Maroc: l’opération Marhaba 2022 se déroule sous les meilleurs auspices

Un policier marocain vérifie les pièces d'identité alors que des personnes débarquent d'un navire en provenance d'Espagne au port de Tanger le 12 avril 2022 après la décision de Rabat et Madrid d'ouvrir des lignes maritimes entre les deux pays. (AFP)
Un policier marocain vérifie les pièces d'identité alors que des personnes débarquent d'un navire en provenance d'Espagne au port de Tanger le 12 avril 2022 après la décision de Rabat et Madrid d'ouvrir des lignes maritimes entre les deux pays. (AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 11 août 2022

Maroc: l’opération Marhaba 2022 se déroule sous les meilleurs auspices

  • Après un arrêt de deux ans à cause de la pandémie de Covid-19, cette opération d’envergure a été relancée cette année
  • Le port d’Algésiras qui est le grand gagnant; il concentre près de 60% du trafic passager en provenance d’Espagne dans le cadre de cette opération

CASABLANCA: L’opération Marhaba 2022 semble parfaitement relancée. Après un démarrage réussi – le 5 juin 2022 –, elle s’apprête à connaître un pic des arrivées au mois d’août. Initiée en 2001 par le roi Mohammed VI et contrôlée par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, l’opération Marhaba se propose d’accompagner dans les meilleures conditions les flux croissants des Marocains résidant à l’étranger (MRE) lors de leur retour au Maroc pendant la période estivale.  

Après un arrêt de deux ans à cause de la pandémie de Covid-19, cette opération d’envergure a été reconduite cette année. Près de cinq millions de Marocains regagnent leur pays d’origine pour la période estivale – du pain béni pour ce pays dont le budget est actuellement mis à rude épreuve par la crise économique. Rappelons en effet que les Marocains habitant à l’étranger constituent presque la moitié des arrivées touristiques totales annuelles. En outre, ce phénomène a un impact très positif sur l’allègement des déficits jumeaux.

Au 22 juillet dernier, ils ont été 1,4 million à traverser les frontières marocaines, soit plus de 25,5% par rapport à la même période en 2019. Fait nouveau, les Marocains utilisent de plus en plus la voie aérienne pour regagner le pays, puisque près de 715 000 personnes ont choisi ce moyen de transport, soit davantage que le nombre de passagers qui empruntent le ferry.

C’est le port d’Algésiras qui est le grand gagnant, lui qui concentre près de 60% du trafic passager en provenance d’Espagne dans le cadre de cette opération.

Outre l’impact économique qu’elle a sur le Maroc, la relance de l’opération Marhaba dynamise les ports de certaines villes espagnoles qui dépendent, durant cette période, du grand mouvement des Marocains désirant passer leurs vacances au pays du Couchant. Rappelons que les ports espagnols ont été écartés ces deux dernières années de ce flux important de passagers. Les autorités et la presse espagnole suivent de près la relance de cette opération qui marque la fin de la brouille diplomatique entre Rabat et Madrid.  

L’opération Marhaba a été mise en place dans les ports de Motril, Almeria et Algésiras, en Espagne, dans ceux de Sète et de Marseille, en France, et dans celui de Gênes, en Italie. 

«Le port d'Almeria a connu le 1er août une très bonne activité, puisque huit ferries sont entrés et sortis avec des passagers et des marchandises dans le cadre de l’opération Marhaba 2022, en plus de cinq cargos», avait salué le journal Diario de Almeria. Toutefois, c’est le port d’Algésiras qui est le grand gagnant, lui qui concentre près de 60% du trafic passager en provenance d’Espagne dans le cadre de cette opération. Rappelons que, pour l’édition de cette année, l’opération Marhaba a été mise en place dans les ports de Motril, Almeria et Algésiras, en Espagne, dans ceux de Sète et de Marseille, en France, et dans celui de Gênes, en Italie. 

Sur un autre registre, la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger a ouvert à Rabat un centre d’accueil au profit des Marocains du monde dans le cadre de l’opération Marhaba 2022. Le centre est ouvert au siège de la Fondation jusqu'au 15 septembre. Il «a mobilisé des cadres spécialisés dans les domaines juridique et économique, deux cadres spécialisés de la direction générale des impôts et de l’Agence nationale de la conservation foncière, afin d'assister les MRE et répondre à leurs requêtes. Par ailleurs, la direction générale des douanes reste en contact avec la fondation pour répondre aux demandes qui sont en lien avec leur domaine d’intervention», précise la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger.


Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de dette morale aux pays pauvres, affirme Esther Duflo

L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
Short Url
  • Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial
  • Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût

PARIS: Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de "dette morale" aux pays pauvres, évalue la prix Nobel d'économie Esther Duflo, qui propose de faire assumer aux pays développés la responsabilité du réchauffement climatique à travers deux taxes.

