Une mesure «responsable et juste»: Biden efface une partie de la dette étudiante

Il faut que «l'Amérique gagne la compétition économique du XXIème siècle» grâce à l'éducation, a justifié Joe Biden (Photo, AFP).
Il faut que «l'Amérique gagne la compétition économique du XXIème siècle» grâce à l'éducation, a justifié Joe Biden (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 25 août 2022

Une mesure «responsable et juste»: Biden efface une partie de la dette étudiante

  • Le président démocrate a assuré que son plan «bénéficierait avant tout aux familles de la classe moyenne et populaire»
  • La mesure concerne les personnes gagnant moins de 125000 dollars par an

WASHINGTON: Un projet "responsable et juste": Joe Biden a défendu mercredi sa décision d'effacer en partie la colossale dette étudiante pesant sur ses concitoyens, face à l'opposition républicaine qui l'accuse d'attiser l'inflation.

Le président démocrate, qui reprend là une promesse de campagne, a assuré que son plan "bénéficierait avant tout aux familles de la classe moyenne et populaire".

La mesure, annoncée moins de trois mois avant des élections de mi-mandat traditionnellement difficiles pour le parti présidentiel, concerne les personnes gagnant moins de 125 000 dollars par an.

Elle efface 10 000 dollars pour les personnes n'ayant pas bénéficié d'une bourse fédérale pour leurs études universitaires, et de 20 000 dollars pour celles, aux moyens plus modestes, en ayant reçu une.

Selon une estimation de l'université de Pennsylvanie, l'effacement de 10 000 dollars à lui seul coûterait quelque 300 milliards de dollars.

La dépense en vaut la peine non seulement pour des questions de justice sociale, mais aussi pour que "l'Amérique gagne la compétition économique du XXIème siècle" grâce à l'éducation, a justifié Joe Biden lors d'une allocution à la Maison Blanche.

"Comment nous le finançons? Par ce que nous avons fait", à savoir réduire le déficit, a-t-il aussi argumenté.

«Middle Class Joe»

Jouant une nouvelle fois sa carte de "Middle Class Joe" ("Joe de la classe moyenne"), le démocrate de 79 ans a tenu à opposer ce projet aux importantes baisses de taxes décidées par son prédécesseur Donald Trump pour les entreprises.

Le débat sur la dette étudiante a été particulièrement animé, comme à chaque fois qu'il s'agit aux Etats-Unis de transférer à la puissance publique des dépenses jusque-là privées, que ce soit pour la santé ou l'éducation.

Il a fallu plus d'un an et demi à la Maison Blanche pour calibrer son plan et trouver une base juridique à son action.

La décision a été saluée par des figures du parti démocrate.

Les sénateurs Chuck Schumer et Elizabeth Warren ont évoqué dans un communiqué commun "un pas de géant vers la résolution de la crise de la dette étudiante".

Le chef de file des républicains au Sénat Mitch McConnell n'a au contraire pas eu de mots assez durs contre une mesure "incroyablement injuste".

"C'est une gifle pour toutes les familles qui ont fait des sacrifices pour épargner pour l'université, pour tous les diplômés qui ont remboursé", a-t-il jugé dans un communiqué.

Huile sur le feu

Certains experts, y compris considérés comme plutôt proches du camp démocrate, ont estimé que ce geste financier conséquent était risqué à un moment où les Etats-Unis font déjà face à une flambée des prix.

Jason Furman, ancien conseiller économique de Barack Obama, a ainsi estimé sur Twitter qu'il était "inconscient de jeter environ 500 milliards de dollars d'huile sur le feu de l'inflation qui flambe déjà".

Le chef économiste de l'agence Moody's, Mark Zandi, a au contraire estimé que l'impact de cet allègement de dette sur la croissance comme sur l'inflation serait "marginal".

La mesure devrait être reçue avec soulagement par beaucoup, dans un pays où les universités peuvent faire payer de 10 000 à 70 000 dollars l'année.

Au total, quelque 45 millions d'emprunteurs dans le pays doivent collectivement 1 600 milliards de dollars, d'après la Maison Blanche.

La promesse d'alléger la dette étudiante "est la raison pour laquelle beaucoup de personnes de mon âge et de ma génération ont voté pour lui, parce que c'est quelque chose qui nous affecte lourdement", a réagi Amarie Betancourt, 20 ans, étudiante en deuxième année à la Howard University de Washington, et qui a contracté un crédit pour financer ses études.

"La dette étudiante est un sujet important qui inquiète beaucoup d'étudiants", a dit Vivian Santos-Smith, 20 ans, qui étudie les sciences politiques dans cette même université privée, historiquement liée à la communauté afro-américaine. "C'est déjà une bénédiction si une partie est annulée."

Joe Biden a toutefois souligné que le moratoire sur le remboursement des emprunts étudiants, instauré pendant la pandémie de Covid, s'achèverait à la fin de l'année et qu'il faudra donc par la suite, déduction faite des aides annoncées mercredi, reprendre les remboursements.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com