Dans son musée tangérois, l'âne se met sur son 31

Le Musée de l’âne reçoit chaque jour de nombreux visiteurs (Photo, fournie).
Le Musée de l’âne reçoit chaque jour de nombreux visiteurs (Photo, fournie).
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Publié le Lundi 15 août 2022

Dans son musée tangérois, l'âne se met sur son 31

  • Pour cet amoureux des animaux, il était important de rendre justice à cet équidé qu’il estime trop souvent méprisé par la société
  • Abderrahim Benattabou sillonne régulièrement le Maroc afin de partager sa collection avec le public

CASABLANCA : Niché en plein cœur de la kasbah de Tanger, lieu emblématique de la ville du détroit, le Musée de l’âne compte chaque jour de nombreux visiteurs.

Il y a quatre mois, Abderrahim Benattabou a donné une seconde jeunesse à son musée fondé il y a cinq ans et lui offrant de nouveaux locaux. Pour cet amoureux des animaux, il était important de rendre justice à cet équidé qu’il estime trop souvent méprisé par la société.

«Je cherchais une façon de rendre hommage à cet animal maltraité et méprisé, alors qu’il a rendu tant de services à l’humanité», nous confie-t-il avec émotion.

Baptisé à l’origine «Musée de l’âne, de la tortue et de la cigogne», cet espace de culture et de découverte avait pour objectif de mettre en lumière les espèces en voie d’extinction. Finalement, sans passer du coq à l’âne, Abderrahim choisira de le dédier à un seul animal: «Je me suis dit: “On ne va pas embrouiller les gens, on va prendre l’âne comme symbole et il sera le porte-parole des autres animaux en voie d’extinction.”»

Une collection impressionnante

Aujourd’hui, près de cinq cents objets particulièrement variés composent la galerie tangéroise. Entre tableaux, photos, livres, sculptures et affiches de films, le musée regorge de trésors anciens et nouveaux, parfois créés pour l’occasion.

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«Au début, je demandais à des artistes s’ils connaissaient des livres et œuvres sur l’âne. J’ai aussi sollicité des peintres et des photographes. Ensuite, on a commencé à me contacter pour offrir au musée différents objets, en plus de ceux que j’ai acquis par mes propres moyens», souligne l’initiateur du projet.

Depuis toujours, l’âne a une place prépondérante dans la littérature orientale et occidentale, des Fables de La Fontaine au livre Kalila wa Dimna, en passant par les célèbres histoires de Joha ou par certaines œuvres de Hugo, Perrault et Shakespeare. Autant de textes que l’on retrouve dans la bibliothèque de ce musée de Tanger. Et la collection ne cesse de s’agrandir.

Un musée sans âneries

Pour Abderrahim Benattabou, il n’est pas acceptable de continuer à dénigrer cet animal majestueux à qui il a consacré une grande partie de sa vie. Son but est justement de lui redonner ses lettres de noblesse.

«Le musée est dédié au respect de l’âne. Je lis toutes les œuvres que je reçois et je retire celles dans lesquelles l’âne est traité de manière péjorative», explique-t-il à Arab News en français.

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Loin d‘être un simple espace d’exposition, ce lieu a pour ambition de sensibiliser les visiteurs à plusieurs causes. Outre la protection des animaux, Abderrahim prône notamment le respect de l’écologie et celui des êtres humains en général: «Il faut comprendre que l'âne est l'animal qui a aidé à bâtir le Maroc. Quand on l’insulte, on manque de respect à tous les travailleurs. En réalité, lorsqu’on se rend dans ce musée, on commence par une visite artistique, culturelle et littéraire et on accède, petit à petit, à un message plus profond.»

Abderrahim Benattabou sillonne régulièrement le Maroc afin de partager sa collection avec le public. Il devrait ainsi bientôt faire escale au CHU Ibn Rochd de Casablanca.

Parallèlement, il prépare un recueil d’histoires racontées par certains visiteurs du musée. Des anecdotes en rapport avec cette espèce qui se fait désormais de plus en plus rare dans les rues de Tanger, à l’exception de ce lieu atypique où elle est devenue une véritable célébrité.


