Ukraine : Moscou et Kiev s'accusent de bombarder la plus grande centrale d'Europe

Un militaire russe monte la garde près de la centrale nucléaire de Zaporijjia au cours du conflit entre l'Ukraine et la Russie à l'extérieur de la ville d'Enerhodar sous contrôle russe, en Ukraine, le 4 août 2022 (Photo, Reuters).
Un militaire russe monte la garde près de la centrale nucléaire de Zaporijjia au cours du conflit entre l'Ukraine et la Russie à l'extérieur de la ville d'Enerhodar sous contrôle russe, en Ukraine, le 4 août 2022 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 09 août 2022

Ukraine : Moscou et Kiev s'accusent de bombarder la plus grande centrale d'Europe

  • Au total, selon le Pentagone, «70.000 à 80.000 soldats» russes ont été tués
  • Washington a de son côté annoncé une nouvelle aide militaire d'un milliard de dollars à l'Ukraine

KIEV: Moscou a accusé lundi les forces ukrainiennes de bombarder la plus grande centrale nucléaire d'Europe, celle de Zaporijjia en Ukraine, occupée par l'armée russe, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.

Dans ce contexte, la Russie a suspendu les inspections américaines de ses bases de missiles, prévues par le traité de désarmement nucléaire New Start signé avec les États-Unis en 2010.

Dans le même temps, les rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles mondiaux entamées la semaine dernière se sont poursuivies. Un cargo chargé de 60.000 tonnes de céréales a quitté pour la première fois depuis le début de la guerre Pivdenny, un des trois ports ukrainiens de la mer Noire concernés par l'accord qu'ont signé le 22 juillet les belligérants.

Le ministère ukrainien des Infrastructures espère "atteindre un rythme de trois à cinq navires par jour" quittant l'Ukraine d'ici à deux semaines.

Inquiétude mondiale

Moscou a souligné lundi que le bombardement de la centrale de Zaporijjia "pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen", tandis que le président Zelensky a mis en garde contre une répétition de la plus grande catastrophe du nucléaire civil, survenue dans son pays en 1986.

"Le monde ne doit pas oublier Tchernobyl (...) La catastrophe de Tchernobyl, c'est l'explosion d'un réacteur et la centrale de Zaporijjia est dotée de six réacteurs", a-t-il martelé dans la soirée.

Les deux belligérants s'accusent mutuellement depuis vendredi de bombarder cette centrale située dans le sud de l'Ukraine, prise début mars par les soldats russes, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.

"Il devrait y avoir une mission de gardiens de la paix qui inclurait aussi des experts de l'AIEA", l'Agence internationale de l'énergie atomique, a jugé le patron de la compagnie ukrainienne Energoatom, Petro Kotine, à la suite des frappes de vendredi et samedi dont la Russie et l'Ukraine s'imputent mutuellement la responsabilité.

"Des Ukrainiens contrôlent les installations des réacteurs" et "il n'y a aucune information sur le fait qu'elles aient été minées", a-t-il en revanche assuré, mais "les Russes ont miné la côte près de la centrale" et "il y a probablement des voitures chargées d'explosifs près du premier et du second réacteur".

Le ministère russe de la Défense a affirmé que le dernier bombardement, ce week-end, avait endommagé une ligne à haute tension fournissant de l'électricité à deux régions ukrainiennes.

"Nous continuons à appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires ukrainiennes et à en redonner le contrôle à l'Ukraine", a exhorté lundi la Maison Blanche, selon laquelle "heureusement, nous n'avons aucune indication d'une augmentation anormale des niveaux de radioactivité".

"Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire", a pour sa part averti le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'AIEA pourra accéder à la centrale".

L'AIEA avait jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations en provenance de Zaporijjia, dont l'un des réacteurs avait dû être arrêté après un bombardement la veille.

Traité de désarmement mis à mal

En pleine offensive russe en Ukraine, Moscou "a officiellement informé" lundi Washington que tous les sites militaires russes soumis à des inspections américaines dans le cadre du traité de désarmement New Start en seraient "temporairement exemptés". Il s'agit notamment des bases de tir de missiles, ainsi que des bases aériennes et navales où se trouvent des engins nucléaires.

"La Fédération de Russie est obligée de recourir à cette mesure (...) en raison des réalités existantes qui (...) privent la Russie de son droit d'effectuer des inspections" aux États-Unis, a déclaré la diplomatie russe.

New Start, qui limite les arsenaux des deux principales puissances nucléaires de la planète à un maximum de 1.550 ogives déployées chacune, est le dernier accord bilatéral du genre les liant.

Washington a de son côté annoncé une nouvelle aide militaire d'un milliard de dollars à l'Ukraine, comprenant des munitions pour les systèmes d'artillerie de précision Himars, des missiles de courte et moyenne portées pour les systèmes de défense antiaérienne Nasams, ainsi que les redoutables Javelin, des armes antichars.

La Banque mondiale fournira par ailleurs 4,5 milliards de dollars à l'Ukraine grâce à des fonds apportés par les États-Unis, afin d'aider le gouvernement à faire face aux "besoins urgents engendrés par la guerre".

80.000 soldats russes tués ou blessés ?

Sur le terrain, l'armée ukrainienne a affirmé avoir de nouveau frappé dans la nuit de dimanche à lundi le pont stratégique d'Antonivski enjambant le Dniepr à Kherson, une ville du Sud prise le 3 mars par l'armée russe.

L'état-major ukrainien a en outre signalé des attaques repoussées "dans la direction de Sloviansk" et contre Bakhmout, dans l'Est, tandis que "les Russes continuaient de bombarder" dans plusieurs autres régions, dont celles de Kharkiv (nord-est) et de Zaporijjia.

Dans cette dernière province en partie occupée, les autorités nommées par Moscou ont annoncé lundi officiellement entamer des préparatifs en vue de l'organisation d'un référendum sur son rattachement à la Russie.

La veille, Volodymyr Zelensky avait mis en garde les Russes contre de tels "référendums", les prévenant que s'ils persistent dans cette voie, "ils se fermeront à eux-mêmes toute possibilité de négociations avec l'Ukraine et le monde libre, dont ils auront certainement besoin à un moment donné".

Par ailleurs, des missiles Himars ont frappé les forces russes à Melitopol, une autre cité qu'elles ont conquise dans le sud de l'Ukraine, selon son maire Ivan Fedorov.

Au total, selon le Pentagone, "70.000 à 80.000 soldats" russes ont été tués ou blessés depuis le début, le 24 février, de l'invasion de l'Ukraine.

À Tcherniguiv, dans le Nord, un tribunal a condamné lundi à 10 ans de prison un tankiste russe accusé d'avoir tiré sur un immeuble d'habitation.

Les services de sécurité ukrainiens ont par ailleurs affirmé avoir déjoué une tentative d'assassinat du ministre de la Défense et du chef du renseignement militaire.


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.