Rentrée littéraire en France: père immigré, enfant écrivain

Celui de Mehtap Teke n'était plus de ce monde à la sortie en août du roman de sa fille, intitulé "Petite, je disais que je voulais me marier avec toi" (Photo: Editions Viviane Hamy).
Celui de Mehtap Teke n'était plus de ce monde à la sortie en août du roman de sa fille, intitulé "Petite, je disais que je voulais me marier avec toi" (Photo: Editions Viviane Hamy).
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Publié le Dimanche 04 septembre 2022

Rentrée littéraire en France: père immigré, enfant écrivain

  • Né Hamid Aït-Taleb, le romancier a changé d'état civil entre ses premier et deuxième romans
  • Ce portrait nuancé d'un Kabyle arrivé en Normandie en 1962 et décédé en 2020 est un hommage à ses pairs

PARIS: Tout laisser derrière soi, arriver en Europe en bas de l'échelle sociale et devenir des personnages de romans: des pères d'écrivains sont protagonistes de la rentrée littéraire en France, sans se concevoir du tout comme des héros.

Le père de Xavier Le Clerc est désigné sur la couverture d'un roman paru le 1er septembre aux éditions Gallimard comme "Un homme sans titre". Sur le bandeau, on voit cet Algérien, Mohand-Saïd Aït-Taleb, porter la cravate.

"Il était digne. Il allait à l'usine habillé comme ça! Bien sûr, il devait se changer mais c'est l'image que je garde de lui", témoigne son fils.

Né Hamid Aït-Taleb, le romancier a changé d'état civil entre ses premier et deuxième romans. Il travaille comme consultant en recrutement dans le secteur du luxe à Londres, très loin de la banlieue de Caen en Normandie (ouest de la France) où il a grandi et de la misère d'une campagne qu'a dénoncée Albert Camus à ses débuts dans le journalisme, et fuie son père.

Ce portrait nuancé d'un Kabyle arrivé en Normandie en 1962 et décédé en 2020 est un hommage à ses pairs. Pour le bien d'autres, de ceux restés au pays, puis de leurs enfants, ils ont travaillé sans renâcler.

"J'en parle dans le livre: il ne s'est jamais rebellé. Ils étaient formatés pour raser les murs", dit son fils.

«Jamais rien raconté»

Le père de Fanta Dramé aussi a longtemps vécu avec la peur d'être renvoyé au "bled", avant d'obtenir un titre de séjour en règle.

Il a narré tardivement son voyage clandestin en 1975 depuis un village du sud de la Mauritanie, Ajar, jusqu'à Paris, à sa fille, jeune professeure de collège à Pantin, à côté de la capitale française.

Cela donne "Ajar-Paris", publié en août aux éditions Plon. "Il ne nous avait jamais rien raconté, à nous ses enfants. Et je pense que je l'ai convaincu parce qu'il ne me prenait pas au sérieux, il ne pensait pas que j'irais jusqu'au bout", dit-elle à l'AFP.

Ce père qui, après une carrière d'éboueur, "culturellement est toujours un Mauritanien" et parle soninké, ne lira pas ce premier roman. "Il a trop de difficultés avec le français", explique la romancière.

C'est pourtant cette matière qu'elle enseigne. "En faculté de lettres, on nourrit ce fantasme d'être publié. J'en avais envie. Mais je ne me doutais pas que l'histoire de nos pères intéresserait tant de monde", s'étonne-t-elle.

«L'argent qui t'a dominé»

Celui de Mehtap Teke n'était plus de ce monde à la sortie en août du roman de sa fille, intitulé "Petite, je disais que je voulais me marier avec toi" (éditions Viviane Hamy).

Kurde de Turquie, il aurait rêvé de pousser ses études. Son père le voyait récolter du coton, à l'instar de toute sa lignée. Il est parti pour la Belgique, pour devenir ouvrier dans le bâtiment à Charleroi.

"Il était très fier quand il a vu que mon livre allait être édité, lui qui avait quitté un milieu très pauvre", rapporte l'autrice, interrogée par visioconférence à Dubaï, où elle travaille dans la communication.

À son arrivée dans une ville industrielle en crise, en 1974, raconte l'autrice, "il faisait profil bas. Il voulait envoyer de l'argent à sa famille, et il ne comptait pas sur la chance, ni pour lui, ni pour nous. Il nous a poussés à avoir de l'ambition. Et moi, j'ai toujours voulu écrire. Je me suis lancée".

Le roman est parvenu à son éditrice par voie postale. Au milieu du texte, la jeune femme confie à ce père: "Tu sais, je déteste l'argent qui t'a dominé. Je le hais davantage depuis que j'en ai".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com