De nouvelles mesures de soutien pour favoriser la reprise du tourisme en Arabie saoudite

Le nouveau système de réglementation favorisera le développement du tourisme conformément aux objectifs de la Vision 2030 saoudienne (Shutterstock).
Le nouveau système de réglementation favorisera le développement du tourisme conformément aux objectifs de la Vision 2030 saoudienne (Shutterstock).
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Publié le Jeudi 25 août 2022

De nouvelles mesures de soutien pour favoriser la reprise du tourisme en Arabie saoudite

  • Les dépenses touristiques globales en Arabie saoudite, résidents et étrangers compris, ont augmenté de 52 % en 2021
  • Le tourisme culturel intérieur en Arabie saoudite a bondi de 30 % en 2021 par rapport à 2020, selon un rapport du ministère de la Culture

RIYAD: Des mesures de gestion de crise et des garanties financières feront partie d'une nouvelle loi sur le tourisme dévoilée par le Cabinet saoudien pour stimuler une relance du secteur.

Le nouveau système réglementaire, qui contribuera au développement du tourisme conformément aux objectifs de la Vision 2030 saoudienne, porte sur le développement de l'environnement réglementaire et législatif du secteur.

Les changements comprennent des mesures visant à gérer les crises, écarter les risques et fournir des garanties financières pour certaines activités touristiques, renforçant ainsi la relation entre les investisseurs, les touristes et les autorités compétentes.

Les dépenses touristiques globales en Arabie saoudite, résidents et étrangers compris, ont augmenté de 52 % en 2021 pour atteindre 95,6 milliards de riyals saoudiens (25,5 milliards d’euros), contre 63,4 milliards de riyals saoudiens l'année précédente, selon les données publiées par la Banque centrale saoudienne (Sama), au début du mois.

«Le nouveau système nous permettra de mener à bien nos tâches pour assurer des services de haute qualité qui enrichissent l'expérience du touriste et du visiteur, d'attirer des investissements et de superviser le secteur de manière efficace», a écrit le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed al-Khateeb, sur son compte Twitter.

«Le nouveau système contribuera également à une renaissance qualitative du secteur du tourisme saoudien et à son développement conformément aux objectifs de la Vision 2030 saoudienne», ajoute-t-il.

Dans une déclaration séparée, M. Al-Khateeb précise: «Cette loi fait suite à l'annonce récente par le Royaume du règlement sur les Conseils régionaux de développement du tourisme, une étape importante dans l'avancement de la stratégie nationale du tourisme en Arabie saoudite. Le règlement permettra d'accélérer le développement des destinations touristiques dans les différentes régions, notamment Neom, Al-Soudah, la mer Rouge et Diriyah Gate.»

Le nouveau système comprend un ensemble d'articles relatifs à l'octroi de licences pour les activités, leurs classifications, les normes, les exigences et le contrôle de celles-ci, tout en offrant une flexibilité suffisante au secteur, selon l'agence de presse saoudienne.

Il vise à soutenir et à faciliter l'accomplissement des procédures d'obtention de licences pour les établissements d'accueil et autres activités touristiques.

Toutes les activités touristiques seront désormais traitées par un centre de services global.

Le ministre du Tourisme explique que le système réglementaire vient couronner le processus de réforme du secteur, car il a été construit sur la base des meilleures pratiques internationales sélectionnées dans l'indice de compétitivité du secteur du voyage et du tourisme du Forum économique mondial (FEM).

«Ce système apporte des solutions aux problèmes actuels et il définit une vision future pour les modèles touristiques qui pourraient émerger plus tard», déclare Ahmed al-Khateeb.

Le ministère du Tourisme a également l'intention de fournir un ensemble d'incitations, telles que l'exemption de taxes ou de droits de douane après l'approbation des autorités concernées.

Une base de données fournissant des statistiques et des informations sur tous les aspects du secteur du tourisme dans le Royaume sera également disponible.

Jamil Attar, PDG de la société hôtelière Tarfeef Fakieh, déclare à Arab News : «Cette stratégie nationale pionnière vise à faire passer la contribution globale du secteur du tourisme au produit intérieur brut (PIB) de l'Arabie saoudite de son taux actuel de 3 % à plus de 10 % d'ici à 2030.»

Il ajoute que cette stratégie donnera des moyens au secteur privé en offrant divers services et ressources, pour aider les organisations à surmonter des défis allant des problèmes d'accessibilité à la gestion de la qualité.

«Le cadre aide également les nouveaux projets à obtenir des permis pour les activités d'accueil et les événements afin de développer l'expérience touristique et de contribuer à positionner l'Arabie saoudite comme une destination phare dans le monde entier», précise-t-il.

Le Cabinet a également donné son feu vert au transfert de la propriété des actifs, ainsi que des responsabilités et droits financiers et contractuels liés aux services de santé fournis par le ministère de la Santé, à Health Holding Co. ou à l'une de ses filiales.

Le tourisme culturel en hausse

Le tourisme culturel intérieur en Arabie saoudite a bondi de 30 % en 2021 par rapport à 2020, selon un rapport publié par le ministère saoudien de la Culture.

Selon ce rapport, les facteurs déterminants de ce rebond sont la levée des restrictions liées à la pandémie et l'augmentation des activités culturelles.

Le rapport a également montré une tendance constante à la hausse de la demande d'activités culturelles, le tourisme culturel intérieur ayant connu des taux de croissance annuels de 4,5 % entre 2017 et 2021.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.