Les astronomes profitent de deux événements rares : les taches solaires et le «point rouge» de Mars

De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
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  • Des taches solaires ont été observées sur la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante
  • Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire

RIYAD : La région de la frontière nord a été témoin de deux événements astronomiques majeurs mardi soir - une conjonction frappante de la Lune avec Mars et l'étoile Chi Virginis, et l'apparition de taches solaires massives.

La première était visible pour les visiteurs et offrait des conditions idéales pour les astrophotographes, avec Mars identifiable par sa teinte rouge-orange.

Adnan Khalifah, membre du club d'astronomie et d'espace, a déclaré que la lune semblait alignée avec Mars, visible au-dessus de l'étoile Chi Virginis dans la constellation de la Vierge.

Par ailleurs, plusieurs taches solaires ont été observées à la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante. Ces taches sont parmi les plus grandes enregistrées cette année, chacune s'étendant sur des dizaines de milliers de kilomètres et étant visible à l'aide de petits télescopes.

Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire. Les taches solaires peuvent déclencher des éruptions solaires ou des tempêtes géomagnétiques susceptibles d'affecter les systèmes de navigation et de communication par satellite.


Le savoir-faire des artisans du Qassim mis à l’honneur

La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
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  • Un art transmis de génération en génération continue de prospérer, alors que les artisans mêlent patrimoine culturel et créativité au Festival des dattes de Buraidah
  • Le tressage de palmes remonte à l’Antiquité, servant à l’origine aux besoins essentiels du foyer

RIYAD : La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier dans le domaine du tressage de palmes. Cet art ancestral, transmis de génération en génération, continue de prospérer grâce aux artisans qui allient patrimoine culturel et créativité lors du Festival des dattes de Buraidah.

L'artisane Umm Abdullah a démontré le processus minutieux du tressage de palmes : les feuilles sont d’abord trempées et séchées, puis habilement transformées en divers objets comme des paniers, des nattes ou des sets de table.

Elle a expliqué que l’abondance de palmiers dans la région a fait de cet artisanat une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles travaillant dans l’industrie artisanale locale, selon l’Agence de presse saoudienne.

Umm Abdullah a ajouté que les objets en feuilles de palmier sont très recherchés pour leur valeur culturelle et leur lien précieux avec le patrimoine.

Remontant à l’Antiquité, le tressage de palmes répondait aux besoins domestiques du quotidien. Avec le temps, l’innovation a permis de diversifier les produits et les designs, affirmant cet artisanat comme un véritable pilier du patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De Cannes au Casino du Liban, le flûtiste Daniel Alhaiby revient au Liban

Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
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  • "Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré
  • "Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison

DUBAI : Flûte en main, Daniel Alhaiby, profondément attaché à l'Orient et à l'Occident, se prépare à donner son premier concert solo au Casino du Liban le 10 septembre.

Ce concert fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international.
"Cannes, c'est de la magie à l'état pur. Chaque fois que je joue, j'ai l'impression de représenter non seulement moi-même, mais aussi toute une culture, toute une histoire", a déclaré M. Alhaiby à Arab News.

Le retour au Liban pour son concert solo est un moment profondément personnel pour Alhaiby.

"Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré.


"Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison.

"Le Casino du Liban a toujours été un lieu de rêve pour moi... Le public peut s'attendre à une expérience vraiment spéciale. J'ai soigneusement élaboré la liste des morceaux pour les emmener dans un voyage musical qui mêle mes compositions originales à des classiques revisités."

Les influences musicales d'Alhaiby sont diverses, allant de Piazzolla et Rimsky-Korsakov à Fairuz, Hans Zimmer, Pink Floyd et Bach.

"Je suis plus influencé par l'émotion que par le genre. Tout ce qui me touche, qu'il s'agisse d'une partita de Bach ou d'une improvisation orientale, se retrouve dans ma musique", a-t-il déclaré.

Le musicien a expliqué qu'il avait été attiré par la flûte dès son "plus jeune âge" : "Sa sonorité a toujours été proche de mon âme, il y a quelque chose dans son souffle, dans sa tonalité expressive, qui se connecte profondément à mes émotions. Au fil du temps, elle est devenue plus qu'un simple instrument ; elle est devenue ma voix, ma façon d'exprimer tout ce que les mots ne peuvent pas exprimer".