Navalny exige des sanctions systématiques contre les oligarques russes

L'opposant politique Alexei Navalny apparaît sur un écran installé dans une salle d'audience du tribunal de la ville de Moscou (Photo, AFP).
L'opposant politique Alexei Navalny apparaît sur un écran installé dans une salle d'audience du tribunal de la ville de Moscou (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 17 août 2022

Navalny exige des sanctions systématiques contre les oligarques russes

  • Ces déclarations interviennent alors que l'Union européenne doit étudier une interdiction de visa pour tous les Russes
  • En mars, Alexeï Navalny a été condamné à neuf ans de prison pour des accusations d'escroquerie qu'il juge fictives

MOSCOU: L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a dénoncé mardi l'absence de sanctions occidentales systématiques contre les oligarques russes pour leur soutien au régime de Vladimir Poutine et son intervention militaire en Ukraine.

Dans un message nourri d'exemples publié sur ses réseaux sociaux, il affirme que seuls 46 des 200 Russes les plus riches, selon le classement du magazine Forbes, sont actuellement soumis à des sanctions américaines, européennes ou britanniques.

"Pour moi, cela ne ressemble pas vraiment à une guerre totale contre les oligarques de Poutine", a-t-il commenté.

Selon lui, entre autres, le PDG du géant russe Gazprom Alexeï Miller n'est toujours pas visé par des sanctions européennes, tandis que le célèbre oligarque Roman Abramovitch échappe toujours, lui, aux sanctions américaines.

"Les entreprises d'Abramovitch continuent de fournir du métal au ministère russe de la Défense. Comment se fait-il qu'elles ne soient toujours pas sanctionnées ?", s'interroge Navalny.

"On ne peut pas espérer un schisme au sein des élites de Poutine concernant la guerre, si, malgré beaucoup de bavardage, on n'utilise pas le bâton contre eux et qu'on les laisse garder leurs carottes", ajoute M. Navalny.

Il propose également de bannir "pour 20 ans" des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'UE toute personnalité russe soutenant publiquement l'offensive en Ukraine.

Inversement, selon lui, "un mécanisme simple" pour éviter les sanctions serait de se déclarer ouvertement contre l'offensive en Ukraine et "de cesser de soutenir le régime de Poutine avec des mots, des actes et de l'argent".

"J'appelle les électeurs et les législateurs dans l'UE, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada à faire pression sur l'exécutif, à le forcer à cesser la démagogie et à introduire des sanctions personnelles massives contre les voleurs de Poutine", a lancé M. Navalny.

Ces déclarations interviennent alors que l'Union européenne doit étudier à partir de fin août une interdiction de visa pour tous les Russes.

En mars, Alexeï Navalny a été condamné à neuf ans de prison pour des accusations d'escroquerie qu'il juge fictives.

Il avait été arrêté en janvier 2021, à son retour en Russie, après avoir été soigné en Allemagne à la suite d'un grave empoisonnement qu'il impute au Kremlin, ce que ce dernier dément.

Depuis sa prison, près de la ville de Vladimir, à 200 kilomètres à l'est de Moscou, il continue de transmettre des messages à ses avocats.

Son organisation anti-corruption entretient une liste de plus 6.000 responsables russes accusés de soutenir l'offensive du Kremlin en Ukraine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.