EDF, le géant français de l'énergie, s'impose sur le marché saoudien

Le parc éolien: Dumat Al-Jandal (Photo fournie)
Le parc éolien: Dumat Al-Jandal (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 11 août 2022

EDF, le géant français de l'énergie, s'impose sur le marché saoudien

  • La croissance et le développement d'EDF dans le Royaume se sont encore renforcés en 2021 par l’établissement du siège régional de la filiale de services énergétiques du groupe, Dalkia Moyen-Orient, à Riyad
  • «Les objectifs du groupe sont certainement conformes à la Vision 2030 saoudienne et aux objectifs de l'initiative verte saoudienne», a signalé Al-Dawich

RIYAD: L'année 2022 marque une décennie de croissance pour le groupe EDF en Arabie saoudite. Actif dans le Royaume depuis 2012, le groupe s'est d'abord concentré sur une seule ligne d'activité pour le projet national saoudien d'énergie atomique, comme annoncé par la Cité du roi Abdallah pour l'énergie atomique et renouvelable.

Conformément à la Vision 2030 saoudienne et à la stratégie de développement durable d'EDF à l'horizon 2030, le groupe a commencé à diversifier ses secteurs d'activité, cinq au total, et à se développer dans le Royaume dans le but de soutenir ses objectifs de développement durable et de transition énergétique au-delà du programme nucléaire civil.

En 2017, le groupe EDF, par l'intermédiaire d'EDF Renouvelables, a participé à tous les appels d'offres publics en matière d'énergies renouvelables organisés par le ministère saoudien de l'Énergie pour développer des projets de taille utilitaire dans le Royaume.

En 2019, EDF s'est vu confier le développement du plus grand et du plus puissant parc éolien du Moyen-Orient: le parc éolien Dumat Al Jandal de 400 mégawatts. Ce projet entièrement opérationnel fournit de l'énergie propre à plus de 70 000 foyers saoudiens. En 2021, le projet solaire Noor de Djeddah Sud de 300 MW avait également été attribué au géant français, positionnant EDF comme le premier investisseur étranger non régional sur le marché saoudien des énergies renouvelables.

La croissance et le développement d'EDF dans le Royaume se sont encore renforcés en 2021 par l’établissement du siège régional de la filiale de services énergétiques du groupe, Dalkia Moyen-Orient, à Riyad. Le groupe étend également ses activités dans le secteur saoudien des services énergétiques à faible émission de carbone afin d'intégrer l'efficacité énergétique, les réseaux de refroidissement urbain, l’exploitation et la maintenance, et d'explorer le potentiel d'énergie géothermique du Royaume.

Dalkia Moyen-Orient est actuellement en phase d'exécution du projet de refroidissement urbain, basé sur un modèle de conception, construction et exploitation avec la ville à but non lucratif du Prince Mohammed ben Salmane. En outre, la filiale d'EDF participe activement au programme d'efficacité énergétique de Tarshid (rationalisation) et dirige l'exploitation et la maintenance de la Kingdom Tower à Riyadh.

Dumar Al-Jandal
Le parc éolien: Dumat Al-Jandal (Photo fournie)

En tant que l'un des principaux exploitants de centrales hydroélectriques au monde, par l'intermédiaire d'EDF Hydro, le groupe croit fermement au paysage de Neom et considère qu’il serait l'endroit idéal pour utiliser l'hydroélectricité par pompage. «Nous avons achevé les études de préfaisabilité de sélection des sites à Neom et sommes impatients d'apporter un soutien supplémentaire et d'étendre notre coopération avec cette ville ambitieuse. Le groupe EDF a, au-delà des services techniques fournis par EDF Hydro pour l'hydroélectricité par pompage (PSH), l'ambition d'investir dans de tels actifs dans le Royaume», a révélé Omar al-Dawich, directeur général d'EDF pour l'Arabie saoudite et Bahreïn.

De la production d'énergie à faible émission de carbone aux services énergétiques pour les clients industriels, le réseau international d'EDF, qui représente le gestionnaire de services de distribution français appartenant à EDF à l'échelle internationale, exécute actuellement un contrat de bureau de gestion de projet avec la Saudi Electricity Co. pour soutenir la numérisation de son réseau de distribution dans le Royaume.

Le groupe EDF a permis à ses filiales et à ses différentes divisions de se développer sur le marché saoudien tout en maintenant son mandat concernant l'énergie nucléaire civile et d'autres projets complexes dans le Royaume.

