Hostilités désormais ouvertes entre la Maison Blanche et le Dr Fauci

L'immunologiste Anthony Fauci, coordinateur de la lutte contre les maladies infectieuses aux Etats-Unis critique la stratégie du gouvernement Trump pour gérer la résurgence du coronavirus (Photo, AFP)
L'immunologiste Anthony Fauci, coordinateur de la lutte contre les maladies infectieuses aux Etats-Unis critique la stratégie du gouvernement Trump pour gérer la résurgence du coronavirus (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 02 novembre 2020

Hostilités désormais ouvertes entre la Maison Blanche et le Dr Fauci

  • « Nous allons souffrir », a prévenu celui qui est aussi directeur de l'Institut des maladies infectieuses
  • Mi-octobre, lors d'une conférence téléphonique, Donald Trump avait qualifié Anthony Fauci de « désastre »

NEW YORK : Rien ne va plus entre la Maison Blanche et l'immunologiste Anthony Fauci, coordinateur de la lutte contre les maladies infectieuses aux Etats-Unis, cette opposition s'étant étalée au grand jour samedi et dimanche.

Le respecté expert a critiqué la stratégie du gouvernement Trump pour gérer la résurgence du coronavirus, ce qui lui a valu une contre-attaque de la Maison Blanche, qui l'accuse de vouloir fragiliser le président-candidat.

Longtemps conseiller le plus en vue du chef de l'Etat sur la pandémie, le Dr Fauci a estimé dans un entretien au Washington Post, publié samedi, que les Etats-Unis ne pourraient pas être « plus mal positionnés » pour faire face à l'accélération du nombre de cas de Covid-19.

« Nous allons souffrir », a prévenu celui qui est aussi directeur de l'Institut des maladies infectieuses. « La situation n'est pas bonne ».

Il a indiqué que Donald Trump ne prenait plus ses conseils et lui préférait désormais le neuroradiologiste Scott Atlas, favorable à une large réouverture de la société américaine plutôt qu'à un renforcement des mesures de prévention.

« D'un seul coup, ils ne voulaient plus écouter notre message, parce qu'il ne correspondait pas à ce qu'ils voulaient faire », affirme celui qui dit ne plus avoir parlé au président depuis plusieurs semaines.

Anthony Fauci a noté une différence nette entre l'approche de la Maison Blanche et celle du candidat démocrate Joe Biden, qui « prend au sérieux (la pandémie) d'un point de vue de santé publique ».

Membre de l'équipe de communication de la Maison Blanche, Judd Deere a jugé « inacceptables » les propos du Dr Fauci.

Pour lui, le médecin « fait entorse à tous les usages (...) en choisissant, trois jours avant une élection, de faire de la politique ».

Scott Atlas, très contesté par la communauté scientifique et de santé publique, a de son côté dû s'excuser pour avoir donné une interview à la chaîne d'Etat russe RT, considérée par de nombreux Etats occidentaux comme une arme de propagande de la Russie à l'étranger.

Washington avait imposé au groupe RT de s'enregistrer il y a trois ans en tant qu' « agent de l'étranger », le considérant un organe du Kremlin, lui-même régulièrement suspecté par les renseignements américains de manoeuvres visant à déstabiliser l'élection présidentielle aux Etats-Unis. 

« Je regrette avoir donné cette interview et je m'excuse de m'être laissé abuser. Je m'excuse tout particulièrement auprès des services de renseignement », a tweeté M. Atlas.

Les Etats-Unis ont enregistré vendredi un record de nouveaux cas de coronavirus en 24 heures, à plus de 94.000, et près de 1.000 décès pour cette seule journée.

Mi-octobre, lors d'une conférence téléphonique, Donald Trump avait qualifié Anthony Fauci de « désastre » et l'avait inclus dans un groupe de scientifiques partisans d'une approche prudente de la pandémie, « des idiots », selon le président.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.