Ukraine: Endommager la centrale de Zaporijjia serait «un suicide», avertit l'ONU

Une femme transporte des bouteilles d'eau dans la ville d'Avdiivka, dans la région de Donetsk (Photo, AFP).
Une femme transporte des bouteilles d'eau dans la ville d'Avdiivka, dans la région de Donetsk (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 19 août 2022

Ukraine: Endommager la centrale de Zaporijjia serait «un suicide», avertit l'ONU

  • Occupée depuis début mars, cette centrale dans le sud du pays est la proie depuis fin juillet de bombardements dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement
  • Le président Zelensky a estimé jeudi que la visite à Lviv de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan était un message puissant de soutien

LVOV: Le secrétaire général de l'ONU a averti jeudi que tout dégât à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine serait un "suicide", alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit craindre un "nouveau Tchernobyl", lors d'une rencontre à Lviv avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Nous devons dire les choses telles qu'elles sont: tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide", a déclaré Antonio Guterres, appelant une nouvelle fois à "démilitariser" la centrale, occupée par l'armée russe.

Se disant "gravement préoccupé" par la situation dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, il a appelé à ne pas l'utiliser "pour quelque opération militaire que ce soit".

De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé le soutien de la Turquie à l'Ukraine et s'est alarmé du danger d'un "nouveau Tchernobyl", en référence au plus important accident nucléaire civil.

Le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl avait explosé le 26 avril 1986, dégageant un nuage radioactif qui s'est propagé sur toute l'Europe.

"Alors qu'on poursuit nos efforts pour une solution, nous avons été et continuons d'être du côté de nos amis ukrainiens", a affirmé M. Erdogan avant d'ajouter qu'il ne veut pas d'un "nouveau Tchernobyl".

Occupée depuis début mars, cette centrale dans le sud du pays est la proie depuis fin juillet de bombardements dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.

Jeudi soir un responsable de l'administration d'occupation prorusse de la région de Zaporijjia, Vladimir Rogov, a accusé les forces ukrainiennes d'avoir bombardé Energodar, la ville proche de la centrale nucléaire.

"Energodar est sous le feu. A 22H50 (locale, ndlr), les militants de Zelensky ont effectué un tir nourri d'artillerie lourde (...) Pour le moment, au moins sept projectiles d'artillerie lourde sont tombés dans la région d'Energodar", a-t-il déclaré sur Telegram.

Le président Zelensky a estimé jeudi que la visite à Lviv de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan était un "message puissant de soutien" pour son pays.

Il a exclu toute négociation de paix avec Moscou sans le retrait préalable des troupes russes du territoire de l'Ukraine.

"Des gens qui tuent, violent, frappent nos villes civiles avec des missiles de croisière chaque jour ne peuvent pas vouloir la paix. Ils devraient d'abord quitter notre territoire, ensuite on verra", a déclaré M. Zelensky lors d'une conférence de presse à Lviv, disant "ne pas faire confiance à la Russie".

Dans la matinée, l'armée russe a assuré n'avoir pas déployé d'"armes lourdes" dans et autour de la centrale de Zaporijjia, contrairement à ce qu'affirme Kiev.

De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a annoncé sur Twitter que le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, lui a dit être "prêt" à se rendre à la centrale à la tête d'une délégation.

Dépôt de munitions en feu

La veille, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, avait jugé "urgent" une telle inspection de l'AIEA.

Pendant ce temps, deux villages russes ont été évacués jeudi à cause d'un incendie qui s'est déclaré dans un dépôt de munitions situé près de la frontière avec l'Ukraine, ont annoncé les autorités locales.

"Un dépôt de munitions a pris feu près du village de Timonovo", situé à moins de 50 km de la frontière ukrainienne dans la province de Belgorod, a déclaré dans un communiqué le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov.

Cet incendie intervient quelques jours après des explosions sur une base militaire et un dépôt de munitions situés en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou, la Russie reconnaissant dans ce dernier cas un acte de "sabotage".