"C'est ce que j'appelle une dette morale. Ce n'est pas ce que cela coûterait de s'adapter; ce n'est pas ce que cela coûterait d'atténuer. C'est ce que nous devons", a détaillé l'économiste dans un entretien au Financial Times lundi, se basant surtout sur l'effet du réchauffement climatique sur la mortalité dans les pays pauvres.

"Il y aura des dégâts énormes", poursuit Mme Duflo qui se base une étude menée par le Global Impact Lab en 2020 ayant montré que le nombre de décès liés à la chaleur risquait de bondir dans les pays pauvres d'ici à la fin du siècle.

"Ces dégâts seront concentrés dans les pays pauvres en dehors de l'OCDE", ajoute-t-elle, pointant la responsabilité des pays riches sur le changement climatique.

Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial, selon l'AIE.

Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût d'une tonne de carbone. Multiplié par la quantité d'émissions annuelles attribuables à l'Europe et aux Etats-Unis, 14 milliards de tonnes de CO2 équivalent, le prix de la "dette morale" monte alors à 518 milliards, soutient Mme Duflo.

Pour la financer, elle propose d'augmenter le taux minimal d'imposition des multinationales et de taxer les grandes fortunes, deux mécanismes qui permettraient selon elle de couvrir l'enveloppe annuelle.

L'aide financière climatique due par les pays riches aux pays en développement est fixée actuellement à 100 milliards de dollars par an. La COP29, en novembre à Bakou, doit établir le nouveau montant au-delà de 2025.

Le futur objectif, crucial pour renouer la confiance entre le Nord et le Sud, restera quoi qu'il arrive très en-deçà des besoins: les pays en développement (hors Chine) ont besoin de 2.400 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour financer leur transition et s'adapter au changement climatique, selon un calcul d'experts de l'ONU.

En parallèle, de multiples pistes sont au coeur des négociations internationales pour trouver comment combler l'écart, parmi lesquelles l'allègement de la dette des pays pauvres ou des innovations financières via de nouvelles taxes internationales.

 

 


L'Asie paye le prix fort aux aléas climatiques

Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
Short Url
  • L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère
  • L'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990

GENEVE: L'Asie a été "la région du monde la plus touchée par les catastrophes" liées à la météo en 2023, inondations et tempêtes ayant fait le plus de victimes et de pertes économiques, indique l'ONU mardi.

"Le changement climatique a exacerbé la fréquence et la gravité de tels événements, impactant profondément les sociétés, les économies et, plus important encore, les vies humaines et l'environnement dans lequel nous vivons", a déclaré Celeste Saulo, directrice de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans un communiqué.

L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère, souligne l'OMM, ajoutant que la fonte des glaciers -notamment dans la chaîne de l'Himalaya- menace la sécurité hydrique de la région.

En outre, l'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990.

"Les conclusions du rapport donnent à réfléchir", a déclaré la cheffe de l'OMM.

"De nombreux pays de la région ont connu en 2023 leur année la plus chaude jamais enregistrée, accompagnée d'une série de conditions extrêmes, allant des sécheresses et des vagues de chaleur aux inondations et aux tempêtes", souligne le rapport.

Le rapport sur l'état du climat en Asie 2023 souligne l'accélération du rythme des principaux indicateurs du changement climatique tels que la température de surface, le retrait des glaciers et l'élévation du niveau de la mer, affirmant qu'ils auraient de graves répercussions sur les sociétés, les économies et les écosystèmes de la région.


Alistithmar Capital et Ezdihar Real Estate s'associent pour lancer un fonds de développement immobilier de 293 millions de dollars

Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
Short Url
  • 'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs immobiliers
  • e partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs

RIYADH : La société saoudienne Alistithmar Capital s'associe à Ezdihar Real Estate Development Co pour créer un fonds immobilier de 1,1 milliard de SR (293 millions de dollars), ce qui profitera au paysage commercial et de bureaux de Riyad.

Dans un communiqué, Alistithmar Capital, la filiale d'investissement de la Saudi Investment Bank, a annoncé que l'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs en obtenant des droits d'usufruit sur une parcelle de 103 000 m² dans les locaux de l'Université du Roi Saoud sur la route Prince Turki Al-Awwal à Riyad, afin de développer le terrain en un complexe de bureaux commerciaux générant des revenus.

Le PDG de la société, Khalid Al-Rayes, a déclaré que le partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs et à l'évolution du paysage immobilier.

Il a ajouté que son organisation se consacre à offrir des perspectives d'investissement de haute qualité aux investisseurs immobiliers grâce à des fonds méticuleusement structurés et adaptés aux exigences de chaque projet. Cette approche garantit des avantages maximaux et des retours sur investissement optimaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com