Le monde entier regarde, affirme le prince Khaled avant Rage on the Red Sea

Les boxeurs participant à Rage on the Red Sea s'adressant aux médias internationaux à Djeddah. (Photo Fournie)
Les boxeurs participant à Rage on the Red Sea s'adressant aux médias internationaux à Djeddah. (Photo Fournie)
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Publié le Vendredi 19 août 2022

Le monde entier regarde, affirme le prince Khaled avant Rage on the Red Sea

  • Les organisateurs et les boxeurs se sont adressés aux médias internationaux avant l'affrontement pour le titre des poids lourds à Djeddah samedi
  • Lors de l’événement, les premières boxeuses professionnelles participeront à un match professionnel international en Arabie saoudite

DJEDDAH: «Le monde entier regardera» le champion du monde ukrainien Oleksandr Usyk défendre son titre contre le Britannique Anthony Joshua dans le combat Rage on the Red Sea («Fureur sur la mer Rouge»), a déclaré le prince Khaled ben Abdelaziz, président de Skill Challenge Entertainment.

Le prince Khaled s'exprimait lors de la conférence de presse à l'hôtel Shangri-La à Djeddah avant le match du 20 août, les deux principales têtes d'affiche et d'autres boxeurs s’exprimant également sur cet événement.

«Le monde entier regardera», a-t-il affirmé, faisant référence au combat des poids lourds. «C'est une étape importante pour l'Arabie saoudite et le sport dans le Royaume.»

«Je veux que l'Arabie saoudite figure en bonne place sur la carte mondiale de la boxe et dynamise le peuple de notre pays. Nous voulons nous impliquer davantage dans la boxe féminine et, espérons-le, nous aurons à l’avenir des femmes saoudiennes qui participeront à des combats et représenteront le pays», a déclaré le prince Khaled.

Lors de la conférence de presse, Usyk et Joshua se sont déclarés prêts pour le combat et ont apprécié l'atmosphère enthousiaste et l'hospitalité de l’Arabie saoudite.

Joshua espère remporter pour la deuxième le championnat des poids lourds du Royaume, après avoir battu Andy Ruiz Jr à Riyad, en décembre 2019. «Je tiens à remercier tous les Saoudiens pour leur soutien et leur hospitalité, ainsi que mon équipe, qui m’a entraîné de manière excellente», a-t-il assuré. «Nous avons élevé le niveau de l’entraînement et amélioré la concentration mentale en étant suffisamment rigoureux pour atteindre les objectifs que je me suis fixé. Ce qui me stimule, c'est ma passion de la compétition et surtout ma volonté de toujours vouloir m'améliorer. Connaître le succès est mon premier objectif, et non pas remporter des ceintures.»

Usyk, quant à lui, se bat autant pour le peuple ukrainien que pour lui-même.

«Physiquement, nous sommes prêts pour ce match, après avoir passé beaucoup de temps à nous entraîner. Il y a une atmosphère et un esprit formidables dans le Royaume qui ne cessent de nous motiver. Je tiens à remercier le peuple saoudien pour son hospitalité et son accueil chaleureux, et j'espère venir plus souvent dans le Royaume», a-t-il affirmé.

Le prince Fahd ben Abdelaziz, s’exprimant au nom de Skill Challenge Entertainment, a affirmé: «Nous sommes très fiers que la boxe en Arabie saoudite continue de se développer, nous permettant d'accueillir cet événement mondial qui n'aurait pas pu avoir lieu sans le soutien de nos dirigeants avisés et les efforts du ministère des Sports, ainsi que le travail inlassable de la Fédération saoudienne de boxe.»

«J'espère que cet événement sera un succès et que l'Arabie saoudite deviendra une destination pour d'autres événements sportifs internationaux, tout comme la boxe», a-t-il affirmé à Arab News.