Les combats se poursuivent par ailleurs dans la région de Kharkiv (nord-est), où les Ukrainiens ont accusé les Russes d'avoir bombardé des quartiers d'habitation, y faisant six morts jeudi, après 13 la veille au soir, et des dizaines de blessés au total.

Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, cette cité, la deuxième plus grande d'Ukraine, est régulièrement pilonnée par les soldats russes, qui n'ont jamais réussi à s'en emparer. Des centaines de civils ont été tués dans cette région, selon les autorités.

Dans le sud, une personne est morte et deux autres ont été blessées après une frappe à Mykolaïv, a annoncé son maire, Oleksandr Senkevytch.

Russie: Un dépôt de munitions en feu près de la frontière ukrainienne

Deux villages russes ont été évacués jeudi à cause d'un incendie qui s'est déclaré dans un dépôt de munitions situé près de la frontière avec l'Ukraine, ont annoncé les autorités locales.

Cet incendie intervient quelques jours après des explosions sur une base militaire et un dépôt de munitions situés en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou, la Russie reconnaissant dans ce dernier cas un acte de "sabotage".

Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on pouvait voir une énorme boule de feu dégageant une épaisse colonne de fumée noire. Sur une autre, plusieurs explosions en succession rapprochée pouvaient être vues au loin.

Nouveaux appareillages

La rencontre Zelensky-Erdogan-Guterres intervient sur fond de multiplication des tractations pour permettre la reprise des exportations de céréales d'Ukraine, un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux.

M. Guterres a promis jeudi que son organisation allait s'efforcer d'"intensifier" les exportations de céréales ukrainiennes avant l'arrivée de l'hiver, celles-ci étant cruciales pour l'approvisionnement alimentaire de nombreux pays d'Afrique.

Elles ont été bloquées pendant plusieurs mois à la suite de l'invasion russe, faisant planer le spectre d'une crise alimentaire mondiale.

En juillet, un accord signé par la Russie et l'Ukraine et validé par les Nations unies et la Turquie, a permis de reprendre ces exportations.

M. Erdogan, qui se pose en médiateur sur ce sujet, est allé début août en parler en Russie avec le président Vladimir Poutine.

Un premier navire humanitaire affrété par l'ONU, chargé de 23.000 tonnes de blé, a quitté mardi l'Ukraine, en direction de l'Ethiopie.

Jeudi, un bâtiment chargé de céréales a appareillé, le 25e depuis la signature de l'accord, ont annoncé les autorités portuaires ukrainiennes.

Un navire russe transportant des céréales ukrainiennes volées est toutefois arrivé en Syrie, a affirmé jeudi l'ambassade d'Ukraine au Liban, après que plusieurs céréaliers ont fait polémique en accostant dans le pays en guerre.


La Corée du Nord affirme n'avoir «rien à discuter» avec le Japon

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré qu'il souhaitait s'entretenir avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un "sans aucune condition préalable". (AP)
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré qu'il souhaitait s'entretenir avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un "sans aucune condition préalable". (AP)
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  • Un diplomate nord-coréen en Chine a déclaré vendredi qu'un fonctionnaire de l'ambassade japonaise à Pékin avait proposé un «contact par courrier électronique» à un conseiller de l'ambassade japonaise dans la capitale chinoise
  • Vendredi, l'ambassadeur de Corée du Nord en Chine, Ri Ryong Nam, a déclaré dans un communiqué distinct: «Nous n'avons rien à discuter avec le Japon»

SÉOUL: La Corée du nord a indiqué vendredi n'avoir "rien à discuter" avec le Japon après avoir affirmé qu'un diplomate japonais en Chine avait pris contact avec un homologue nord-coréen.

Malgré de récents timides signes d'amélioration, les relations entre les deux voisins d'Asie de l'Est, qui n'ont pas de liens diplomatiques formels, sont tendues de longue date, en raison de l'enlèvement de Japonais dans les années 1970 et 1980 et des programmes d'armement interdits de la Corée du Nord.

