ISLAMABAD : L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a obtenu mercredi un délai supplémentaire d'une semaine en vue de répondre aux accusations d'outrage à la justice portées contre lui pour avoir critiqué un magistrat, ont annoncé des responsables de son parti.
Ces accusations constituent un nouveau rebondissement dans les mois de querelles politiques qui ont suivi le renversement en avril d'Imran Khan par un vote de défiance au Parlement.
Les dernières allégations en date font suite à un discours dans lequel il a critiqué le magistrat à l'origine du maintien en garde à vue d'un cadre de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), affirmant aussi que celui-ci avait été torturé.
Mercredi, un responsable du PTI a déclaré qu'Imran Khan s'était vu accorder une semaine de plus pour donner une nouvelle réponse au tribunal après qu'une première eut été rejetée et que l'affaire serait à nouveau examinée le 8 septembre, ce que confirme une ordonnance du tribunal consultée par l'AFP.
L'ex-chef du gouvernement doit également comparaître, jeudi, devant un tribunal chargé de juger les actes de terrorisme pour une accusation connexe à la suite de laquelle il a été libéré sous caution.
Malgré son éviction, Imran Khan conserve un large soutien dans la population, organisant des rassemblements de masse pour dénoncer le gouvernement du Premier ministre Shehbaz Sharif et ayant remporté des succès aux récentes élections provinciales partielles.
Les Pakistanais sont habitués au fait que les personnes au pouvoir utilisent la police et les tribunaux pour étouffer leurs opposants politiques et le chef du gouvernement Sharif lui-même fait l'objet de plusieurs poursuites judiciaires déclenchées lorsqu'il était dans l'opposition.
Cette crise politique survient à un moment où le Pakistan est confronté à des inondations dévastatrices causées par des pluies de mousson record qui ont laissé un tiers de son territoire sous l'eau et touché plus de 33 millions de personnes.