«C'est formidable de voir l'écosystème de la boxe prendre vie dans le Royaume, et j'espère que cet événement se révélera être dans les années à venir l'un des meilleurs que nous ayons jamais vus», s’est félicité Abdallah Ahmed al-Harbi, président de la Fédération saoudienne de boxe. «C’est un événement de la taille du championnat du monde des poids lourds, car il comporte cinq ceintures différentes, et nous souhaitons bonne chance aux boxeurs.»

Il a indiqué attendre également avec impatience les autres rencontres, en particulier les premières boxeuses professionnelles à participer à un match professionnel international en Arabie saoudite. «C'est un événement de boxe historique non seulement pour le Royaume mais aussi pour le monde, et je suis très heureux d'en faire partie», a indiqué Al-Harbi.

«Il s'agit du deuxième grand combat dans le Royaume, après le premier qui s'est tenu à Diriyah Season à Riyad. Nous avons depuis lors assisté à une grande transformation ainsi qu’au développement de la boxe de niveau amateur», a-t-il précisé.

«Nous comptons maintenant près de 24 clubs et plus de 700 boxeurs. En outre, nous avons un événement olympique qui met en vedette 300 boxeurs à Djeddah. Nous assistons à une participation massive à ce sport, et nous sommes impatients de motiver davantage de personnes à y participer, après cet événement», s’est-il réjoui.

Il a aussi apporté un large soutien à Ziyad al-Maayouf, le premier boxeur professionnel à représenter l'Arabie saoudite. «Nous sommes tous avec lui, il s’agit du premier boxeur professionnel saoudien à combattre dans son pays d'origine. Il sera sûrement une source d’inspiration pour la nouvelle génération d'amateurs souhaitant devenir professionnels, et les aidera à participer à des matchs d’un niveau supérieur.»

Al-Maayouf, qui affrontera le Mexicain José Alatorre samedi, a affirmé qu'il avait été bouleversé par le soutien reçu, et qu’il se sentait un peu sous pression avec tous les regards fixés sur lui.

«Je ressens profondément cette pression», a-t-il confié. «Vous ressentez cette pression quand vous faites quelque chose d'important. Face à cette pression, il y a deux choix. Soit on apprécie chaque minute, on en tire le meilleur parti, soit on on ne prend pas de plaisir, et cela devient un obstacle. J'ai choisi la première option, qui est de transformer la pression en quelque chose de positif. Je suis enthousiaste à l’idée d’un match devant mon peuple et je sais que, quoi qu'il arrive, ils seront avec moi, ce que j’apprécie vraiment.»

Lors de la conférence de presse Undercard Rage on the Red Sea, les autres boxeurs – Zhang Zhilei, Filip Hrgovic, Callum Smith, Mathieu Bauderlique, Badou Jack, Andrew Tabiti, Rashed Belhasa, Bader Samrin, Ramla Ali et Crystal Garcia Nova – ont tous exprimé leur grande satisfaction à l’idée de participer à cet événement.

«Avec mon adversaire, nous allons écrire l'histoire ensemble. Nous allons encourager de nombreuses filles à se lancer dans la boxe, mais aussi à participer à toutes sortes de sports. C'est un sentiment formidable de savoir que je vais ainsi motiver de nombreuses autres femmes», a indiqué Ramla Ali.

Son adversaire, Crystal Garcia Nova, a affirmé que la boxe était pour tout le monde, et qu'il ne devrait y avoir aucune discrimination basée sur le sexe. «Si les femmes veulent apprendre la boxe ou si elles veulent faire autre chose à titre individuel, elles devraient alors aller de l'avant, car cela leur donnera de meilleures dispositions et une chance de se défendre contre n'importe qui.»

L'ancien champion des poids lourds Evander Holyfield a déclaré qu'il ne se risquait pas à  faire un pronostic sur le gagnant entre Usyk et Joshua. «Chacun a ses favoris pour aller de l’avant et remporter le titre, mais je suis neutre», a-t-il indiqué. «Je pense qu'Usyk et Joshua doivent donner le meilleur d’eux-mêmes et offrir à leurs fans un beau combat.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.