Un diplomate nord-coréen en Chine a déclaré vendredi qu'un fonctionnaire de l'ambassade japonaise à Pékin avait proposé un "contact par courrier électronique" à un conseiller de l'ambassade japonaise dans la capitale chinoise, mais que la proposition avait été rejetée par la ministre des Affaires étrangères Choe Son Hui.

"La RPDC n'autorisera aucune tentative de contact de la part du Japon", a déclaré Mme Choe, en utilisant l'acronyme du nom officiel de la Corée du Nord. "Le dialogue entre la RPDC et le Japon n'est pas un sujet de préoccupation pour la RPDC", a-t-elle affirmé.

Kim Yo Jong, la puissante sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a déclaré lundi que le Premier ministre japonais Fumio Kishida avait réclamé un sommet avec son frère, bien qu'une rencontre soit peu probable sans un changement de politique de la part de Tokyo.

Mais le lendemain, elle a affirmé que Pyongyang rejetterait tout contact de ce type, invoquant un manque de "courage" de Tokyo pour rétablir ses relations avec la Corée du Nord.

Vendredi, l'ambassadeur de Corée du Nord en Chine, Ri Ryong Nam, a déclaré dans un communiqué distinct: "Nous n'avons rien à discuter avec le Japon".

"Je répète clairement, une fois encore, que la RPDC n'a aucune raison de rencontrer le Japon à quelque niveau que ce soit", a déclaré Ri Ryong Nam.

L'an dernier, M. Kishida s'était dit prêt à rencontrer Kim Jong Un "sans aucune condition" et à aborder tous les sujets, y compris l'enlèvement d'une douzaine de citoyens japonais par des agents nord-coréens.

En dépit des commentaires de Kim Yo Jong, M. Kishida a indiqué jeudi être toujours prêt à travailler à l'organisation d'un sommet afin de garantir le retour des Japonais enlevés et aborder d'autres sujets.

"J'aimerais continuer à mener des dialogues de haut niveau (avec la Corée du Nord) sous ma supervision directe", a-t-il déclaré à des journalistes.

Toutefois, Mme Choe a critiqué M. Kishida vendredi pour avoir fait référence aux enlèvements, déclarant qu'elle ne comprenait pas pourquoi il s'obstinait à aborder ce sujet.

cdl/pbt/ref/ybl

© Agence France-Presse


Le président turc Erdogan à la Maison Blanche le 9 mai

Le président américain Joe Biden et le président turc Recep Tayyip Erdogan ont des entretiens bilatéraux lors du sommet de l'OTAN à Vilnius, le 11 juillet 2023. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden et le président turc Recep Tayyip Erdogan ont des entretiens bilatéraux lors du sommet de l'OTAN à Vilnius, le 11 juillet 2023. (Photo, AFP)
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  • Cette rencontre à Washington, confirmée vendredi par une source officielle turquE, sera la première dans le bureau ovale entre les deux présidents.
  • Les relations entre Washington et Ankara se sont éclaircies dès lors qu'Ankara a levé son véto contre Stockholm et approuvé son entrée dans l'Otan

ISTANBUL : Le président turc Recep Tayyip Erdogan sera reçu pour la première fois le 9 mai par Joe Biden à la Maison Blanche, à quelques mois de la fin du mandat du président américain.

Cette rencontre à Washington, confirmée vendredi par une source officielle turque à l'AFP, sera la première dans le bureau ovale entre les deux présidents.

Le dernier tête-à-tête entre MM. Erdogan et Biden, deux alliés au sein de l'Otan, remonte à juillet 2023, en marge du sommet de l'Organisation à Vilnius: le chef de la Maison Blanche avait alors tenté de convaincre le dirigeant turc d'approuver l'entrée de la Suède dans l'Alliance atlantique, bloquée depuis 2022.

Soner Cagaptay, expert du Washington Institute, a salué un "voyage important" rappelant à l'AFP que "le président Erdogan dirige la Turquie depuis 21 ans et Biden est jusqu'à présent le premier président américain à ne pas l'avoir invité à la Maison Blanche."