Projets d'expansion

Le groupe EDF, aux côtés de son partenaire Masdar, lance Emerge KSA, une co-entreprise détenue à 50% par les deux entreprises leaders, avec son pipeline en cours, qui sera officiellement établi dans le Royaume d'ici la fin 2022.

La co-entreprise qui fournit des solutions énergétiques clés en main, est actuellement active dans les Émirats arabes unis pour développer des solutions d'énergie renouvelable combinées à des services d'efficacité énergétique au sein du marché commercial et industriel, avec des projets majeurs déjà opérationnels à Abu Dhabi.

«Emerge KSA possède un très grand potentiel en Arabie saoudite, non seulement sur le marché commercial et industriel (C&I), mais aussi sur le marché hors réseau en général. Nous avons vu de nombreux projets dépasser des dizaines de MW de capacité. L'objectif est de cibler des solutions plus intégrées au sein d'Emerge KSA en permettant l'hybridation des systèmes électriques carbonisés existants», a indiqué Al-Dawich.

Le marché C&I est connu pour être le plus important de la région, avec diverses perspectives actuellement en cours d'évaluation par Emerge KSA.

Visite du PDG d'EDF, Jean Bernard Levy
Visite du PDG d'EDF, Jean Bernard Levy (Photo fournie)

L'engagement d'EDF sur la chaîne de valeur énergétique saoudienne

La «raison d'être» d'EDF est de bâtir un avenir sans carbone en produisant de l'électricité propre et en proposant des solutions innovantes sur le marché mondial de l'énergie. «Les objectifs du groupe sont certainement conformes à la Vision 2030 saoudienne et aux objectifs de l'initiative verte saoudienne», a signalé Al-Dawich.

Par ailleurs, et concernant des ressources à faible émission de carbone, le groupe EDF est actuellement en discussion avec le gouvernement saoudien sur le développement de la géothermie et de l'hydroélectricité dans le Royaume.

EDF étudie également des investissements dans les réseaux électriques du Royaume, tels que le transport et la distribution.

Le groupe cible des opportunités pour deux de ses principales filiales impliquées dans les solutions de villes intelligentes: Urbanomy, pour les services de planification urbaine visant à soutenir la décarbonisation du secteur immobilier saoudien, et Citegestion, qui dispose de l'expertise nécessaire pour fournir des services de surveillance des villes qui pourraient être très bénéfiques pour les projets du Fonds d'investissement public saoudien.

Actif dans la chaîne de valeur mondiale de l'hydrogène, EDF a annoncé en avril 2022 un plan visant à développer 3 gigawatts de projets d'hydrogène à faible teneur en carbone dans le monde entier d'ici la fin de la décennie, à partir d'énergie renouvelable ou nucléaire. «Nous croyons que l'Arabie saoudite offre le terrain idéal pour devenir un acteur mondial de l'hydrogène, et le groupe est impatient de faire partie de la vision du Royaume sur ce plan», a confirmé Al-Dawich.

Défis et perspectives

La hausse actuelle des prix du pétrole ne semble pas constituer un défi. Al-Dawich estime qu'il n'y aura pas d'impact sur les activités d'EDF dans le Royaume, car le gouvernement saoudien a déjà révélé ses plans de développement durable clairs et fournira le soutien nécessaire afin d’atteindre les objectifs fixés.

Le premier directeur général nommé en Arabie saoudite au sein d'EDF, a ajouté: «Le groupe poursuit son engagement à soutenir la transition énergétique décisive en Arabie saoudite, et nous croyons vraiment que nous n'avons fait que commencer à effleurer le sujet en termes de notre potentiel dans le Royaume, ainsi que nos diverses capacités étendues qui peuvent positionner le groupe EDF comme un acteur essentiel dans le secteur énergétique saoudien.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le fabuleux destin de Kabosu, chienne star d'internet et emblème du dogecoin

Un seul dogecoin ne vaut actuellement que 15 cents (14 centimes d'euro), mais comme cette cryptomonnaie est très abondante, sa capitalisation totale pèse plus de 23 milliards de dollars. (AFP).
Un seul dogecoin ne vaut actuellement que 15 cents (14 centimes d'euro), mais comme cette cryptomonnaie est très abondante, sa capitalisation totale pèse plus de 23 milliards de dollars. (AFP).
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  • La chienne d'Atsuko Sato est devenue mondialement célèbre avec une photo qui a inspiré une vague de blagues décalées en ligne et l'emblème du dogecoin
  • Mais pour Mme Sato, 62 ans, Kabosu est toujours le même fidèle compagnon qui l'accompagne chaque jour à son travail dans un jardin d'enfant

SAKURA: La chienne d'Atsuko Sato est devenue mondialement célèbre avec une photo qui a inspiré une vague de blagues décalées en ligne et l'emblème du dogecoin, une cryptomonnaie créée à l'origine pour plaisanter mais dont Elon Musk s'est entichée.

