Italie: Salvini crée la polémique en contestant les sanctions contre la Russie

Matteo Salvini, le chef du parti italien Lega (Photo, AFP).
Matteo Salvini, le chef du parti italien Lega (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 04 septembre 2022

Italie: Salvini crée la polémique en contestant les sanctions contre la Russie

  • Les liens entre Matteo Salvini et Moscou ont suscité des inquiétudes en Italie
  • Ce sont des déclarations «irresponsables» qui «risquent de causer de très graves dommages à l'Italie»

CERNOBBIO, Italie: Matteo Salvini, le dirigeant du parti italien d'extrême droite de la Ligue, a créé la polémique dimanche en mettant en doute l'efficacité des sanctions européennes prises à l'encontre de la Russie pour sanctionner l'invasion de l'Ukraine.

"Plusieurs mois se sont écoulés et les gens paient leurs factures deux fois, voire quatre fois plus, et après sept mois, la guerre continue et les coffres de la Fédération de Russie se remplissent d'argent", a-t-il déclaré à la radio RTL.

"Nous avons besoin d'un bouclier européen" pour protéger entreprises et familles, comme lors de la pandémie de Covid, a-t-il réclamé dans la foulée lors d'un débat organisé dans le cadre du Forum économique The European House - Ambrosetti à Cernobbio, dans le nord de l'Italie.

"Si nous voulons aller de l'avant avec les sanctions, faisons-le, nous voulons protéger l'Ukraine, mais je ne voudrais pas qu'au lieu de nuire aux sanctionnés, nous nous nuisions à nous-mêmes", a-t-il nuancé.

"Les sanctions fonctionnent-elles? Non. A ce jour, ceux qui ont été sanctionnés sont gagnants, tandis que ceux qui ont mis en place les sanctions sont à genoux", avait-il tweeté la veille.

"De toute évidence, quelqu'un en Europe fait un mauvais calcul: il est essentiel de repenser la stratégie pour sauver les emplois et les entreprises en Italie", a-t-il lancé.

Enrico Letta, chef du Parti démocrate (PD), l'un de ses principaux adversaires dans la campagne en cours pour les législatives du 25 septembre, a aussitôt riposté dans un tweet: "Je crois que Poutine ne l'aurait pas dit mieux".

«Propagande de Poutine»

Ce sont des déclarations "irresponsables" qui "risquent de causer de très graves dommages à l'Italie, à notre fiabilité et à notre rôle en Europe", a-t-il asséné devant la presse en marge du forum organisé sur les rives du Lac de Côme.

"Quand j'entends Salvini parler de sanctions, j'ai l'impression d'écouter la propagande de Poutine. Je suis inquiète pour un pays comme l'Italie qui fait des clins d'œil à la Russie", a réagi la ministre pour le Sud, Mara Carfagna, qui a quitté le parti conservateur Forza Italia de Silvio Berlusconi pour protester contre son rôle dans la chute du gouvernement de Mario Draghi.

Les liens entre Matteo Salvini et Moscou ont suscité des inquiétudes en Italie, en particulier depuis l'invasion de l'Ukraine, au risque de gêner son parti et ses alliés de Forza Italia et Fratelli d'Italia (post-fasciste) dans la campagne électorale.

A l'inverse, Giorgia Meloni, sa partenaire de coalition et cheffe de Fratelli d'Italia, qui caracole en tête des sondages, a pris des positions claires en faveur du soutien à l'Ukraine, des sanctions et de l'envoi d'armes à Kiev.

"Si l'Italie n'envoyait plus d'armes ou ne participait plus aux sanctions, que ferait l'Occident? Rien, il continuerait à les envoyer", a-t-elle estimé à Cernobbio devant un parterre d'entrepreneurs et représentants de la finance internationale.

"Si l'Italie lâche ses allies, pour l'Ukraine rien ne change, pour nous beaucoup. Une nation sérieuse qui veut défendre ses intérêts doit avoir une posture crédible", a-t-elle fait valoir.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."