Liban: La prise d’otage s’achève après un dédommagement partiel du forcené

Des membres de l'armée libanaise sécurisent la zone près de la Federal Bank à Hamra, au Liban. (Photo AN/Firas Haidar)
Des membres de l'armée libanaise sécurisent la zone près de la Federal Bank à Hamra, au Liban. (Photo AN/Firas Haidar)
Des foules se sont rassemblées devant la Federal Bank of Lebanon alors que le siège se poursuivait. (Photo AN/Firas Haidar)
Des foules se sont rassemblées devant la Federal Bank of Lebanon alors que le siège se poursuivait. (Photo AN/Firas Haidar)
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Publié le Vendredi 12 août 2022

Liban: La prise d’otage s’achève après un dédommagement partiel du forcené

  • Bassam Cheikh Hussein, âgé de 42 ans, est sorti de la banque entouré par les forces de sécurité. Quant aux otages, ils sont également sortis sains et saufs
  • À l'extérieur, des gens se sont rassemblés dans la zone en guise de solidarité avec Hussein en scandant: «À bas le règne des banques!»

BEYROUTH: Huit heures après avoir pris en otage six employés d’une banque commerciale de la capitale libanaise, un homme armé a reçu entre 30 000 et 35 000 dollars (1 dollar = 0,98 euro) de son dépôt auprès de la banque.

Bassam Cheikh Hussein, âgé de 42 ans, est sorti de la banque entouré par les forces de sécurité. Quant aux otages, ils sont également sortis sains et saufs.

Le preneur d’otages a été transféré dans un centre de sécurité pour y être interrogé sur la manière dont il a obtenu l’arme, les détails de sa détention des employés de la banque et sa menace de mettre le feu à l’essence qu’il a versée à l’intérieur de la banque.

Certaines personnes ont manifesté leur solidarité avec lui en organisant un sit-in devant le centre où il se fait interroger.

Hussein affirme que son argent a été bloqué dans le cadre des mesures prises par la Banque du Liban depuis 2019.

Il a versé de l’essence dans le hall de la banque jeudi matin et a sorti une arme à feu, menaçant de s’immoler et de tuer ceux qui se trouvaient dans la banque, à moins qu’il ne reçoive les 2000 dollars nécessaires pour payer les frais d’hospitalisation de son père.

Les services de sécurité ont bouclé la zone où la foule s’est rassemblée. Certaines personnes ont manifesté leur soutien à l’homme armé en scandant «rendez-lui son argent» et en le qualifiant même de «héros».

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Plus tard dans l’après-midi, les gens sont devenus de plus en plus impatients et ont averti le ministre libanais de l’Intérieur que toute tentative d’entrer dans la banque par la force pour faire sortir le preneur d’otages se heurterait à une réponse violente des civils présents sur les lieux.

Les clients qui se trouvaient à l'intérieur de la banque lorsque l’homme armé l'a prise d'assaut ont indiqué qu'il avait 200 000 dollars dans son compte et qu’il exigeait le déblocage de 2 000 dollars.

On sait que l’homme armé a demandé aux clients de quitter la banque et a gardé les employés à l'intérieur.

Peu de temps après le début de la prise d’otages, on a vu l’homme armé avec une personne âgée de la Federal Bank of Lebanon, à Hamra, au Liban.

Hassan Moghnieh, chef de l'Association des déposants, a précisé à Arab News que l’homme armé avait initialement demandé 2 000 dollars pour payer la facture d'hôpital de son père. Mais lorsque la banque les lui a refusés, il a exigé la totalité du solde qui s’élève à 210 000 dollars.

«La banque a ensuite proposé de remettre à l’homme 10 000 dollars, mais celui-ci a refusé», a ajouté Moghnieh.

Moghnieh a dit qu'il ne connaissait pas personnellement l’homme armé, mais a ajouté: «En négociant avec lui, il est devenu clair que ses menaces sont sérieuses et qu'il est prêt pour des dommages collectifs

À l'extérieur, des gens se sont rassemblés dans la zone en guise de solidarité avec Hussein en scandant: «À bas le règne des banques!»

Ils ont affirmé aux médias présents sur les lieux que cette prise d’otages était le résultat inévitable des actions du gouvernement qui avaient conduit au gel des finances de millions de personnes par les banques.

Ils ont mis en garde contre le fait que ce genre d’actions pourrait se répéter à l'avenir, à moins que des mesures sérieuses ne soient prises, et ont ensuite averti que toute tentative de mettre fin au siège par la force entraînerait des émeutes.

Un certain nombre de clients qui s'étaient rassemblés dans la zone ont crié aux médias qu'ils soutenaient les actions de l’homme armé, précisant qu'eux aussi voulaient leur argent.

Moghnieh a indiqué que l’homme armé «avait tiré deux coups de feu à l'intérieur de la banque», ajoutant qu’il était avec son frère qui a également de l'argent dans cette branche.

Il a ajouté que l’homme armé avait justifié la prise d’otages comme étant «le seul moyen pour lui de récupérer son argent».

Certains des partisans du preneur d’otages ont affirmé qu'il pourrait être protégé par la loi libanaise qui rend possible aux citoyens de se protéger et de protéger leurs biens et leur argent par la force.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.