Mais pour Mme Sato, 62 ans, Kabosu est toujours le même fidèle compagnon qui l'accompagne chaque jour à son travail dans un jardin d'enfant.

"C'était si bizarre" de découvrir que Kabosu était une star sur internet, raconte sa propriétaire à l'AFP chez elle à Sakura, dans le département de Chiba (est de Tokyo).

Tout a commencé en 2010 quand elle a posté sur son blog une photo de sa chienne, de la race japonaise shiba inu, assise sur un sofa, l'air espiègle et les pattes avant croisées.

Ce cliché innocent a engendré un phénomène internet massif: le "mème" du "Doge", où d'innombrables internautes utilisaient son image ou celles d'autres shiba inu pour des blagues décalées sur des forums en ligne comme Reddit.

Ses fans les plus passionnés ont même fait de la photo d'origine un "NFT", une oeuvre d'art numérique protégée, qu'ils ont ensuite acheté pour 4,2 millions de dollars en 2021 en formant une communauté en ligne, "Own the Doge".

« La Mona Lisa de l'internet »

"Le Doge est le chien le plus populaire de l'ère moderne", c'est "la Mona Lisa de l'internet", estime un membre de cette communauté d'ultras rencontré par l'AFP à Los Angeles et qui se fait appeler "Tridog".

Le collectif a aussi mené une campagne de financement participatif pour une statue en plein air de Kabosu, inaugurée fin 2023 à Sakura, et prépare un documentaire sur le phénomène du Doge.

En pleine "Dogemania" en 2013, une cryptomonnaie est née dans le même esprit potache: le dogecoin, qui a brutalement pris de la valeur à partir de 2021 après que le fantasque et richissime multi-entrepreneur Elon Musk a médiatisé sa passion pour elle.

Elon Musk a annoncé un projet spatial censé être entièrement financé en dogecoin: DOGE-1, un petit satellite que doit lancer sa firme SpaceX. Puis il a déclaré que cette cryptomonnaie pourrait servir à acheter certains produits Tesla, et en 2023 il a brièvement utilisé une icône du Doge comme logo de Twitter, le réseau social qu'il a racheté (et finalement rebaptisé X).

Billy Markus, l'un des deux co-fondateurs du dogecoin, avoue à l'AFP avoir été lui-même surpris par l'engouement pour cette cryptomonnaie, dont le concept a été ensuite imité par une ribambelle de "meme coins", avec d'autres mascottes pour emblèmes.

Ce sont des investissements ultra-spéculatifs car extrêmement volatils, leur valeur dépendant de tendances éphémères, de rumeurs et de coups de pub de personnalités.

Un seul dogecoin ne vaut actuellement que 15 cents (14 centimes d'euro), mais comme cette cryptomonnaie est très abondante, sa capitalisation totale pèse plus de 23 milliards de dollars.

Une icône fatiguée 

Atsuko Sato, elle, est loin de tout ça. Si elle a gagné beaucoup d'argent grâce au NFT du Doge, elle en a reversé une grande partie à des organisations caritatives et a payé aussi avec des traitements médicaux pour sa chienne, tombée gravement malade fin 2022.

Kabosu passe désormais la plupart de son temps à se reposer sur un grand coussin à la maison, où des portraits d'elle et des messages d'admirateurs envoyés par des fans du monde entier ornent les murs.

Et quand Mme Sato travaille au jardin d'enfants, Kabosu est à ses côtés dans une poussette pour chien, où elle se laisse docilement caresser par les bambins.

Comme Kabosu a été adoptée dans un refuge, son âge précis est un mystère, mais sa maîtresse pense qu'elle a environ 18 ans, soit au-delà de l'espérance de vie moyenne des shiba inu.

Quand Kabosu mourra, "le monde sera en deuil" mais "une légende perdure toujours", affirme Tridog.

Il espère que les gens se souviendront des "valeurs plus profondes" du mème du Doge, qui sont selon lui "la bonté, l'absurde et le fait de ne pas se prendre trop au sérieux".


