Elections américaines: Facebook trébuche sur les publicités politiques

Facebook « ne permet pas la diffusion d'objets identiques mais quelqu'un peut les recréer » (Photo, AFP)
Facebook « ne permet pas la diffusion d'objets identiques mais quelqu'un peut les recréer » (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 03 novembre 2020

Elections américaines: Facebook trébuche sur les publicités politiques

  • « Lorsqu'un vérificateur détermine qu'une publicité est mensongère, nous l'étiquetons comme telle, nous la rétrogradons et nous lui retirons le statut de publicité »
  • Le groupe a massivement investi dans un programme de vérification par des tiers, auquel participent une soixantaine de médias dans le monde

WASHINGTON : Facebook s'était préparé à faire face à des campagnes massives d'influence, comme celles qui ont entaché les élections américaines de 2016, mais pas forcément à contrer la multitude d'acteurs qui ont adopté le même genre de tactiques, à moindre échelle, jusqu'à la veille de la présidentielle.

« Il y a quatre ans, il y avait un petit nombre d'acteurs malveillants, responsables de la majorité de la désinformation », constate Laura Edelson, chercheuse à l'université de New York (NYU). « Maintenant, il y a de nombreux annonceurs qui regardent ce qui s'est passé en 2016 et y voient une bonne stratégie ».

Le groupe californien avait pourtant pris de nombreuses précautions, comme l'interdiction des nouvelles publicités politiques pendant les sept derniers jours de la campagne. Mais plusieurs failles ont été exposées ces derniers jours.

Le Wall Street Journal a révélé au cours du weekend que certains messages de soutien au président Donald Trump, contenant de fausses informations sur son rival démocrate Joe Biden, avaient été partagées par un groupe conservateur, le « American Principles Project », alors qu'ils avaient été bannis auparavant.

Facebook les a de nouveau supprimés après l'article du quotidien américain. Ils prétendaient, à tort, que Joe Biden soutenait le mouvement d'extrême-gauche Antifa et qu'il était favorable à la chirurgie transgenre pour les enfants. 

Le temps que le réseau social intervienne, certains messages avaient déjà été partagés plus de 3 millions de fois, notamment dans des Etats-clés pour le scrutin, d'après Laura Edelson, responsable d'un observatoire de la publicité à NYU.

Trous dans le filet

En cause: Facebook n'a pas automatiquement bloqué les copies des publicités interdites. 

La plateforme « ne permet pas la diffusion d'objets identiques mais quelqu'un peut les recréer », explique la chercheuse, qui assure aussi avoir vu « le même groupe reposter la même annonce ».

« Lorsqu'un vérificateur détermine qu'une publicité est mensongère, nous l'étiquetons comme telle, nous la rétrogradons et nous lui retirons le statut de publicité », a indiqué un porte-parole de Facebook. « Nous avons vérifié ces publicités et nous agissons contre ceux qui enfreignent nos règles tout en tâchant d'améliorer notre système de détection de publicités similaires à celles déjà évaluées ».

Aux problèmes révélés dimanche s'ajoutent d'autres incohérences. La semaine dernière, des publicités ont été suspendues « par erreur », a dû reconnaître un responsable des outils publicitaires sur Facebook, après de nombreuses plaintes de démocrates.

L'entreprise a aussi été accusée d'avoir laissé passer des annonces de l'équipe de campagne de Donald Trump prétendant que le jour des élections était mardi dernier. Selon un article du Financial Times, le réseau a retiré ces messages, mais après qu'ils aient été vus par environ 200.000 personnes, principalement en Floride, Arizona et Géorgie.

Difficile d'évaluer les conséquences concrètes. 

« En 2016, beaucoup de personnes ont été prises par surprise » par l'étendue de la désinformation, note Bret Schafer, un chercheur de l'ONG Alliance for Securing Democracy.

Aujourd'hui, « nous sommes mieux préparés en tant que société mais encore très loin de l'immunité. Donc cela pourrait avoir un impact », ajoute-t-il.

« Jeu de la taupe »

Pas d'autre choix que de policer les plateformes, donc. Mais « les modérateurs et les systèmes automatisés de Facebook n'arrivent pas à suivre le rythme et le volume des méthodes employées par différents acteurs pour contourner les restrictions », constate-t-il. 

Traumatisés par les scandales de 2016, quand la plateforme avait été utilisée à des fins de propagande pro-Trump, le géant des réseaux sociaux sait que sa gestion de l'élection est suivie de près.

Mark Zuckerberg, le patron du groupe, a admis jeudi dernier que ce serait un « test ».

Le groupe a massivement investi dans un programme de vérification par des tiers, auquel participent une soixantaine de médias dans le monde.

« Notre boulot consiste un peu en une version moins drôle du jeu de la taupe à assommer », remarque Aaron Sharockman, directeur de PolitiFact, un des partenaires.

« Quand nous démontons une théorie conspirationniste, nous en voyons apparaître dix à la place. C'est la nature de ce travail et ce n'est pas surprenant que les acteurs malveillants trouvent des points faibles ou des failles à exploiter ».

Mais de nombreuses associations et politiques accusent le réseau de manquer de volonté plus que de moyens.

« Techniquement, ce n'est pas difficile d'empêcher les mêmes contenus d'être remis en ligne », note Laura Edelson au sujet des publicités mensongères rediffusées malgré l'interdiction. " »Cela montre qu'ils ne prennent pas au sérieux l'application des règles ».


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.