La Corée du Nord tire deux missiles de croisière, selon Séoul

Des personnes sont assises près d'un écran montrant une émission d'informations avec des images d'archives d'un essai de missile nord-coréen, dans une gare ferroviaire de Séoul, le 17 août 2022. (AFP)
Des personnes sont assises près d'un écran montrant une émission d'informations avec des images d'archives d'un essai de missile nord-coréen, dans une gare ferroviaire de Séoul, le 17 août 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 17 août 2022

La Corée du Nord tire deux missiles de croisière, selon Séoul

  • «La Corée du Nord a tiré d'Onchon, dans la province de Pyongan du Sud, deux missiles de croisière en direction de la Mer Jaune»
  • Ce type de missile n'est pas interdit par les sanctions actuelles des Nations unies

SÉOUL : La Corée du Nord a tiré deux missiles de croisière mercredi, a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense, mettant fin à un mois d'accalmie dans sa série record d'essais d'armements cette année.

"La Corée du Nord a tiré d'Onchon, dans la province de Pyongan du Sud, deux missiles de croisière en direction de la Mer Jaune", a déclaré à l'AFP un responsable du ministère.

"Les autorités militaires américaines et sud-coréennes analysent les détails tels que la distance de vol", a-t-il ajouté.

La Corée du Nord n'a testé aucun missile de croisière depuis janvier, a précisé l'agence de presse Yonhap.

Ce type de missile n'est pas interdit par les sanctions actuelles des Nations unies.

Le précédent essai d'un armement par Pyongyang remonte au 10 juillet, avec ce qui semblait être des lance-roquettes multiples.

Offre de Séoul

La Corée du Nord a procédé depuis janvier à une série d'essais d'armements, dont certains en contravention avec les sanctions en vigueur, notamment le tir d'un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017.

Séoul et Washington estiment aussi que le régime de Kim Jong Un pourrait bientôt réaliser un septième essai nucléaire.

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol avait annoncé lundi qu'il proposerait à la Corée du Nord un "plan audacieux" d'aides massives - alimentation, énergie, modernisation des infrastructures - en échange d'une renonciation aux armes nucléaires.

Cependant, les experts considèrent que les chances de voir le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un accepter cette offre sont extrêmement faibles dans la mesure où la Corée du Nord, qui investit une grande partie de son PIB dans son programme d'armement, a depuis longtemps fait savoir qu'elle n'accepterait pas un tel marché.

Exercices communs

Les derniers essais de tirs de missiles de croisière de la Corée du Nord interviennent après que les forces militaires sud-coréennes et américaines ont entamé en début de semaine des manoeuvres préliminaires avant le début de leur exercice annuel combiné Ulchi Freedom Shield (UFS).

Ces manoeuvres exaspèrent Pyongyang, qui les considère comme la répétition d'une invasion.

Dans un communiqué commun, les deux armées ont dit avoir notamment discuté du "volume et de l'échelle accrus des tests de missiles de la RPDC (République populaire démocratique de Corée, nom officiel de la Corée du Nord) au cours de l'année écoulée".

"Ayant cela à l'esprit et considérant l'évolution de la menace créée par la RPDC, les dirigeants des deux (pays) se sont engagés à développer l'envergure et l'échelle des exercices militaires et des entraînements communs", selon le communiqué des armées américaine et sud-coréenne.

Ce programme commencera par les manoeuvres "Ulchi Freedom Shield la semaine prochaine (...) afin de renforcer la préparation commune" aux opérations militaires des deux armées, ont-elles ajouté.

Les années précédentes, les exercices américano-sud-coréens ont été réduits à cause de la pandémie de Covid-19 et pendant une période de tentatives avortées de recourir à la diplomatie pour ouvrir des discussions avec la Corée du Nord.

La semaine dernière, ce pays a menacé d'exercer des représailles "mortelles" contre la Corée du Sud, qu'elle tient pour responsable d'une récente poussée du Covid-19 sur son territoire.

Le régime de Kim Jong Un, qui a poursuivi ses essais de missiles tout en combattant l'envolée du variant Omicron, a récemment proclamé avoir remporté "la victoire" contre l'épidémie et allégé les restrictions.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.