Les messages vidéo personnalisés de stars, nouveau cadeau à la mode

Si l'entreprise a connu une phase d'expansion grâce au pic de demandes reçues au début de la pandémie de Covid-19, elle a depuis dû revoir ses ambitions à la baisse. Le fondateur de Cameo, Steven Galanis, avait ainsi annoncé sur Twitter, début mai 2022, le licenciement de 87 salariés. (AFP).
Si l'entreprise a connu une phase d'expansion grâce au pic de demandes reçues au début de la pandémie de Covid-19, elle a depuis dû revoir ses ambitions à la baisse. Le fondateur de Cameo, Steven Galanis, avait ainsi annoncé sur Twitter, début mai 2022, le licenciement de 87 salariés. (AFP).
Short Url
Publié le Mardi 30 août 2022

Les messages vidéo personnalisés de stars, nouveau cadeau à la mode

  • Prénom et date d'anniversaire du destinataire de la vidéo, type d'occasion, précision particulière: sur Cameo, les utilisateurs sont incités à personnaliser au mieux leur requête au moment de l’envoyer à l’un des 50 000 talents présents sur le site
  • En cinq ans d'activité, la plateforme se targue d'avoir permis «4 millions d'échanges avec des fans» dans le monde entier, selon son responsable de l'international, Sergio Peralta

PARIS

 

: Francky Vincent chantant "joyeux anniversaire" ou Frank Leboeuf félicitant des mariés pendant leur cérémonie... Pour quelques dizaines ou des milliers d'euros, ce type de messages personnalisés par des personnalités est à portée de clics sur des plateformes comme la pionnière américaine Cameo ou la startup française Vidoleo.

On y trouve des sportifs (Roberto Carlos, Sidney Govou), des acteurs (Véronique Genest, Samy Naceri), des seconds rôles de séries télévisées à succès comme Stranger Things ou Game of Thrones, des chanteurs ou encore différentes personnalités du petit écran.

«Ambianceur» professionnel

"Cameo a été un modèle sur certains aspects, mais l'idée nous est venue lors du premier confinement", explique à l'AFP Nicolas Poulet-Alinat, le co-fondateur de Vidoleo, née en 2021. "Il s'agissait d'un moment où les fans ne pouvaient plus assister aux événements sportifs ou musicaux de leurs idoles, nous souhaitions renouer un peu ce lien."

Sur Vidoleo comme sur Cameo, lancée en 2017, les célébrités sont libres de fixer le tarif de leur dédicace, dont le site perçoit 25%.

"L'idée est de proposer une plateforme qui convienne autant aux fans qu'aux célébrités", précise Nicolas Poulet-Alinat. Il se réjouit de compter aujourd’hui "entre 500 et 600" personnalités, pour environ "200.000 dédicaces réalisées depuis 2021", avec des vidéos à un prix moyen "compris entre 30 et 40 euros".

Francky Vincent, l'une des premières têtes d'affiche à avoir rejoint Vidoleo, confie à l'AFP être "enchanté" par cette expérience: "J'aime bien m'adresser aux gens et j'ai la tchatche, j'ai 48 ans de carrière en tant qu'ambianceur donc je suis très à l'aise pour ces vidéos. Le public est friand des messages personnalisés, notamment pour les anniversaires."

L'interprète de "Fruit de la passion" et "Alice ça glisse", qui peut recevoir entre "une à dix demandes de vidéo par jour" se dit aujourd'hui "rôdé" à l'exercice, chaque dédicace acceptée devant être réalisée sous sept jours et durer au moins vingt secondes.

2 500 euros pour Caitlyn Jenner

Prénom et date d'anniversaire du destinataire de la vidéo, type d'occasion, précision particulière: sur Cameo, les utilisateurs sont incités à personnaliser au mieux leur requête au moment de l’envoyer à l’un des 50 000 talents présents sur le site.

En cinq ans d'activité, la plateforme se targue d'avoir permis "4 millions d'échanges avec des fans" dans le monde entier, selon son responsable de l'international, Sergio Peralta.

Nombre de célébrités présentes sur le site proposent des messages personnalisés à un tarif allant de 30 à 100 euros, mais il faut en revanche débourser 2 500 euros pour Caitlyn Jenner, star de la famille Kardashian.

Si l'entreprise a connu une phase d'expansion grâce au pic de demandes reçues au début de la pandémie de Covid-19, elle a depuis dû revoir ses ambitions à la baisse. Le fondateur de Cameo, Steven Galanis, avait ainsi annoncé sur Twitter, début mai 2022, le licenciement de 87 salariés.

Moments «authentiques»

Selon Sergio Peralta, David Hasselhoff, Chuck Norris, Marquinhos, Thiago Silva mais aussi Pascal Légitimus et Pierre Bouvier comptent en ce moment parmi les stars les plus sollicitées par le public français.

Sur Vidoleo, "il n'y a pas vraiment de type de célébrité plus populaire qu'un autre, la demande dépend plutôt de l'actualité: lors des jeux Olympiques de Tokyo, Christophe Lemaitre et Patrick Montel recevaient par exemple plus de sollicitations que d'habitude. C'était aussi le cas pour Keen'V à la sortie de son nouvel album", explique Nicolas Poulet-Alinat.

Vidoleo, qui a "réalisé plus de demandes à ce stade en 2022 que sur toute l'année 2021", prévoit de déployer prochainement, comme Cameo, des appels vidéo en direct, ainsi qu'un système de discussions ("chat"), conformément à la promesse formulée par chacune des plateformes: proposer toujours plus de moments "authentiques" avec les vedettes.

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
Short Url
  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
Short Url
  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Short Url
  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.