Comment la Vision 2030 transforme l'Arabie saoudite en une économie compétitive à l'échelle mondiale

Les investissements pour la première phase de NEOM pourraient atteindre 1 200 milliards de SR d’ici 2030. (Fourni)
Les investissements pour la première phase de NEOM pourraient atteindre 1 200 milliards de SR d’ici 2030. (Fourni)
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  • De l'efficacité et de la performance économique à l'infrastructure et à la cybersécurité, le Royaume est un endroit où il est souhaitable de faire des affaires
  • Les progrès réalisés dans les domaines du transport, de la logistique et des marchés financiers ont stimulé la compétitivité mondiale du Royaume

RIYAD: Quels exploits extraordinaires l'Arabie saoudite a-t-elle accomplis pour se voir classée devant la Chine, l'Allemagne et le Royaume-Uni dans le cadre d'une mesure mondiale de la compétitivité économique?

À l'occasion de son 8e anniversaire, la Vision 2030 a franchi plusieurs étapes remarquables et a réalisé des progrès constants depuis son lancement par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, révélant un parcours transformateur qui continue de remodeler l'avenir du Royaume.

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La Vision 2030 a franchi plusieurs étapes et a fait des progrès constants depuis son dévoilement par le prince héritier Mohammed ben Salmane en 2016. (Photo SPA)

«C'est un plan directeur ambitieux, mais réalisable, qui exprime nos objectifs et nos attentes à long terme et reflète les forces et les capacités de notre pays», a déclaré le prince héritier lors du lancement de la Vision 2030 en 2016.

«Toutes les réussites commencent par une vision et les visions réussies reposent sur des piliers solides.»

Selon un rapport sur la compétitivité de l'International Institute for Management Development, basé en Suisse, le Royaume se classe 3e parmi les nations du G20 sur ce critère, et 17e parmi tous les pays.

Quelles sont les réalisations du Royaume qui lui ont permis d'obtenir cette place de choix parmi les pays compétitifs?

Selon le dernier bulletin annuel de la Vision 2030, l'Arabie saoudite a réalisé des progrès significatifs dans quatre facteurs de compétitivité évalués dans le rapport.

Elle s'est hissée à la 6e place en matière de performance économique, est grimpée jusqu’à la 11e place en matière d'efficacité gouvernementale et jusqu’à la 13e place en matière d'efficacité des entreprises, tout en se maintenant 34e dans le classement des infrastructures.

Parmi les autres performances, le Royaume est 3e parmi les pays du G20, 5e au niveau mondial pour l'indice des marchés financiers et 2e pour l'indicateur de cybersécurité.

PIF: une puissance d'investissement

En tant que principal moteur de la diversification économique et de la revitalisation des secteurs vitaux, le Fonds d'investissement public (PIF) possède des portefeuilles d'investissement de premier plan.

Ces derniers sont conçus pour orienter les investissements vers la diversification de l'économie, le développement des infrastructures, la stimulation de l'innovation et le renforcement des liens économiques mondiaux.

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L'Oxagon, situé au bord de la mer Rouge, dans la province de Tabuk, au nord-ouest du Royaume, est en cours de construction. Il accueillera les industries avancées et propres de Neom. (Fourni)

Le fonds a élargi son portefeuille pour englober des secteurs prometteurs dotés d'un potentiel de croissance important, allant du tourisme et du divertissement aux technologies financières en passant par les jeux et les sports.

Ses compétences en matière d'investissement se sont rapidement accrues, positionnant le PIF comme un leader mondial dans l'exploitation des opportunités économiques aux niveaux national et international.

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Des hommes marchent sur le campus de l'université des sciences et de technologie du roi Abdallah, à Thuwal. (Fourni)

Infrastructures de transport

Le secteur des transports est essentiel pour le développement durable et il joue un rôle clé dans l'amélioration de la sécurité en améliorant les routes et en mettant en œuvre des systèmes de transport avancés.

Ces efforts contribuent à réduire le nombre d'accidents de la route, de blessés et de morts, à créer un environnement plus sûr et à améliorer la qualité de vie en général, ce qui fait partie des objectifs de la stratégie nationale des transports, dans le cadre de la Vision 2030.

Le rapport présente les indicateurs de sécurité routière et souligne que le taux de mortalité routière est passé de 28,8 pour 100 000 personnes en 2016 à 13,3 en 2022.

Il indique également que le taux de blessures est tombé à 71,67 blessures pour 100 000 personnes en 2022.

Un marché financier compétitif

Le marché financier de l'Arabie saoudite a connu une croissance et une activité significatives depuis l'annonce de la Vision 2030, ce qui démontre la force et la robustesse du secteur financier du Royaume.

