Amnesty accuse l'Iran et la Turquie de tirer sur des Afghans cherchant à fuir leur pays

L'organisation a rencontré les proches de six hommes et d'un adolescent de 16 ans tués par les forces iraniennes de sécurité alors qu'ils essayaient de franchir la frontière iranienne, entre avril 2021 et janvier 2022 (Photo, AFP).
L'organisation a rencontré les proches de six hommes et d'un adolescent de 16 ans tués par les forces iraniennes de sécurité alors qu'ils essayaient de franchir la frontière iranienne, entre avril 2021 et janvier 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 31 août 2022

Amnesty accuse l'Iran et la Turquie de tirer sur des Afghans cherchant à fuir leur pays

  • L'enquête a été réalisée en mars en Afghanistan auprès de 74 personnes témoignant avoir été renvoyées de force
  • Selon l'ONG, les forces iraniennes «ont illégalement tué et blessé des dizaines» de personnes

PARIS: Renvois forcés, tirs illégaux, détentions arbitraires: Amnesty International dénonce l'attitude de la Turquie et de l'Iran vis-à-vis des Afghans cherchant à fuir leur pays, dans un rapport publié mercredi.

"Les forces de sécurité de l'Iran et de la Turquie ont renvoyé illégalement de force à de nombreuses reprises des Afghans tentant de franchir les frontières de ces pays afin de se mettre en sécurité, notamment en ouvrant illégalement le feu sur des hommes, des femmes et des enfants", selon ce rapport.

L'enquête a été réalisée en mars en Afghanistan auprès de 74 personnes témoignant avoir été renvoyées de force, dont 48 affirmant avoir été la cible de tirs en tentant de franchir les frontières avec l'Iran ou la Turquie.

Selon l'ONG, les forces iraniennes "ont illégalement tué et blessé des dizaines" de personnes, notamment en ouvrant le feu sur des voitures surchargées. "Les garde-frontières turcs ont également utilisé de manière illégale des balles réelles", selon la chercheuse d'Amnesty Marie Forestier, citée dans le rapport.

L'organisation a rencontré les proches de six hommes et d'un adolescent de 16 ans tués par les forces iraniennes de sécurité alors qu'ils essayaient de franchir la frontière iranienne, entre avril 2021 et janvier 2022. En tout, l'organisation a recensé 11 homicides imputés aux forces iraniennes de sécurité.

Selon Amnesty International, ces dernières ont tiré sur des personnes qui étaient en train d'escalader les murs frontaliers, de se glisser sous des clôtures ou de s'éloigner de la frontière à pied ou en voiture, en direction du territoire iranien.

Nombre de ceux ayant réussi à franchir la frontière avec les deux pays ont subi des tortures et détentions arbitraires en Turquie ou en Iran, avant d'être renvoyés de force en Afghanistan, selon l'ONG.

"Nous demandons aux autorités turques et iraniennes de mettre immédiatement fin à l'ensemble des expulsions et renvois illégaux, et de garantir un passage sécurisé et l'accès à des procédures d'asile" aux Afghans en quête de protection, exhorte Amnesty.

L'ONG demande également à la communauté internationale de soutenir financièrement les pays accueillant des réfugiés afghans, dont l'Iran et la Turquie.

Des centaines de milliers d'Afghans ont fui le pays depuis la prise du pouvoir par les talibans en août 2021, rappelle Amnesty.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com