Virginie Despentes superstar d'une rentrée littéraire très ouverte

L'auteure française Virginie Despentes s'adresse à la presse à son arrivée au restaurant Drouant à Paris avant l'annonce du lauréat du prix littéraire français, le Prix Goncourt, le 4 novembre 2019. (Photo, AFP)
L'auteure française Virginie Despentes s'adresse à la presse à son arrivée au restaurant Drouant à Paris avant l'annonce du lauréat du prix littéraire français, le Prix Goncourt, le 4 novembre 2019. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 17 août 2022

Virginie Despentes superstar d'une rentrée littéraire très ouverte

L'auteure française Virginie Despentes s'adresse à la presse à son arrivée au restaurant Drouant à Paris avant l'annonce du lauréat du prix littéraire français, le Prix Goncourt, le 4 novembre 2019. (Photo, AFP)
  • Virginie Despentes, dont le nouveau roman sort mercredi, est la vedette incontestée d'une rentrée littéraire où la course au Goncourt paraît très ouverte
  • «Cher connard» (Grasset) de Virginie Despentes est le titre qui fait le plus parler de lui

PARIS: Virginie Despentes, dont le nouveau roman sort mercredi, est la vedette incontestée d'une rentrée littéraire où la course au Goncourt et aux autres prix paraît très ouverte. 

Ce sont 490 romans qui déboulent en librairie entre mi-août et octobre, selon Livres Hebdo. Le niveau « le plus bas depuis plus de 20 ans », précise le magazine spécialisé. 

La rentrée littéraire, tradition aussi française que le chassé-croisé juilletistes-aoûtiens en vallée du Rhône, a beau être critiquée, elle n'en reste pas moins le passage quasi obligé pour remporter le Goncourt, le Renaudot ou le Femina. 

« Cher connard » (Grasset) de Virginie Despentes, figure punk des lettres et ancien membre du jury Goncourt, est le titre qui fait le plus parler de lui, cinq ans après le troisième tome de « Vernon Subutex ». 

Ce roman épistolaire sur l'addiction, le féminisme, le mouvement #MeToo, les réseaux sociaux, sur fond de confinement, est porté par une critique très favorable. 

Sur l'addiction, « je ne défends aucune thèse », dit à Télérama l'autrice de « King Kong Théorie » que les médias décrivent comme plus apaisée, à 53 ans. Mais sur le féminisme, elle reste inflexible, comme l'explique son personnage principal, Rebecca Latté. 

Musso se décale 

Les autres têtes d'affiche s'appellent Amélie Nothomb, fidèle de la rentrée littéraire, avec « Le Livre des sœurs » (Albin Michel), ou encore la journaliste Monica Sabolo. « La Vie clandestine » (Gallimard), qui mêle autobiographie et enquête sur le groupe armé d'extrême gauche Action directe, est vu comme candidat sérieux aux prix.  

Franck Bouysse (« L'Homme peuplé », Albin Michel), Alain Mabanckou (« Le Commerce des allongés », Seuil), Christophe Ono-dit-Biot (« Trouver refuge », Gallimard) ou Miguel Bonnefoy (« L'Inventeur », Rivages), romanciers confirmés, bénéficient de lancements ambitieux de la part de leur éditeur. 

Chez les jeunes auteurs, Émilienne Malfatto, Goncourt du premier roman 2021, (« Le colonel ne dort pas », éditions du Sous-Sol), Lucie Rico (« GPS », éditions POL), David Lopez (« Vivance », Seuil), Guillaume Perilhou (« Ils vont tuer vos fils », L'Observatoire) ou Blandine Rinkel (« Vers la violence », Fayard) pourraient causer la surprise. 

Le numéro un incontesté des ventes de livres, Guillaume Musso, réédite une formule qui lui avait réussi l'an dernier: laisser passer la vague de parutions d'août, et se décaler à fin septembre (« Angélique », Calmann-Lévy). Même stratégie pour l'étoile montante Mélissa Da Costa, dont « La Doublure » (Albin Michel) sera la deuxième parution de 2022. 

