SAR est imposée lors d’une première violation de la loi sur le bien-être animal. 

     

  • Une amende de 100 000 SAR est imposée lors d’une deuxième infraction en l’espace d’un an.

     

  • Une amende de 200 000 SAR est imposée en cas de troisième infraction.
    Source: Ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture 

«Certaines études indiquent que la cruauté envers les animaux est un signe avant-coureur d’un crime plus important», déclare Nelson Ferry, qui travaille au sein de l’unité de gestion des statistiques criminelles du FBI, dans un communiqué qui met en lumière le travail du bureau dans la région. 

Cependant, la négligence et la cruauté envers les animaux sont considérées comme courantes au Royaume et, bien que la loi soit parfois appliquée, la plupart des abus – même ceux qui sont documentés – demeurent impunis, selon les défenseurs saoudiens du bien-être animal. 

L’indice des droits des animaux de 2021, créé par The Swiftest, une société de données de San Francisco, a classé l’Arabie saoudite au 50e rang sur soixante-sept pays. Cette année-là, seuls vingt-neuf individus qui contrevenaient à la loi sur la protection des animaux ont été condamnés à une amende. 

«Cela se passe ainsi lorsqu’un organisme gouvernemental agit en tant que pouvoir législatif qui rédige les lois sur le bien-être animal et, dans le même temps, en tant que police qui applique la loi. Ce même organisme sert par ailleurs de juge qui détermine la peine et bénéficie des amendes», souligne la princesse Moudhy bent Fahd al-Saoud, directrice de la Saudi Animal Welfare Society, à Arab News dans le cadre des signalements de cas de maltraitance d’animaux. 

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La princesse Moudhy bent Fahd al-Saoud, directrice de la Société saoudienne de protection des animaux, espère une mise en œuvre complète de la loi sur le bien-être animal, conformément à la Vision 2030 du Royaume. (Photo fournie)

«L’initiative Vision 2030 comprendra la mise en œuvre complète des droits des animaux si nous attirons l’attention directe de notre prince héritier, Mohammed ben Salmane. Ce dernier a déjà réformé d’autres organismes gouvernementaux pour les orienter vers la prestation de services sociaux afin de mener à bien les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. Nous avons les lois nécessaires. Il ne nous reste plus qu’à les mettre en œuvre.» 

La maltraitance et la négligence envers les animaux seraient particulièrement courantes à Souk al-Hammam, au sud de Riyad. 

Les amis des animaux partagent régulièrement des vidéos horribles sur lesquelles on voit des chatons, des chiots et des lapins qui semblent destinés à la vente et qui sont entassés dans de petites cages métalliques, sous une chaleur torride, sans nourriture ni eau. 

Le marché est en place depuis plus de vingt ans malgré les appels répétés à sa fermeture. Les amoureux des animaux disent que certains magasins vendent même des animaux sauvages, comme des renards du désert et des singes, entre autres espèces exotiques, au mépris des lois saoudiennes qui interdisent cette pratique. 

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L'association de protection des animaux Rahmah, basée à Riyad, a sauvé plus de 2 300 animaux et supervisé des centaines d'adoptions d'animaux. (Photo fournie) 

«Bien qu’il ne respecte pas la loi adoptée par le Royaume et qu’il en enfreigne de nombreuses autres en termes de bien-être animal en général, Souk al-Hammam est toujours en place», déplore Abdallah al-Senani, membre de l’ONG saoudienne Rahmah pour la protection des animaux, dans un entretien accordé à Arab News. 

Il ajoute que les autorités saoudiennes interviennent généralement lorsque des vidéos d’abus présumés dans le souk sont diffusées sur les réseaux sociaux. Toutefois, «aucune mesure n’a été prise pour fermer les animaleries là-bas». 

Son collègue défenseur du bien-être animal, Faisal Chalabi, décrit la situation sur le marché comme «horrible pour les animaux et pour tous ceux qui les aiment». Il confie à Arab News: «J’appréhende de me rendre dans cette région, mais j’ai dû le faire à plusieurs reprises.» 

M. Chalabi affirme avoir envoyé plusieurs rapports au ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture au sujet de ces abus, mais il dit n’avoir jamais reçu de réponse. 

«J’ai récemment envoyé les images à un ami qui dispose de preuves suffisantes pour porter plainte contre tous ces contrevenants inhumains ainsi que, espérons-le, pénaliser et interdire la vente d’animaux dans de telles conditions et au souk dans l’absolu», poursuit-il. 

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Animal Paws, une autre ONG saoudienne qui a également rassemblé des images et des vidéos d’abus présumés au sein du souk, a récemment publié des photos troublantes d’animaux mourants abandonnés par les commerçants. 

Malgré les signes d’une prise de conscience croissante du public, les refuges pour animaux sont toujours rares en Arabie saoudite, ce qui contraint ceux qui proposent leur aide à héberger un grand nombre d’animaux secourus chez eux. 

M. Chalabi précise qu’il garde actuellement plus de cinquante chats et chiens dans sa maison. «Je pense qu’un pas a été fait dans la bonne direction, mais il reste encore beaucoup à faire en matière de droits des animaux», ajoute-t-il. 

«Après tout, dans l’islam et à travers les enseignements du Prophète, il nous est demandé de faire preuve de compassion, d’empathie et de miséricorde.» 

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La plupart des abus envers les animaux au sein du Royaume demeurent impunis malgré l’existence d’une loi rigoureuse sur leurs droits, selon des ONG de protection des animaux. (Shutterstock) 

Les réseaux sociaux sont à la fois une bénédiction et une malédiction pour le bien-être animal en Arabie saoudite. 

Bien que ces plates-formes aient permis aux Saoudiens de dénoncer facilement les mauvais traitements, elles ont également été utilisées par certaines personnes pour partager des vidéos d’exploitation animale à des fins de divertissement. 

«Sur TikTok en particulier, certains utilisateurs saoudiens ont exploité des animaux pour les utiliser et en abuser en vue d’obtenir des likes», déclare à Arab News un soigneur d’animaux qui préfère garder l’anonymat. «Il existe un manque d’éducation.» 

Les réseaux sociaux peuvent également être complices du trafic illicite d’espèces sauvages et d’animaux exotiques. «Certaines races proviennent de l’étranger et finissent par se retrouver dans les rues ou même être vendues dans le souk», précise le soigneur saoudien. 

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Les amis des animaux sont encouragés à adopter des animaux errants pour faire de leur communauté un endroit où il fait bon vivre. (Shutterstock) 

Dans l’ensemble, cependant, les réseaux sociaux sont devenus une arme utile pour aider à sensibiliser à la cruauté envers les animaux. 

«De nombreuses personnes dans la communauté commencent à se mobiliser pour le bien-être animal», déclare le soigneur. «Je vois de plus en plus de personnes adopter des animaux. Même mon oncle, qui n’aime pas les animaux domestiques, nourrit des animaux errants dans son quartier. La communauté prodigue des soins aux animaux et les héberge.» 

Pour que le gouvernement mène à bien sa vision d’une société humaine, disent les ONG saoudiennes, la protection des animaux devrait être l’une de ses priorités. 

«L’Arabie saoudite se dirige vers une société moderne et cultivée. Le bien-être des animaux devrait figurer en tête de liste», confie le soigneur animalier à Arab News. 

«Si vous ne savez pas être doux avec la créature la plus faible, c’est tout simplement que vous n’êtes pas gentil», conclut-il. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".