Portugal: sous le feu des critiques, la ministre de la Santé démissionne

"La ministre de la Santé, Marta Temido, a présenté aujourd'hui sa démission au Premier ministre car elle considère ne plus être en mesure de conserver son poste". (AFP).
"La ministre de la Santé, Marta Temido, a présenté aujourd'hui sa démission au Premier ministre car elle considère ne plus être en mesure de conserver son poste". (AFP).
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Publié le Mardi 30 août 2022

Portugal: sous le feu des critiques, la ministre de la Santé démissionne

  • Appréciée pour sa gestion de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19, Marta Temido était devenue l'un des membres les plus populaires de l'exécutif socialiste du Premier ministre Antonio Costa
  • Dernièrement, la ministre de 48 ans était la cible de critiques acerbes de l'opposition et des représentants des soignants en raison de la difficulté des hôpitaux à assurer le fonctionnement de leurs services cet été, faute de médecins

LISBONNE : La ministre portugaise de la Santé a remis sa démission mardi sur fond de critiques liées aux dysfonctionnements de services hospitaliers ayant souffert cet été d'un manque d'effectifs, en particulier aux urgences des maternités.

Appréciée pour sa gestion de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19, Marta Temido était devenue l'un des membres les plus populaires de l'exécutif socialiste du Premier ministre Antonio Costa.

Mais, dernièrement, la ministre de 48 ans était la cible de critiques acerbes de l'opposition et des représentants des soignants en raison de la difficulté des hôpitaux à assurer le fonctionnement de leurs services cet été, faute de médecins.

La plus récente polémique est liée au décès d'une femme enceinte, une Indienne arrivée récemment au Portugal, victime d'un arrêt cardiaque lors de son transfert entre deux hôpitaux publics de Lisbonne, le service de néonatologie du premier étant débordé.

"La ministre de la Santé, Marta Temido, a présenté aujourd'hui sa démission au Premier ministre car elle considère ne plus être en mesure de conserver son poste", a indiqué son cabinet dans un communiqué laconique envoyé aux médias dans la nuit de lundi à mardi.

M. Costa a aussitôt fait savoir qu'il avait accepté son départ en la remerciant pour "tout le travail" qu'elle avait réalisé depuis son entrée au gouvernement, en octobre 2018, et "très particulièrement pendant la période exceptionnelle de lutte contre la pandémie de Covid-19".

Son remplacement ne sera "pas rapide", ont par ailleurs informé les services du Premier ministre, qui doit quitter le pays mercredi pour un déplacement de plusieurs jours au Mozambique.

Informé de "l'intention" de la ministre de mettre un terme à ses fonctions, le président de la République, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, a décidé d'attendre que le Premier ministre nomme son successeur avant de formaliser son départ, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Le principal parti d'opposition, de centre droit, a estimé que le départ de Mme Temido n'était que trop "tardif", tout en accusant M. Costa d'être le principal responsable de "la débâcle du Service national de santé".

"Changer de ministre sans changer de politique ne nous avancera à rien", a pour sa part réagi le Bloc de gauche (extrême gauche), qui ne cesse de dénoncer un manque d'investissement dans le système public de santé.

Malgré la majorité absolue remportée par les socialistes aux élections législatives anticipées de janvier, M. Costa, arrivé au pouvoir en 2015 grâce au soutien de la gauche radicale, peine à donner un nouveau souffle à son exécutif.

Outre Mme Temido, d'autres poids lourds du gouvernement ont été fragilisés ces derniers mois par des polémiques, comme le ministre chargé des  Infrastructures, Pedro Nuno Santos, ou le ministre des Finances, Fernando Medina.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.