Parmi les romans étrangers, on signalera le retour de l'Irlandaise Sally Rooney (« Où es-tu, monde admirable? », L'Olivier), l'autrice à succès de « Normal people » ou le grinçant « Cléopâtre et Frankenstein » de l'Américano-Britannique Coco Mellors (chez Anne Carrière). 

Coût du papier 

Au sein d'Editis et de sa cinquantaine de maisons d'édition (Nathan, Robert Laffont, Plon...), le contexte est spécial. La maison mère, Vivendi, s'apprête à céder ce groupe. 

La rentrée littéraire est l'occasion pour les libraires d'attirer des clients qu'ils ont trouvés trop rares depuis le début de l'année. Les craintes pour le pouvoir d'achat, la guerre en Ukraine et l'actualité politique laissant peu de place à la culture ont pesé. 

Selon GfK, la rentrée 2021 avait pesé 50 millions d'euros, pour plus de 2,5 millions d'exemplaires vendus. D'après cet institut, référence pour les ventes de livres, « la tendance 2022 est difficile à prédire, compte tenu des hausses de prix à venir ». 

L'édition, après des années de quasi-stabilité des prix, est en effet contrainte de répercuter l'augmentation des coûts (du papier, de la logistique) et l'inflation globale. 

Mais un seul succès, parfois très inattendu comme celui du prix Goncourt 2020, « L'Anomalie » d'Hervé Le Tellier, dont le tirage a aujourd'hui dépassé le million d'exemplaires, peut suffire à assurer une belle fin d'année aux libraires. 

Des dizaines d'auteurs peuvent rêver à pareil destin. Encore faut-il convaincre les jurys littéraires, lancés dans des débats sous le sceau du secret avant de publier leurs premières sélections en septembre. 

 


Rami Al-Ali intègre la haute couture à Paris

Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
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  • Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris
  • Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001

DUBAÏ : Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris, étouffant ses larmes à la fin d’un défilé de pièces délicatement taillées.

Travaillant dans une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le créateur a exploré le volume, la texture et la structure avec une approche architecturale affirmée.
Les silhouettes structurées, aux coupes asymétriques, étaient adoucies par des drapés élégants ou des ornements délicats.

Les robes longues en organza et mousseline de soie jouaient sur la fluidité, avec une transparence subtile leur conférant une qualité éthérée. Broderies à la main, tulle plissé et smocks complexes ont ajouté profondeur et intérêt visuel à l’ensemble.

Plusieurs modèles comportaient des détails tissés ou en treillis, que ce soit sur des panneaux entiers ou en touches décoratives, mettant en valeur la virtuosité artisanale. D'autres créations remarquables exploraient des volumes sculpturaux : une robe s’ouvrait en plis façon éventail, une autre adoptait des couches en cascade.

L’entrée d’Al-Ali dans le calendrier parisien marque une étape majeure, signifiant son accession au cercle le plus élitiste de la mode. Pour obtenir la désignation officielle de « haute couture », les maisons doivent satisfaire à des critères stricts, définis par la loi française.

« Une étape historique, célébrant le dévouement de toute une vie à l’artisanat, à la culture et à l’expression créative, enracinée dans l’héritage et portée par une vision », a posté la maison de couture sur Instagram à l’annonce de sa participation.

Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001.

Ses créations ont séduit de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Amal Clooney, Eva Longoria, Jennifer Lopez ou encore Jessica Chastain.

Son travail est salué pour sa capacité à fusionner les influences moyen-orientales et occidentales : des silhouettes fluides enrichies de détails ludiques et raffinés, entre tradition et modernité.

Al-Ali rejoint ainsi un cercle restreint de créateurs arabes figurant au calendrier officiel, aux côtés de Georges Hobeika, Elie Saab, Zuhair Murad et Mohammed Ashi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com