Aérien: les compagnies low-cost en grande forme cet été

Le groupe Ryanair, qui comprend aussi Buzz, Lauda et Malta Air, a transporté près de 17 millions de voyageurs sur le seul mois de juillet, soit presque autant qu'Air France depuis janvier. (Photo, AFP)
Le groupe Ryanair, qui comprend aussi Buzz, Lauda et Malta Air, a transporté près de 17 millions de voyageurs sur le seul mois de juillet, soit presque autant qu'Air France depuis janvier. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 27 août 2022

Aérien: les compagnies low-cost en grande forme cet été

Le groupe Ryanair, qui comprend aussi Buzz, Lauda et Malta Air, a transporté près de 17 millions de voyageurs sur le seul mois de juillet, soit presque autant qu'Air France depuis janvier. (Photo, AFP)
  • «Les compagnies à petits prix ont une activité essentiellement tournée vers les vols loisirs à destination des villes européennes, dont la demande a été très forte cet été», analyse Arnaud Aymé
  • La part de marché des low-cost en Europe a atteint 47,3% en 2022, contre 41,5% en 2019, selon le bureau d'études CAPA, une progression record

PARIS: Les compagnies low-cost, moteurs d'une reprise du trafic aérien extrêmement soutenue, ont presque toutes retrouvé, voire dépassé, leurs niveaux d'avant-crise cet été, surfant sur une forte demande pour les destinations loisirs en Europe. 

L'irlandaise Ryanair, l'espagnole Volotea ou la hongroise Wizz Air sont en forme: les principales compagnies à bas coût ont atteint 91% de leurs niveaux de 2019, quand les compagnies traditionnelles, ne sont qu'à 79% selon des données d'Eurocontrol, le gendarme du ciel européen. 

« Les compagnies à petits prix ont une activité essentiellement tournée vers les vols loisirs à destination des villes européennes, dont la demande a été très forte cet été », analyse Arnaud Aymé consultant chez Sia Partners. « Très vite, elles ont été capables de relancer à plein régime des lignes moins contraintes par les restrictions sanitaires. » 

Le groupe Ryanair, qui comprend aussi Buzz, Lauda et Malta Air, a transporté près de 17 millions de voyageurs sur le seul mois de juillet, soit presque autant qu'Air France depuis janvier. Il affiche une progression sur le nombre de vols effectués de 15% sur la seule semaine du 11 au 17 août par rapport aux mêmes dates en 2019, assurant plus de 3 000 vols quotidiens. 

Wizz Air, compagnie à très bas coût en pleine croissance, a fait progresser son offre de 20% sur la même période. 

Seule exception, la compagnie britannique easyJet, qui n'a pas retrouvé ses niveaux de 2019, à 86%, souffrant davantage de « la faible reprise du voyage d'affaires » qui constitue une partie de son activité, selon M. Aymé. 

Prix toujours attractifs 

Ces compagnies low-cost sont largement prisées pour leurs prix défiant toute concurrence, en dépit d'une hausse importante des tarifs cet été. 

En juillet, avec la flambée des prix du kérosène et une forte hausse de la demande, toutes compagnies confondues les tarifs des billets ont bondi de 43,5% en France par rapport à juillet 2021, et même de 54,5% sur les moyen-courriers en partance de France pour des destinations européennes. 

Du côté de Ryanair, on a déjà annoncé début août que l'ère des billets d'avion bradés à 10 euros était bien révolue. 

Mais « l'augmentation inéluctable de leurs prix ne les rendra pas moins rentables », assure Marc Ivaldi, spécialiste du transport aérien à l'Ecole des hautes études en sciences sociales à Toulouse (EHESS). « Ces compagnies resteront de toute façon moins chères que les compagnies classiques, qui ont également revu à la hausse leurs tarifs pour les mêmes raisons. » 

D'autant plus que les principales low-cost ont traversé la crise sanitaire avec moins de difficultés que leurs concurrentes traditionnelles. 

Perturbations marginales 

« La plupart des compagnies à bas prix étaient bien armées financièrement pour traverser la crise. Elles sont parvenues à gagner de nouvelles parts de marché en reprenant des lignes délaissées par les compagnies traditionnelles et en continuant d'investir dans de nouveaux appareils », estime Arnaud Aymé, citant l'exemple de Transavia France, filiale d'Air France, qui a étendu sa flotte d'appareils et repris des lignes délaissées par la maison-mère. 

La part de marché des low-cost en Europe a atteint 47,3% en 2022, contre 41,5% en 2019, selon le bureau d'études CAPA, une progression record. 

Ces compagnies ont aussi été « relativement épargnées » par les nombreuses tensions apparues depuis l'ouverture de la haute saison estivale: plusieurs aéroports européens ont connu des dysfonctionnements, entre manque de personnels et mouvements sociaux, provoquant annulations, retards ou pertes de bagages. 

Ryanair, Volotea, easyJet ou Transavia France ont certes été touchées par des grèves de certaines de leurs équipes réclamant de meilleures conditions de travail et des hausses de leurs salaires. 

Mais celles-ci ont eu « un impact marginal » sur l'activité des compagnies, d'après Arnaud Aymé. « Sur les revendications salariales et les conditions de travail, les syndicats des compagnies low-cost ont obtenu gain de cause », analyse-t-il. 

Les experts estiment aussi que les pénuries de personnel devraient être moins fortes à la rentrée, d'abord en raison de la baisse attendue du trafic à l'automne, mais aussi grâce à de nouvelles salves de recrutements, à l'image de celles lancées par Ryanair dans les grandes capitales européennes ou easyJet en France. 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com