Deux personnes interpellées en train de taguer la mosquée de Pantin

La Grande Mosquée de Pantin dans la banlieue nord-est. (Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
La Grande Mosquée de Pantin dans la banlieue nord-est. (Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
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Publié le Samedi 31 octobre 2020

Deux personnes interpellées en train de taguer la mosquée de Pantin

  • Un homme et une femme âgés de 21 ans ont été interpellés en train de taguer la mosquée de Pantin
  • Les deux jeunes ont été placés en garde à vue, précise le parquet.

PANTIN: Un homme et une femme âgés de 21 ans ont été interpellés en train de taguer la mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de vendredi à samedi, selon le parquet de Bobigny.

Les mots "Mosquée de tueurs de profs", "Justice pour Samuel Paty", "Je suis Charlie", ont été inscrits à la bombe blanche sur la clôture de la mosquée, fermée administrativement pour six mois sur décision du ministère de l'Intérieur pour avoir notamment relayé une vidéo dénonçant le cours de Samuel Paty.

Les deux jeunes ont été placés en garde à vue, précise le parquet.

Ils étaient sur le point de terminer le tag "islamisme = fasci.." lorsqu'ils ont été interpellés vers 4h00 du matin, indique une source proche de l'enquête.

Les tags ont été effacés samedi matin par des agents de la ville.

"Je me réjouis que les personnes aient été interpellées. C'est décevant de voir des jeunes entraînés dans un engrenage qui les dépasse. On est dans une atmosphère qui appelle à la vigilance dans les mosquées", a déclaré à l'AFP M'hammed Henniche, responsable de la mosquée et président de la Fédération musulmane de Pantin.

Pour le maire PS de Pantin Bertrand Kern, "les auteurs de ces inscriptions déshonorent la mémoire de Samuel Paty et de toutes les victimes de l'islamisme en considérant que tous les musulmans sont coupables".

"Face à cet acte intolérable, nous devons rester unis, calmes et déterminés", poursuit l'édile dans un communiqué.

La mosquée de Pantin est fermée depuis dix jours. Une fermeture ordonnée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et validé mardi par le tribunal administratif de Montreuil. 

Les autorités reprochent à la mosquée d'avoir partagé, le 9 octobre sur sa page Facebook, une vidéo montrant le père d'une élève d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) indigné à la suite d'un cours sur la liberté d'expression dispensé par Samuel Paty.

Le 16 octobre, le professeur d'histoire-géographie a été décapité par un réfugié d'origine russe tchétchène âgé de 18 ans, qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.


L'incendie de Martigues toujours pas maîtrisé mais «contenu», 1.000 pompiers engagés

La commune de Martigues avait déjà été frappée par un violent incendie, le 4 août 2020, qui avait parcouru 1.000 hectares et complètement ravagé deux villages-vacances. Des évacuations avaient alors été effectuées par la mer. (AFP)
La commune de Martigues avait déjà été frappée par un violent incendie, le 4 août 2020, qui avait parcouru 1.000 hectares et complètement ravagé deux villages-vacances. Des évacuations avaient alors été effectuées par la mer. (AFP)
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  • Une centaine de ces personnes évacuées durant la nuit ont été accueillies dans des sites ouverts à Martigues et sur la commune voisine de Sausset-les-Pins
  • Quant au bilan matériel et notamment sur les habitations, il est "très rassurant", a estimé le sous-préfet vendredi matin, "seule une dépendance d'une maison ayant été endommagée, ainsi qu'une exploitation agricole"

MARTIGUES: L'incendie qui a débuté jeudi en fin d'après-midi sur la commune de Martigues, au nord-ouest de Marseille, n'était toujours pas "maîtrisé" vendredi matin, malgré la mobilisation d'un millier de pompiers, mais il est "contenu dans son enveloppe" et "l'objectif est de le fixer d'ici la fin de matinée", selon la préfecture.

"Depuis 04h00 du matin, le feu est contenu dans son enveloppe, il est stabilisé", a insisté Bruno Cassette, sous-préfet de l'arrondissement d'Aix-en-Provence, précisant qu'au total 1.052 pompiers ont été engagés sur ce sinistre depuis jeudi 19h00.

A 08h30, cet incendie avait parcouru 240 hectares mais il n'a fait aucune victime parmi la population, les deux seuls blessés légers étant des pompiers, a précisé le représentant de l'Etat, lors d'un point presse sur place.

