Les restrictions israéliennes aggravent les souffrances des patients palestiniens

Une salle de l'hôpital de l'amitié turco-palestinienne dans la ville de Gaza, le 22 avril 2021. (AFP)
Une salle de l'hôpital de l'amitié turco-palestinienne dans la ville de Gaza, le 22 avril 2021. (AFP)
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Publié le Jeudi 01 septembre 2022

Les restrictions israéliennes aggravent les souffrances des patients palestiniens

  • Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a accusé Israël d'empêcher environ 50% des patients de la bande de Gaza de recevoir un traitement
  • Le ministère accuse également Israël d'empêcher l'entrée de vingt et un appareils d’imagerie dans les hôpitaux de la bande de Gaza

GAZA CITY: Pendant des années, les patients de la bande de Gaza se sont plaints du manque de services médicaux et de traitements, une situation liée aux restrictions israéliennes et à la bureaucratie médicale.
Mahmoud et sa femme, Rahma, semblent fatigués. Ils sont en train d’attendre devant la fenêtre du service d'orientation de l'Autorité palestinienne afin de compléter la procédure pour le traitement de Rahma à l'hôpital Augusta Victoria de Jérusalem.
Rahma souffre d’une leucémie depuis trois ans et elle suit une chimiothérapie à Jérusalem. Toutefois, à chaque fois qu'elle se rend à l'hôpital, elle doit préparer de nouveaux papiers et soumettre un permis de voyage à la partie israélienne afin d'être admise dans l’établissement.
«Depuis trois ans, je suis malade, et mon mari et moi avons dû subir des procédures bureaucratiques pour que je suive le traitement», soupire Rahma Saïd, 43 ans, mère de trois enfants.
«Cela ne suffit-il pas que nous souffrions d'une maladie grave? Souvent, il n'y a pas de médicaments à Gaza, et je dois me rendre à l'hôpital de Jérusalem, loin de mon mari et de ma famille», ajoute-t-elle à Arab News.
Elle a accompagné sa mère à l'hôpital parce que son mari n’a pas obtenu un permis israélien pour passer de Gaza à Jérusalem, confie-t-elle. Parfois, elle est contrainte de s'y rendre seule.
Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a accusé Israël d'empêcher environ 50% des patients de la bande de Gaza d’être soignés.
Lors d'une conférence de presse tenue par le ministère de la Santé devant le passage d'Erez, qui sépare Gaza d'Israël, les responsables ont déclaré que la poursuite du blocus israélien avait «privé les patients de la bande de Gaza de leur droit au traitement en raison d'une pénurie de 40% des médicaments essentiels, de 32% des consommables médicaux et de 60% des matériels de laboratoire et de banque du sang».
Ils ont ajouté que 1 922 patients n'ont pas pu se rendre à temps dans les hôpitaux spécialisés de Cisjordanie, de Jérusalem et d'Israël «en raison des tergiversations de l'occupation israélienne et de permis non délivrés».
La conférence de presse a mis en avant le fait que 371 patients avaient quitté la bande de Gaza pour se faire soigner sans être accompagnés, un record depuis avril dernier. Certains de ces malades ont perdu la vie seuls dans des conditions inhumaines.
Les patients palestiniens atteints de cancer subissent également des retards de plusieurs mois pour obtenir les permis israéliens nécessaires, ce qui a entraîné le décès d'un certain nombre d'entre eux depuis le début de l'année, ont déclaré les responsables.
Un patient palestinien de la bande de Gaza doit obtenir une recommandation médicale de l'Autorité palestinienne pour être traité dans des hôpitaux de Cisjordanie, d'Israël et parfois d'Égypte et de Jordanie. Ils ont également besoin d'un permis israélien pour emprunter le passage d'Erez.
Le ministère de la Santé a organisé une marche en ambulance de l'hôpital indonésien, dans le nord de Gaza, vers le passage d'Erez, avant de tenir une conférence de presse destinée à faire connaître la campagne intitulée «Sauvez les patients de Gaza».
Le ministère accuse Israël d'empêcher l'entrée de vingt et un appareils d’imagerie dans les hôpitaux de la bande de Gaza et des pièces de rechange nécessaires pour réparer quatre-vingt-sept équipements médicaux endommagés, dont douze appareils de radiodiagnostic.
La conférence de presse a appelé «les institutions internationales, humanitaires et des droits de l'homme à faire pression, aujourd'hui plus que jamais, sur l'occupation israélienne pour mettre fin au siège de Gaza».
Rahma espère obtenir son permis pour se rendre à Jérusalem dès que possible afin de terminer son traitement et de retourner auprès de son mari et de ses enfants à Gaza.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.