Incendies dans des églises coptes en Égypte: accidentels?

41 personnes ont perdu la vie dans le premier des trois incendies d'église survenus ce mois-ci. (Dossier/AFP)
41 personnes ont perdu la vie dans le premier des trois incendies d'église survenus ce mois-ci. (Dossier/AFP)
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Publié le Mercredi 24 août 2022

Incendies dans des églises coptes en Égypte: accidentels?

  • Une série d’incendies dans des églises en Égypte au cours des derniers jours a suscité des spéculations bien que les autorités aient invoqué des défaillances électriques
  • Certains militants coptes en Égypte ont noté que les incendies survenus dans les églises coïncidaient avec l’anniversaire de la dispersion des sit-in des Frères musulmans au Caire et à Gizeh

LE CAIRE: Une série d’incendies dans des églises en Égypte au cours des dix derniers jours a poussé certains à se demander s’ils étaient intentionnels ou dus à la négligence, bien que les autorités aient affirmé qu’ils étaient causés par des courts-circuits électriques.

Un incendie dans l’église d’Abu Sefein, dans le village d’Imbaba, a fait 41 victimes. Les incendies dans quatre autres églises n’ont pas fait de victimes.

«Les incendies sont le résultat d’un court-circuit, ou d’un dysfonctionnement de l’électricité dans ces régions, surtout avec les températures élevées de l’été», explique le général de division Ayman Sayed al-Ahl, ancien responsable de la protection civile, à Arab News.

«Cela indique que la sécurité du travail dans les églises est négligée, obligeant les responsables égyptiens à désormais y veiller pour éviter ces incendies», dit-il.

«Je sais parfaitement, de par mon travail au sein des Forces de protection civile, que les courts-circuits électriques sont à l’origine de la plupart des incendies en Égypte pendant cette période. J’ai été témoin d’erreurs majeures dans les connexions électriques aléatoires ou faibles, qui ne tolèrent pas les augmentations de charge résultant de l’utilisation des climatiseurs en été», ajoute-t-il.

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Trois incendies survenus dans des églises en août ont poussé certains à se demander s’il ne s’agit pas d’une simple coïncidence. (Photo, AFP)

«Lorsque la charge augmente, le matériau d’isolation des fils en plastique fond, ce qui provoque un court-circuit électrique, et un incendie se déclare en quelques minutes.» 

Cependant, malgré l’explication des responsables, nombreux sont ceux qui pensent que les mesures prises ne sont pas suffisantes.

«Les incendies fréquents en Égypte révèlent la nécessité de procéder à une révision du système de protection civile et des mesures préventives nécessaires, non seulement dans les églises mais aussi dans toutes les installations vitales. Par ailleurs, il faudrait prévoir la présence de spécialistes de la lutte contre les incendies dans ces installations, ou encore former les gardiens à la gestion et au suivi de ces catastrophes en temps réel», déclare Dina Helali, membre du Sénat égyptien, à Arab News.

«Les églises en général contiennent de nombreux matériaux qui favorisent les incendies, notamment les matériaux utilisés pour peindre les tableaux représentant des personnages historiques et religieux chrétiens, ainsi que le bois des sièges et les tissus qui ornent les autels», poursuit-elle.

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Trois incendies survenus dans des églises en août ont poussé certains à se demander s’il ne s’agit pas d’une simple coïncidence. (Photo, AFP)

Certains militants coptes en Égypte ont noté que les incendies survenus dans les églises coïncidaient avec l’anniversaire de la dispersion des sit-in des Frères musulmans au Caire et à Gizeh, le 14 août 2013. Hanan Fikri, une copte, a décrit cela comme «une étrange coïncidence» sur Facebook.

«Depuis 50 ans, des centaines d’églises prennent feu en Égypte, et il n’y a pas eu une seule enquête sérieuse (...) Au contraire, la réponse toute faite est qu’il s’agissait d’un court-circuit ou de la climatisation», lance l’activiste copte Magdi Khalil à Arab News

«En Égypte, des centaines de mosquées sont équipées d’un système de climatisation fonctionnant sept jours sur sept, mais nous n’avons jamais entendu parler d’un incendie dans une mosquée dû à un court-circuit ou à un dispositif de climatisation», ajoute-t-il.

Les récents incendies n’ont pas touché uniquement des églises, ils ont touché un supermarché Carrefour à Alexandrie et l’hôpital central de Badrashin à Gizeh. Ces incendies ont fait des blessés, principalement par suffocation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".