Girl Power: de jeunes Libanaises diplômées de l'académie militaire

L'accès des femmes aux postes de décision au sein des services de sécurité fait partie des objectifs prévus par le pays dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 1325 adoptée par le Conseil de sécurité des nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité. (Photo fournie)
L'accès des femmes aux postes de décision au sein des services de sécurité fait partie des objectifs prévus par le pays dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 1325 adoptée par le Conseil de sécurité des nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 03 août 2022

Girl Power: de jeunes Libanaises diplômées de l'académie militaire

  • La progression des femmes au sein de l'armée intervient au moment où le Liban se débat contre des pratiques profondément sexistes au sein de la société
  • Les moqueries formulées à la télévision et sur les médias sociaux par les députés hommes à l'égard des prises de position de leurs collègues femmes restent préoccupantes

BEYROUTH : Le Liban a célébré lundi le 77e anniversaire de l'armée libanaise. Plus de quarante femmes officiers ont été diplômées de l'Académie militaire de l'armée libanaise.
Le lieutenant Angie Khoury – femme officier – est le major de la promotion cette année. Elle a donc prononcé le serment que tout le groupe a répété après elle.
Le partage des rôles entre hommes et femmes illustre «les progrès accomplis par la société libanaise» et montre que «l'image stéréotypée des femmes évolue», souligne dans un communiqué la Commission nationale pour la femme libanaise.
«Cela atteste également de la reconnaissance par l'armée libanaise des capacités et des qualifications des femmes; elle leur offre la possibilité d'occuper des postes décisionnels dans les domaines de la sécurité et de la défense», ajoute la Commission.
L'accès des femmes aux postes de décision au sein des services de sécurité fait partie des objectifs prévus par le pays dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 1325 adoptée par le Conseil de sécurité des nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité.
En 1989, le gouvernement a publié un décret ministériel qui a pour objet le recrutement et l'engagement des Libanaises dans l'armée. Ses dispositions s'inscrivent dans le cadre du respect du droit des femmes à l'égalité et viennent renforcer la loi sur la défense. Cette dernière reconnaît le droit de tous les Libanais de se porter volontaires dans l'armée nationale.
Au fil du temps, le rôle des femmes s’est étendu au-delà des tâches administratives. Selon la direction de l'orientation de l'armée libanaise, «les femmes occupent aujourd'hui de nombreux postes au sein des unités de combat et accomplissent avec succès toutes les tâches qui leur ont été confiées».
Au total, sur les cent vingt et un officiers qui ont obtenu leur diplôme de l'académie militaire, quarante-six sont des femmes; quarante d’entre elles font partie des forces terrestres, quatre des forces de l'air et deux des forces maritimes.

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Le nombre de femmes au Parlement libanais a sensiblement augmenté au mois de mai dernier au terme des élections législatives. Elles sont aujourd'hui huit députées, contre six en 2018.
Les prises de position de ces femmes font néanmoins l'objet de railleries sur les médias sociaux, que ce soit au Parlement, sur les chaînes de télévision ou sur les plates-formes de médias sociaux. Ce sont surtout des hommes, des députés, des activistes et des politiciens, qui se plaisent à les ridiculiser.
Les Libanais ont assisté la semaine dernière à un épisode qui illustre ce traitement que certains réservent aux députées. En effet, le Parlement a connu des tensions lors de la session législative lorsque la députée Halimé Kaakour (qui appartient à la coalition intitulée «Unis pour le changement») a demandé la parole au président du Parlement, Nabih Berri. Ce dernier a refusé et lui a répondu par ces mots: «Assieds-toi et tais-toi.» Mme Kaakour a alors dénoncé le comportement de M. Berri et l’a qualifié de «patriarcal».
Un député chrétien s'est opposé à l'utilisation du terme «patriarcat», qui a été supprimé par la suite du procès-verbal. La députée Paula Yacoubian a pris la parole pour préciser la signification du terme aux députés, expliquant qu’il faisait référence au «système patriarcal condescendant» et qu’il ne se rapportait «à aucune figure religieuse libanaise».
Mais les tensions ont repris de plus belle lorsque le député Kabalan Kabalan a ridiculisé le nom de famille de la députée Cynthia Zarazir (membre du parti Unis pour le changement). Mme Yacoubian a défendu sa collègue en signalant à M. Berri: «Un député de son bloc malmène notre collègue.»
Une ex-ministre s'est confiée à Arab News sous couvert d'anonymat. Son opinion est sans appel: «Si certaines femmes recherchent le populisme et la démagogie au Parlement, c'est leur problème.»
«Nous avons occupé des postes de ministres et de députées sans jamais subir d'intimidation ni de moquerie. M. Berri traite tous les députés à sa manière, mais cela ne signifie pas qu'il vise les femmes en particulier.»
Toutefois, Hayat Merchad, militante féministe, considère quant à elle que «la classe politique au Liban adopte une attitude patriarcale à l'égard des femmes».
À ses yeux, la participation des femmes à la vie publique reste modeste, puisque le nombre actuel de députées ne représente que 6,5% du nombre total de députés. Elle ajoute: «Nous sommes parvenus à ce résultat après avoir lutté pendant plusieurs années et après avoir subi des agressions contre les femmes qui tentaient de se lancer dans la vie politique.»

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Mme Merchad déclare: «On critique les femmes uniquement parce qu'elles sont des femmes. On ne les critique pas pour leurs idées et leurs propositions. Cette attitude existe et elle est associée aux partis qui existent sur la scène politique. On perçoit le chef du parti comme le leader et le père de tous; il commande ses subordonnés. Les rôles significatifs au sein de ces partis sont interdits aux femmes ainsi qu’aux jeunes.»
 
Pour Mme Merchad, la présence des femmes au sein de l'armée constitue «une étape très importante à laquelle nous ne sommes pas habitués».
Elle ajoute: «On ignore si cette évolution est imputable au nombre d'hommes dans l'armée, qui baisse en raison des salaires dérisoires qu'ils touchent, ou à la migration des hommes du Liban.»
Dans une recherche publiée récemment par la Fondation Carnegie pour la paix internationale, Joumana Zabaneh, spécialiste de la gestion des programmes auprès d'ONU Femmes-Liban, s’exprime en ces termes: «L'intégration des femmes dans l'armée libanaise a consolidé la confiance des Libanaises et a réduit le risque de harcèlement sexuel envers les femmes qui appartiennent à des groupes vulnérables. Plus le nombre de femmes dans l'armée augmente, plus cette institution est réactive, inclusive et consciente des questions liées aux sexes.»
L'armée a fait savoir que les femmes recrutées seront affectées à «des missions de combat et de soutien au combat. En gagnant de l'expérience en tant que chefs de file, elles seront progressivement admises à des postes de direction au cours des trente prochaines années; elles parviendront ainsi à réaliser des réformes stratégiques importantes au sein de l'armée».
Le rapport indique par ailleurs: «Qui sait? Il est possible que le poste de commandant en chef de l'armée soit occupé en 2050 pour la première fois par une femme.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.