Neuf cent soixante-treize pompiers étaient encore déployés sur le terrain vendredi matin, selon le dernier point de situation de la préfecture à 08h45, avec le soutien de 30 personnels des forces de sécurité intérieures pour assurer la sécurité de la population dans le secteur.

M. Cassette a par ailleurs annoncé la levée du confinement imposé aux habitants de la zone et notamment aux personnes vivant dans deux hameaux de la commune, Saint-Julien et Les Ventrons.

Cet "incendie d'une extrême rapidité a tenu et tient encore les secours en haleine", ont expliqué les pompiers des Bouches-du-Rhône vendredi matin sur X, rappelant au passage que "l'accès à la zone impactée par l'incendie reste interdite au public (et que) les 150 habitants évacués temporairement de manière encadrée pourront envisager un retour à domicile en fin de matinée".

Le souvenir d'août 2020 

Une centaine de ces personnes évacuées durant la nuit ont été accueillies dans des sites ouverts à Martigues et sur la commune voisine de Sausset-les-Pins.

Quant au bilan matériel et notamment sur les habitations, il est "très rassurant", a estimé le sous-préfet vendredi matin, "seule une dépendance d'une maison ayant été endommagée, ainsi qu'une exploitation agricole", alors que 120 au total ont été "menacées".

Appuyés par 320 engins terrestres, les soldats du feu au sol étaient également soutenus par des moyens aériens vendredi matin, deux Canadair et un hélicoptère bombardier d'eau. Un avion Dash devrait aussi être utilisé dans la matinée pour larguer du produit retardant, afin de prévenir la bascule de vent attendue vers 14h00.

Jeudi, avant la tombée de la nuit, neuf avions --sept Canadair et deux Dash-- et deux hélicoptères bombardiers d'eau avaient été déployés face aux flammes. "Jamais un feu n'avait mobilisé autant de moyens" cette année dans le département, avait assuré M. Cassette.

La commune de Martigues avait déjà été frappée par un violent incendie, le 4 août 2020, qui avait parcouru 1.000 hectares et complètement ravagé deux villages-vacances. Des évacuations avaient alors été effectuées par la mer.

Ce nouvel incendie de Martigues est le second d'importance en quelques jours autour de Marseille, après le sinistre du 8 juillet, parti d'une voiture en feu sur le bord de l'autoroute, qui avait parcouru 750 hectares entre les Pennes-Mirabeau et Marseille. Il avait touché 91 bâtiments, dont 60 ont été détruits ou sont désormais inhabitables, principalement dans le quartier marseillais de L'Estaque.

Deux feux partis jeudi dans le Var, près de Fréjus, ont eux été fixés dans la soirée, après avoir parcouru au total une superficie de 29 hectares, ont annoncé les pompiers du département. Deux cents d'entre eux sont restés sur place durant la nuit pour noyer les braises et des hélicoptères bombardiers d'eau étaient attendus vendredi matin pour s'assurer que le sinistre ne redémarre pas.


Frappe sur une église à Gaza: les évêques de France expriment leur «solidarité»

Des Palestiniens chrétiens pleurent Saad Salameh et Foumia Ayyad, tués lors d'une frappe israélienne sur l'église de la Sainte Famille à Gaza, lors de leurs funérailles à l'église Saint Porphyrius, le 17 juillet 2025. (AFP)
Des Palestiniens chrétiens pleurent Saad Salameh et Foumia Ayyad, tués lors d'une frappe israélienne sur l'église de la Sainte Famille à Gaza, lors de leurs funérailles à l'église Saint Porphyrius, le 17 juillet 2025. (AFP)
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  • "Nous tenions à vous dire notre plus profonde solidarité avec l’Église et les peuples de Terre Sainte, ainsi que notre compassion à l’égard des victimes et de leurs familles", écrit le président de la Conférence des évêques de France (CEF)
  • "Cette nouvelle tragédie s’ajoute à celles qui frappent sans distinction la population de Gaza depuis le début de l’offensive militaire", a regretté le cardinal Aveline

PARIS: "Rien ne peut justifier" la frappe israélienne contre une église à Gaza qui a fait trois morts et 10 blessés jeudi, a fustigé la Conférence des évêques de France (CEF).

"Nous tenions à vous dire notre plus profonde solidarité avec l’Église et les peuples de Terre Sainte, ainsi que notre compassion à l’égard des victimes et de leurs familles", écrit le président de la Conférence des évêques de France (CEF), le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, dans un message adressé au patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pizzaballa, et rendu public par la conférence.

