Deux employés de l'ambassade russe et quatre Afghans tués dans un attentat à Kaboul

Un combattant taliban monte la garde à la veille du premier anniversaire de la fin de la guerre avec les forces étrangères dirigées par les États-Unis, au sommet de la colline de Wazir Akbar Khan avec l'ambassade américaine vue en arrière-plan à Kaboul le 30 août 2022. (Photo d'illustration Wakil KOHSAR / AFP)
Un combattant taliban monte la garde à la veille du premier anniversaire de la fin de la guerre avec les forces étrangères dirigées par les États-Unis, au sommet de la colline de Wazir Akbar Khan avec l'ambassade américaine vue en arrière-plan à Kaboul le 30 août 2022. (Photo d'illustration Wakil KOHSAR / AFP)
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Publié le Lundi 05 septembre 2022

Deux employés de l'ambassade russe et quatre Afghans tués dans un attentat à Kaboul

  • Un kamikaze a été abattu par des gardes talibans à l'ambassade de Russie «avant d'avoir pu atteindre sa cible»
  • Comme lors des récentes attaques que les talibans ont tenté de minimiser, un important dispositif de sécurité a rapidement bouclé la zone et empêché les médias de filmer à proximité

KABOUL : Deux employés de l'ambassade russe à Kaboul et quatre Afghans ont été tués lundi dans un attentat suicide aux abords du bâtiment, première attaque contre une représentation diplomatique depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021.

"A 10h50 heures locales (06H20 GMT), à proximité immédiate de l'ambassade russe à Kaboul, un combattant non-identifié a déclenché un engin explosif. Deux employés de la mission diplomatique ont été tués dans l'attaque", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.

Le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, Abdul Nafy Takor, a confirmé dans un tweet la mort des deux employés de l'ambassade russe et ajouté que "quatre compatriotes civils" avaient été tués et "plusieurs autres blessés".

Un kamikaze a été abattu par des gardes talibans à l'ambassade de Russie "avant d'avoir pu atteindre sa cible", avait-il expliqué plus tôt à l'AFP.

Comme lors des récentes attaques que les talibans ont tenté de minimiser, un important dispositif de sécurité a rapidement bouclé la zone et empêché les médias de filmer à proximité.

Aucun groupe n'a pour l'instant revendiqué l'attaque.

"On parle là d'un attentat terroriste. C'est inacceptable", a rapidement condamné le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Des mesures immédiates ont été prises pour renforcer la sécurité autour de l'ambassade, située sur l'une des principales routes de Kaboul menant à l'ancien Parlement, a indiqué à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

«Faiblesse» du renseignement

"Les moyens des services de renseignement et de contre-espionnage afghans ont été utilisés", a ajouté M. Lavrov, appelant à punir les auteurs de l'attaque "dès que possible".

Le ministère afghan des Affaires étrangères a de son côté précisé qu'une enquête avait été ouverte. Les autorités "ne permettront pas aux ennemis de saboter les relations entre les deux pays par des actions aussi négatives", a-t-il ajouté.

La Russie est l'un des rares pays à avoir maintenu son ambassade ouverte après la reprise du pouvoir par les talibans en août 2021, sans toutefois avoir reconnu leur gouvernement.

L'attaque de lundi montre la "faiblesse du gouvernement en matière de collecte de renseignements", selon l'analyste afghan spécialisé dans la sécurité, Hekmatullah Hekmat, interrogé par l'AFP.

"Le gouvernement a la responsabilité d'assurer la sécurité des missions étrangères. S'il ne peut pas empêcher de telles attaques au cœur de Kaboul, alors il ne peut pas assurer la sécurité dans les campagnes", a-t-il estimé.

La mission des Nations unies en Afghanistan, qui a condamné l'attaque, a souligné dans un tweet "la nécessité pour les autorités de prendre des mesures pour assurer la sécurité de la population et des missions diplomatiques".

La violence a largement diminué depuis le retour au pouvoir des talibans l'année dernière, mais plusieurs attentats à la bombe - visant notamment des communautés minoritaires - ont secoué le pays ces derniers mois, dont beaucoup ont été revendiqués par le groupe jihadiste État islamique (EI).

Série d'attentats de l'EI

Vendredi, une énorme explosion a secoué l'une des plus grandes mosquées d'Hérat, dans l'ouest de l'Afghanistan, tuant 18 personnes dont son influent imam, Mujib ur Rahman Ansari.

L'imam, qui avait appelé à la décapitation de ceux qui commettraient le moindre "acte" contre le gouvernement, est le deuxième religieux pro-taliban à être tué dans une explosion en moins d'un mois, après l'attentat suicide du 11 août visant Rahimullah Haqqani dans sa madrassa à Kaboul.

Plusieurs mosquées du pays ont été prises pour cible cette année, certaines dans des attaques revendiquées par l'EI.

Une série d'attentats à la bombe a surtout frappé le pays fin avril, pendant le mois sacré de ramadan, et fin mai, dans lesquels des dizaines de personnes ont trouvé la mort.

L'EI a principalement visé des communautés minoritaires telles que les chiites, les soufis et les sikhs, mais s'en est aussi pris aux talibans.

Les responsables talibans assurent régulièrement qu'ils maîtrisent la sécurité dans le pays. Les spécialistes considèrent pourtant que l'EI, un autre groupe sunnite mais avec lequel ils entretiennent une profonde inimitié et des divergences idéologiques, reste la principale menace à leur régime.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.