Epidémie: Le secrétaire d’État au numérique ambitionne 15 millions de téléchargements de TousAntiCovid d'ici un mois

Le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O (Photo, Ludovic MARIN/POOL/AFP).
Le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O (Photo, Ludovic MARIN/POOL/AFP).
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Publié le Mardi 03 novembre 2020

Epidémie: Le secrétaire d’État au numérique ambitionne 15 millions de téléchargements de TousAntiCovid d'ici un mois

  • « On est au-dessus de 7 millions de téléchargements, soit un peu plus de 10% de la population et 4,5 millions d'activations supplémentaires en dix jours » annonce Cédric O
  • Boudée pendant de longs mois par les Français, et même désinstallée quelque 1,3 million de fois, l'application StopCovid devenue TousAntiCovid mi-octobre semble enfin connaître le succès

PARIS: L'application mobile TousAntiCovid doit atteindre 15 millions de téléchargements d'ici un mois pour « nous donner une chance de plus de réussir la sortie de confinement », ambitionne le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O.

« On est au-dessus de 7 millions de téléchargements, soit un peu plus de 10% de la population et 4,5 millions d'activations supplémentaires en dix jours », s'est-il félicité à propos du dispositif français de traçage numérique contre l'épidémie. 

Boudée pendant de longs mois par les Français, et même désinstallée quelque 1,3 million de fois, l'application StopCovid devenue TousAntiCovid mi-octobre semble enfin connaître le succès. Elle est censée détecter lorsqu'elle est activée les autres utilisateurs situés à moins d'un mètre pendant plus de quinze minutes.

« Ce qui est le plus intéressant pour nous, c'est qu'on est à plus de 500 personnes par jour qui sont notifiées cas-contact par l'application. Et même plus de 800 pour la seule journée de dimanche. Une baisse est possible dans le contexte du confinement, mais ces chiffres montrent tout l’intérêt d'une diffusion beaucoup plus large de l’application », veut croire le ministre. 

Lundi soir, quelque 30 000 personnes s'étaient déclarées positives au nouveau coronavirus dans l'application, et plus de 4 200 personnes au total avaient été notifiées d'une possible exposition au virus.

Le ratio entre les cas déclarés et les personnes notifiées est faible, mais « s'améliore considérablement », a dit Cédric O, signe d'un plus grand nombre d'utilisateurs. »

« L’Inserm a modélisé un impact extrêmement significatif de l’application si celle-ci est téléchargée par un minimum de 20% des Français. C’est un objectif ambitieux mais atteignable », affirme Cédric O qui cite les exemples anglais et allemands, dont les applications ont été téléchargées plus de 20 millions de fois.

Soutien de la société ?

« Il faut qu'on soit 15 millions à la sortie du confinement si on veut faire en sorte que l'application soit vraiment utile, particulièrement dans les lieux publics où on reste longtemps comme les salles de cinéma, les restaurants ou les transports collectifs, et éviter une politique de “Stop and Go” qui serait catastrophique ».

On voit désormais « un soutien très fort de la part de l’ensemble de la société. Les entreprises font la promotion de l’application, et les journalistes aussi », observe le secrétaire d’État. « C’était ce qu’on cherchait à travers la relance de l’application », passée d'un seul outil sanitaire à un « outil quotidien de gestion de l’épidémie ».

Le personnel politique s’est aussi saisi de la promotion de l’application, plusieurs députés LREM publiant leur notification d'exposition sur Twitter, une manière de faire oublier l’aveu du Premier ministre Jean Castex qui avait reconnu pendant l’été ne pas l’avoir lui-même téléchargé.

Ainsi, la nouvelle version lancée lundi sur Android et en cours de validation sur les iPhones intègre totalement l’attestation dérogatoire de déplacement. Celle-ci « peut être générée directement, même sans connexion, et le QRcode (à présenter en cas de contrôle, ndlr) est stocké dans l’application. Vous pouvez sauvegarder vos informations de contact, ce qui évite de les remplir à chaque fois. »

Le gouvernement prévoit ensuite d'ajouter les données épidémiologiques par département, puis le nombre de lits de réanimation disponibles. Mais la future évolution de taille sera une « alternative technique au cahier de rappel », déjà obligatoire dans les restaurants en zone d'alerte maximale.

Plusieurs pays, dont la Chine, imposent de scanner des QRcodes à l'entrée de certains lieux publics. Selon une autre méthode recommandée en Suisse, c'est le propriétaire du restaurant qui scanne le code du client. Un nouveau débat se profile : « on regarde les différentes solutions », explique Cédric O.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.