La cuisine saoudienne en vue au festival de la gastronomie de Paris

Paris a accueilli ce week-end l'un des plus grands événements gastronomiques, qui s'est déroulé du 1er au 4 septembre. (Photo fournie).
Paris a accueilli ce week-end l'un des plus grands événements gastronomiques, qui s'est déroulé du 1er au 4 septembre. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 05 septembre 2022

La cuisine saoudienne en vue au festival de la gastronomie de Paris

  • Au pied de la Tour Eiffel, le Royaume a installé sept pavillons, ce qui en fait l'un des plus grands participants à l'événement – pour accueillir les visiteurs, leur permettre d’assister à des séances de cuisine en direct
  • «Nous avons sept pavillons saoudiens afin de faire connaitre toutes les régions et la diversité de nos offres culturelles», selon Mayada Badr

PARIS: Si vous pensez que la cuisine saoudienne n'est connue que pour la kabsa, détrompez-vous, la Tour Eiffel en est témoin!

Paris a accueilli ce week-end l'un des plus grands événements gastronomiques, qui s'est déroulé du 1er au 4 septembre.

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(Photo fournie)

Quatre jours de convivialité ont ponctué la cinquième édition du Village International de la Gastronomie avec des cuisines et des cultures populaires de plus de 50 pays. Cette année, le chef étoilé Guy Savoy a parrainé le village.

Tout cela est très familier pour la directrice générale de la Commission saoudienne des arts culinaires, Mayada Badr, qui y a participé en 2016 en tant que chef.

«J'ai réalisé comment le simple fait de partager un repas avec quelqu'un peut changer la perception d'un pays grâce à la gastronomie. C'est honnêtement un soft power extraordinaire», a-t-elle confié à Arab News.

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La directrice générale de la Commission saoudienne des arts culinaires, Mayada Badr (Photo fournie)

Au pied de la Tour Eiffel, le Royaume a installé sept pavillons, ce qui en fait l'un des plus grands participants à l'événement – pour accueillir les visiteurs, leur permettre d’assister à des séances de cuisine en direct, profiter de la musique et des spectacles traditionnels, et déguster des plats authentiques et du café saoudien.

«Nous avons sept pavillons saoudiens afin de faire connaitre toutes les régions et la diversité de nos offres culturelles» a déclaré Badr, ajoutant que l'on peut gouter aux cinq cafés saoudiens régionaux avec une variété de dates.

Elle a souligné que l'année 2022 a été consacrée «Année du café saoudien» par le ministère de la Culture du Royaume.

À côté du pavillon du café, un espace dédié aux dattes proposait des desserts à base du même fruit tels que le qishd et le mehalla.

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Vue des pavillons (Photo fournie)

Deux pavillons étaient consacrés aux dattes saoudiennes, ce qui a permis de présenter aux festivaliers le riche patrimoine du Royaume et de mettre en évidence la grande variété de dattes qui poussent dans le pays.

Selon Badr, les gens pensent que l'Arabie saoudite n'est que désert, mais après avoir visité les pavillons, ils comprennent que le Royaume recèle des plantations de café et cultive des mangues et des bananes.

En plus du pavillon de l'artisanat, des tentes culinaires proposaient l'arôme savoureux du jarish, du mutabbaq à la banane, du mandi et du markouk végétal.

Les chefs saoudiens ont fait découvrir des plats traditionnels appétissants que l'on peut trouver dans les foyers saoudiens, apportant ainsi une partie du Royaume au cœur même de Paris.

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(Photo fournie)

Lorsqu'on lui a demandé ce qu'était le jarish, le chef Carly a répondu à un visiteur: «C'est un plat traditionnel de grand-mère saoudienne. Il ressemble en quelque sorte au risotto, mais au lieu du riz, nous utilisons du blé concassé. Il peut être fait avec du poulet ou avec des tomates pour une option végétarienne.»

Après un bon repas, l'heure était venue de déguster quelques douceurs. Dans un autre pavillon, le chef Omar Mulla était occupé à préparer les luqaimat, magshush et masoub les plus appréciés d'Arabie saoudite.

Tout en préparant des sucreries, il a expliqué à Arab News que les luqaimat, qui se traduisent par «petites bouchées», sont des petites boulettes frites avec du sirop de sucre et de la cardamome, croustillantes à l'extérieur et moelleuses à l'intérieur.

Le masoub est un plat sucré célèbre dans le Hedjaz, composé de pain saj, de banane, de miel et d'ashta. Le maghough vient de Hail, où il est fait avec du pain et de la mélasse de dattes.

Interrogée sur les projets futurs, Badr a indiqué qu'un protocole d'accord avait été signé avec Le Cordon Bleu pour ouvrir prochainement une école culinaire à Riyad.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.