"Qu'il ait reçu cette invitation juste avant la fin du mandat de Biden témoigne d'une trajectoire ascendante dans les relations américano-turques".

Les relations entre Washington et Ankara se sont éclaircies dès lors qu'Ankara a levé son véto contre Stockholm et approuvé son entrée dans l'Otan après avoir ouvert la porte à la Finlande.

Dans la foulée, le président Biden, en janvier, puis le Congrès américain, en février, ont "approuvé" la vente de 40 avions de chasse américains F-16 à la Turquie, mettant un point final à des mois de tractations entre les deux capitales.

Le contrat porte aussi sur 79 kits de modernisation, d'un montant totale de 23 milliards de dollars.

Washington et Ankara cherchent depuis à resserrer leurs coopération dans le domaine des industries de défense, Selon une source occidentale à l'AFP.

Industries de défense

Le secteur est en pointe en Turquie avec une explosion de +25% de ses exportations l'an dernier - totalisant 5,5 milliards de dollars selon l'association des exportateurs turcs: il s'agit principalement des fameux drones Bayrakhtar mais aussi de munitions, d'armes légères, de véhicules militaires...

Le patron des renseignements turcs (MIT) Ibrahim Kalın rencontrait d'ailleurs vendredi des membres de la Chambre des représentants des États-Unis à Ankara, selon les médias officiels.

Outre la préparation de la visite présidentielle, les discussions devaient notamment porter sur la situation en Ukraine et Gaza et sur la lutte anti-terroriste après l'attaque du groupe Etat islamique à Moscou.

Un autre point de dissensions subsiste entre les deux capitales: le soutien inconditionnel de l'administration Biden à Israël depuis les massacres du 7 octobre et le début de la guerre à Gaza qui a fait plus de 32.600 morts, selon le dernier bilan du Hamas .

Ankara, qui assure 19% des livraisons d'aide humanitaire aux populations palestiniennes de Gaza, a cependant salué "une étape positive" après le vote, lundi, d'une résolution de l'ONU exigeant pour la première fois un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, avec l'abstention notable des Etats-Unis.

Par ailleurs, la Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre la Russie.

Le chef du Kremlin, Vladimir Poutine était d'ailleurs annoncé en Turquie le 9 février avant d'annuler sa visite in extremis.

Mais la Turquie a plusieurs fois été mise en garde par les Etat-Unis qui lui ont reproché de faciliter les exportations de produits sous sanction à travers ses banques et via le détroit du Bosphore.

"Il ne s'agit pas d'empêcher les échanges avec la Russie mais de couper tout commerce illégal", a décrypté une source occidentale.

Un observateur a ainsi cité en exemple "le bond" des exportations d'équipements électro-ménagers vers la Russie, tels des lave-vaisselle, contenant des composants électroniques utiles à la fabrication d'armements sophistiqués.

 


La Russie frappe à nouveau « massivement » le réseau énergétique ukrainien

Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 28 mars 2024 montre des sauveteurs travaillant sur le site d'une attaque au missile à Mykolaivka, dans la région de Donetsk. (AFP).
Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 28 mars 2024 montre des sauveteurs travaillant sur le site d'une attaque au missile à Mykolaivka, dans la région de Donetsk. (AFP).
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  • Des frappes russes ont endommagé "gravement" trois centrales thermiques ukrainiennes dans la nuit de jeudi à vendredi, blessé six personnes et provoqué des coupures de courant dans certaines régions
  • Les forces aériennes ukrainiennes ont pour leur part dit avoir détruit la grande majorité des 99 missiles et drones russes

KIEV: Des frappes russes ont endommagé "gravement" trois centrales thermiques ukrainiennes dans la nuit de jeudi à vendredi, blessé six personnes et provoqué des coupures de courant dans certaines régions, ont affirmé les autorités ukrainiennes, accusant Moscou d'attaques "barbares" contre leur réseau énergétique.