Le Royaume a été classé 5e au niveau mondial – et 3e parmi les pays du G20 – dans l'indice des marchés financiers, selon l’International Competitiveness Yearbook 2023 du World Competitiveness Center.

Le nombre d'entités de technologie financière en 2023 a atteint 216, dépassant de loin l'objectif de 150. Cela indique une croissance et un développement rapides dans le secteur des technologies financières.

En outre, le nombre de cotations sur le marché financier en 2023 a atteint 43, dépassant l'objectif de 24, ce qui indique un intérêt accru de la part des entreprises pour la cotation sur le marché.

Cette croissance est un signe positif de la confiance des investisseurs et de l'attrait du marché pour les offres publiques, puisque le nombre total de sociétés cotées est maintenant de 310, ce qui indique un marché diversifié et étendu.

Le pourcentage élevé de microentreprises et de petites sociétés cotées sur le marché (76,7%, par rapport à l'objectif de 44 %) montre que même les petites entreprises trouvent des occasions de s'introduire en bourse, selon le rapport.

L'histoire de la transformation de l'Arabie saoudite a de nombreux acteurs, parmi lesquels le gouvernement, les citoyens saoudiens, le secteur privé et les partenaires internationaux.

En 2023, leurs efforts combinés ont fait de l'Arabie saoudite un pays où il fait bon vivre, travailler et se rendre.

Tous écrivent le prochain chapitre en 2024 – une année d'opportunités inégalées pour le Royaume et tous ceux qui veulent faire partie de l'histoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Guerre au Proche Orient pourrait faire remonter l'inflation, selon la Banque mondiale

Les Palestiniens pleurent leurs proches tués dans les bombardements israéliens à l'hôpital al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 avril (Photo, AFP).
Les Palestiniens pleurent leurs proches tués dans les bombardements israéliens à l'hôpital al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 avril (Photo, AFP).
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  • Si les tensions géopolitiques restent limitées au conflit de Gaza, les prix du baril devraient atteindre en moyenne 84 dollars cette année
  • Or un maintien prolongé de taux élevés n'est pas sans conséquence sur l'économie mondiale

WASHINGTON: Le conflit à Gaza, s'il s'étendait au reste de la région, pourrait avoir un impact significatif sur l'économie mondiale en faisant repartir l'inflation, sous l'effet d'une hausse des prix de l'énergie, selon un nouveau rapport publié jeudi par la Banque mondiale (BM).

Selon les données issues de son rapport sur le marché des matières premières, un conflit plus large au Proche et Moyen-Orient, alors que les tensions entre Israël et l'Iran restent vives, pourrait entraîner des ruptures d'approvisionnement de pétrole et une forte accélération du Brent (référence européenne de l'or noir), qui pourrait dépasser 100 dollars le baril.

Si les tensions géopolitiques restent limitées au conflit de Gaza, les prix du baril devraient atteindre en moyenne 84 dollars cette année, avant de redescendre à 79 dollars de moyenne en 2025.

Cela reste cependant supérieur à la moyenne de long terme observée avant la pandémie: entre 2015 et 2019, le prix moyen du baril de Brent était autour de 57 dollars.

Prix élevés 

Or, même sans le conflit au Proche Orient, ces prix plus élevés se retrouvent sur l'ensemble des matières premières, ce qui vient peser sur l'inflation et explique, en partie, que son ralentissement marque le pas depuis le début de l'année.

Entre juin 2022 et juin 2023, les prix des matières premières ont baissé de 40% au niveau mondial, mais sont stables depuis. La BM s'attend à une baisse moyenne de 3% en 2024 et 4% en 2025.

"L'inflation n'est pas encore battue. Élément essentiel pour sa baisse, les prix des matières premières ont atteint un plancher. Cela signifierait que les taux pourraient rester plus élevés qu'initialement attendu pour cette année et la prochaine", a souligné le chef économiste de la Banque mondiale, Indermit Gill, cité dans un communiqué.

Le ralentissement marqué de l'inflation tout au long de l'année 2023 semblait laisser espérer une baisse rapide des taux, en particulier du côté de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Mais depuis début 2024, l'inflation s'est stabilisée aux États-Unis et la première baisse des taux, initialement attendue en juin, pourrait ne pas intervenir avant septembre, au mieux, ou au dernier trimestre.

Or un maintien prolongé de taux élevés n'est pas sans conséquence sur l'économie mondiale, ainsi que sur le risque de voir des pays déjà fragilisés plonger dans une crise de la dette qui pourrait renforcer le décrochage économique de certains pays du Sud.