Liz Truss critiquée pour des commentaires sur l'«antisémitisme» de la fonction publique

Liz Truss, la favorite pour prendre la tête du Parti conservateur et devenir chef du gouvernement, a accusé la fonction publique d'avoir une «culture éveillée» qui «s'est égarée dans l'antisémitisme». (Reuters/photo d'archives)
Liz Truss, la favorite pour prendre la tête du Parti conservateur et devenir chef du gouvernement, a accusé la fonction publique d'avoir une «culture éveillée» qui «s'est égarée dans l'antisémitisme». (Reuters/photo d'archives)
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Publié le Vendredi 12 août 2022

Liz Truss critiquée pour des commentaires sur l'«antisémitisme» de la fonction publique

  • Ses commentaires sont qualifiés d'«incendiaires, insultants et odieux» par la FDA Union, qui représente les fonctionnaires britanniques
  • Ses propos ont également été critiqués par la communauté juive britannique, dont un membre du Parti travailliste juif au Parlement

LONDRES: La favorite pour remplacer Boris Johnson au poste de Premier ministre britannique a été critiquée pour avoir fait des commentaires «incendiaires» sur l'approche de la fonction publique britannique de la communauté juive.

Liz Truss, la favorite pour prendre la tête du Parti conservateur et devenir chef du gouvernement, a accusé la fonction publique d'avoir une «culture éveillée» qui «s'est égarée dans l'antisémitisme», selon Sky News.

«Chaque organisme a sa propre culture, mais elle n'est pas figée et peut être modifiée», déclare-t-elle dans un communiqué, après avoir pris la parole dans une synagogue de Manchester.

«C'est à cela que sert le leadership ministériel. Il s'agit de s'assurer que les politiques que nous représentons et les valeurs que nous défendons se traduisent dans ce que nous faisons.»

«J'ai été très claire avec nos responsables sur les positions que nous prenons concernant Israël, et cela se poursuivrait si j’occupais le poste de Premier ministre.»

L'actuelle ministre des Affaires étrangères a également été prise pour cible après avoir déclaré que créer sa propre entreprise était une «valeur juive».

À la suite d'une manifestation de soutien au Conseil des droits humains des Nations unies pour le Premier ministre israélien, Yair Lapid, qu'elle a qualifié de «bon ami», Truss a affirmé au Jewish Chronicle que l'on ne faisait pas assez pour informer les enfants et les enseignants sur l'antisémitisme, et que les campus universitaires devaient être «débarrassés» du problème.

«De nombreuses valeurs juives sont des valeurs conservatrices au même titre que les valeurs britanniques, à savoir l'importance de la famille et le fait de toujours prendre des mesures pour protéger l'unité familiale, la valeur du dur labeur et la volonté de création de sa propre entreprise», affirme-t-elle.

«La communauté juive britannique est incroyablement fière de ce pays, tout comme le sont les Conservateurs.»

Ses commentaires sont qualifiés d'«incendiaires, insultants et odieux» par la FDA Union, qui représente les fonctionnaires britanniques.

Truss n'a fourni «aucune preuve de ses accusations», selon le secrétaire général de la FDA, Dave Penman, qui a affirmé que les commentaires de Truss allaient «encore plus loin que la politique habituelle de messages codés» de l'élection pour la direction du Parti conservateur.

«Les Conservateurs gouvernent depuis plus de douze ans maintenant et pendant la majeure partie de cette période, Liz Truss a été ministre», indique-t-il. «Donc, les accusations d’éveil de la fonction publique sont un peu surprenants, étant donné qu'il s'agit essentiellement d'une critique de leur propre gouvernement.»

«Un Premier ministre est aussi ministre de la fonction publique, et lancer des accusations incendiaires aussi infondées illustre un manque de leadership, ce dont elle prétend faire preuve», poursuit-il.

Ses propos ont également été critiqués par la communauté juive britannique, dont un membre du Parti travailliste juif au Parlement.

Charlotte Nichols, députée du nord de l'Angleterre, a accusé Truss d'«utiliser la communauté juive comme faux prétexte pour attaquer la fonction publique sans fondement».

Sarah Owen, députée travailliste, a déclaré sur Twitter: «Utiliser le grave problème de l'antisémitisme dans les écoles et les universités pour propager le message de votre guerre anti-éveil contre les fonctionnaires n'est pas la bonne solution.

«Soit vous êtes éveillé simplement attentif à l'injustice sociale et à l'inégalité (y compris l'antisémitisme) , soit vous ne l'êtes pas.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.