«L'Arabe du futur 5», hommage de Riad Sattouf aux enseignants

«L'Arabe du futur 5», hommage de Riad Sattouf aux enseignants
«L'Arabe du futur 5», hommage de Riad Sattouf aux enseignants
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Publié le Mercredi 04 novembre 2020

«L'Arabe du futur 5», hommage de Riad Sattouf aux enseignants

  • Dans ce cinquième et avant-dernier volet de son récit autobiographique, qui sort jeudi, Riad Sattouf raconte les années 1992-1994
  • Lui est perturbé par ce qu'il appelle le « coup d'Etat » de son père. Ses professeurs ne le trouvent pas toujours attentif en cours

PARIS: « Toi t'es un dessinateur, point »: l'auteur de bande dessinée Riad Sattouf raconte dans L'Arabe du futur 5 la naissance de sa vocation, et rend hommage aux enseignants qui ont cru en lui et qui, dit-il, « sauvent la société et la République française chaque jour ».

Il se souvient notamment d'une professeure d'arts plastiques de 3e à Rennes, qui avait perçu ses aptitudes.

« Je garde un bon souvenir de beaucoup de mes profs, même ceux qui étaient désagréables. Dans mon école syrienne, les professeurs nous apprenaient à lire et écrire, mais les enfants étaient dressés. En France, ils élevaient leurs élèves. Enseignant, c'est vraiment le métier le plus dur, le moins considéré et pourtant le plus essentiel », dit l'auteur franco-syrien.

« On ne se rend pas compte de la difficulté que c'est de se retrouver face à des collégiens, des lycéens. Ce sont eux, les profs, qui sauvent la société et la République française chaque jour », ajoute-t-il.

« Vous avez des facilités »

Dans ce cinquième et avant-dernier volet de son récit autobiographique, qui sort jeudi, Riad Sattouf raconte les années 1992-1994, où les ados écoutent Nirvana et portent les premières Adidas Torsion.

Lui est perturbé par ce qu'il appelle le « coup d'État » de son père. Ses professeurs ne le trouvent pas toujours attentif en cours.

« Certains d'entre eux pouvaient être sceptiques face à l'élève que j'étais. Ils avaient souvent raison ! Je me souviens de l'un d'eux qui me disait avec une grosse voix : Sattouf, vous avez des facilités, mais vous savez ce qui arrive à ceux qui en ont et qui ne travaillent pas ? Ils finissent par se casser la gueule », explique-t-il.

L'un des ressorts comiques est que justement, malgré son nom, l'adolescent, de mère bretonne, n'est pas perçu comme arabe. Quand il se fait agresser dans la rue par trois jeunes hommes avec « des têtes de Bretons » mais un « chef qui avait l'air, lui, d'origine arabe », il n'arrive pas à leur faire croire qu'il est syrien. Plus tard, il avoue : « Je craignais les personnes d'origine arabe. »

« Internet n'existait pas, et le monde était plus mystérieux, plus grand, qu'il ne l'est aujourd'hui. Les informations venaient du journal télévisé, de la radio, de la presse. Et quand je disais que j'étais syrien les gens ne savaient pas ce que c'était la Syrie, ni ce qui s'y passait, ni même que c'était un pays arabe », se souvient le dessinateur âgé de 42 ans.

« Jamais souffert de racisme »

Les différences semblent invisibles aux collégiens de cette époque. Et les tensions autour de l'islam n'existent pas.

« Personnellement je n'ai jamais souffert de racisme en France, je n'ai jamais été empêché dans ma progression à cause de mes origines. Cela n'allait pas au-delà des moqueries sur mon nom », souligne l'auteur.

Son engagement pour la liberté d'expression se traduit par une collaboration avec Reporters sans frontières pour son album annuel. Ces « 100 dessins pour la liberté de la presse » retracent son parcours.

« J'ai été extrêmement honoré que Reporters sans frontières me contacte pour faire cet album. Il y a les dessins, mais il y a aussi le récit d'une carrière », dit Riad Sattouf.

Selon son éditeur, « L'Arabe du futur » cumule deux millions d'exemplaires en France depuis 2014. Il a été traduit dans 22 langues... et toujours pas l'arabe.

Riad Sattouf, enfin, illustre la couverture de « 13 à table », recueil de nouvelles inédites de 13 écrivains au profit des Restos du Coeur, qui sort également jeudi.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.