Les forces aériennes ukrainiennes ont pour leur part dit avoir détruit la grande majorité des 99 missiles et drones russes -- un chiffre particulièrement élevé -- lancés lors de cette nouvelle vague de bombardements nocturnes.

Moscou a intensifié ses frappes aériennes contre l'Ukraine au cours des dernières semaines, visant en particulier le réseau énergétique et disant agir en représailles aux attaques de Kiev dans ses régions frontalières.

Au total, dix régions à travers tout le pays ont été visées et six personnes, dont un enfant, ont été blessées, a déclaré le ministère de l'Intérieur ukrainien.

Trois centrales thermiques ukrainiennes ont subi d'importants dommages après les tirs russes, a indiqué le fournisseur d'énergie ukrainien DTEK, sans donner la localisation de ces installations.

"Les occupants ont attaqué trois centrales thermiques DTEK. Les équipements ont été gravement endommagés", a déclaré la compagnie dans un communiqué, précisant que ses ingénieurs avaient "rapidement" réagi pour faire face aux dégâts.

« Attaque massive »

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a affirmé que "la Russie (avait) continué ses attaques barbares contre le système énergétique ukrainien". Dans certaines zones, le courant a dû être coupé, a-t-il dit, sans préciser l'ampleur de ces coupures.

"L'Ukraine a besoin de davantage de systèmes de défense antiaérienne pour mettre en sécurité ses infrastructures essentielles et protéger sa population", a plaidé M. Chmygal.

Le ministre de l'Energie Guerman Galouchtchenko a auparavant déclaré qu'une "attaque massive" avait particulièrement visé des sites de production d'énergie dans les régions de Dnipropetrovsk (centre-sud), Poltava (centre), et Tcherkassy (centre).

Le gouverneur de celle de Dnipropetrovk, Sergiy Lyssak, a lui signalé que "plusieurs installations énergétiques" avaient été endommagées dans sa région.

En fin de matinée, il a annoncé qu'une civile avait été tuée et un homme blessé dans une attaque de drone dans la localité de Myrivska, près de Nikolpol, ajoutant que des tirs touchaient cette zone depuis le matin.

Dans la région de Donetsk (est), une autre femme est morte dans une attaque aérienne russe à Mykolaïvka qui a fortement endommagé une trentaine d'habitations, un marché et un bâtiment administratif, a annoncé la police ukrainienne.

Kiev réclame à ses alliés occidentaux de lui envoyer davantage d'aide, et plus vite. Mais, à Bruxelles comme à Washington, des divisions politiques ont enrayé la livraison d'armes et l'envoi de fonds ces derniers mois.

Ces dernières semaines, les responsables ukrainiens insistent notamment sur l'envoi de davantage de batteries Patriot. Ce puissant et coûteux système antiaérien a été pour la première fois fourni à l'Ukraine au printemps 2023.

« Intense activité aérienne »

Les forces aériennes ukrainiennes ont vendredi dit avoir détruit "84 cibles aériennes", dont 26 missiles et 58 drones Shahed de fabrication iranienne.

Au total, la Russie en aurait lancé 99, en majorité des drones, lors de cette "puissante" attaque aérienne, ont indiqué les forces ukrainiennes.

L'armée russe lance quasiment chaque nuit des missiles ou des drones contre le territoire de son voisin, mais leur nombre est généralement plus faible.

L'armée polonaise a fait état d'une surveillance renforcée de son espace aérien, quelques jours après qu'un missile russe tiré vers des villes de l'ouest de l'Ukraine a survolé le territoire polonais pendant 39 secondes.

"Cette nuit, on a observé une intense activité aérienne à longue portée de la part de la Fédération de Russie, liée à des frappes de missiles contre des cibles sur le territoire ukrainien", indique le commandement de l'armée polonaise dans un communiqué.

"Toutes les procédures nécessaires à la protection de l'espace aérien polonais ont été prises", et les forces polonaises "surveillent la situation de manière continue", ajoute le communiqué.