"Cette nouvelle tragédie s’ajoute à celles qui frappent sans distinction la population de Gaza depuis le début de l’offensive militaire", a regretté le cardinal Aveline, qui co-signe le message avec les deux vice-présidents de la CEF, qui regroupe les cardinaux et évêques qui exercent en France.

"Quelques jours après l'attaque inacceptable du village de Taybeh", petit village chrétien de Cisjordanie, "par des colons radicaux, nous nous unissons à votre indignation et à celle de tous les responsables chrétiens", écrit par ailleurs le cardinal Aveline au cardinal Pizzaballa.

Le patriarcat latin de Jérusalem a affirmé qu'une frappe israélienne avait touché cette seule église catholique de la bande de Gaza dévastée par une guerre déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi soir qu’Israël "regrette profondément" cette frappe.

L'armée israélienne a indiqué qu'"une enquête préliminaire suggère que des éclats d'un obus tiré lors d'une opération dans le secteur ont touché par erreur l'église" de la Sainte-Famille à Gaza-ville (nord).


Gaza: Macron «condamne fermement» le bombardement d'une église sous la protection historique de la France

Une Palestinienne chrétienne assiste à la cérémonie funéraire de Saad Salameh et Foumia Ayyad, tués lors d'une frappe israélienne qui a touché l'église de la Sainte Famille dans la ville de Gaza, à l'église Saint Porphyrius, le 17 juillet 2025. (AFP)
Une Palestinienne chrétienne assiste à la cérémonie funéraire de Saad Salameh et Foumia Ayyad, tués lors d'une frappe israélienne qui a touché l'église de la Sainte Famille dans la ville de Gaza, à l'église Saint Porphyrius, le 17 juillet 2025. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron "condamne fermement" la frappe israélienne contre une église à Gaza
  • Quelques heures plus tôt, son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait qualifié d'"inadmissible" le bombardement de l'église catholique de la Sainte-Famille à Gaza

PARIS: Le président français Emmanuel Macron "condamne fermement" la frappe israélienne contre une église à Gaza qui a fait trois morts et une dizaine de blessés jeudi, a-t-il assuré dans la soirée dans un message sur X.

"Je me suis entretenu avec le Cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem", a ajouté le chef de l'Etat français, assurant "la solidarité de la France envers tous les chrétiens de Palestine qui, de Gaza à Taybeh, sont aujourd'hui menacés".

"La poursuite de cette guerre est injustifiable. Le cessez-le-feu doit être finalisé maintenant, les civils et les otages doivent être libérés de la menace de la guerre permanente", a-t-il encore réclamé.

Quelques heures plus tôt, son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait qualifié d'"inadmissible" le bombardement de l'église catholique de la Sainte-Famille à Gaza, "placée sous la protection historique de la France", assurant au Patriarche latin "l'émotion et la solidarité de notre pays".

"La France protège des communautés religieuses catholiques en Israël et en Palestine. Ce rôle est l'héritage d'une longue histoire qui remonte aux capitulations signées par François 1er avec le sultan Soliman le Magnifique en 1535", rappelait le ministère des Affaires étrangères dans une réponse écrite à une question d'un sénateur en 2014.

Depuis les années 1920, la France n'a plus de "rôle juridique de protection des chrétiens d'Orient catholiques. Cependant, les accords signés entre la France et l'Empire ottoman à Mytilène en 1901 et à Constantinople en 1913, qui accordaient à la France une protection des communautés religieuses catholiques en Terre sainte, ont été reconnus par les autorités israéliennes et palestiniennes et sont ainsi toujours en vigueur", selon le ministère.

"La paroisse latine de Gaza est sous la protection de la France et est explicitement citée dans l'accord de 1913", a expliqué à l'AFP le consulat de France à Jérusalem.

"Le consul général Nicolas Kassianides a rencontré le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, pour l'assurer du soutien de la France", selon cette source.

La protection française garantit par ailleurs certains droits à des établissements religieux, comme des exemptions fiscales.

La Défense civile de Gaza et le patriarcat latin de Jérusalem ont annoncé jeudi la mort de deux personnes dans une frappe israélienne sur la seule église catholique du territoire palestinien, refuge depuis le début de la guerre pour cette petite communauté.

Israël, en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis le 7 octobre 2023, a affirmé ne "jamais cibler" de sites religieux dans la bande de Gaza et ajouté que les circonstances dans lesquelles l'église a été endommagée étaient "en cours d'examen".