Daech pourrait se servir des NFT pour faire de la propagande, alertent les experts

Daech pourrait se tourner vers le marché des jetons non fongibles (NFT) pour diffuser sa propagande (Photo, Shutterstock/AFP).
Daech pourrait se tourner vers le marché des jetons non fongibles (NFT) pour diffuser sa propagande (Photo, Shutterstock/AFP).
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Publié le Mardi 06 septembre 2022

Daech pourrait se servir des NFT pour faire de la propagande, alertent les experts

  • Les experts craignent que la technologie ne soit exploitée par Daech pour diffuser des messages terroristes
  • Les nouvelles technologies comme les NFT et la blockchain ont suscité de nombreuses critiques en raison de leur faible niveau de sécurité

LONDRES: Selon les experts du terrorisme et du renseignement, Daech pourrait se tourner vers le marché des jetons non fongibles (NFT) pour diffuser sa propagande. Cette mise en garde est survenue après qu'une annonce numérique félicitant le groupe terroriste d'avoir attaqué un convoi de talibans a été détectée sur plusieurs plateformes NFT.

La nouvelle a été reçue avec grande inquiétude. En effet, les experts craignent, en raison de la nature de la blockchain, que la technologie ne soit exploitée par Daech pour diffuser des messages terroristes.

D'après les analystes du renseignement, le NFT pourrait indiquer que Daech ainsi que d'autres organisations terroristes adoptent la technologie blockchain pour éviter les sanctions et générer des liquidités pour leurs entreprises.

«Depuis que j'ai remarqué, en 2016, que des efforts étaient déployés dans l'espace des crypto-monnaies pour permettre la publication de contenus médiatiques sur les blockchains, j'ai eu l'impression que les groupes terroristes finiraient par utiliser cette capacité pour publier des messages», a révélé Yaya Fanusie, ancien analyste économique et antiterroriste à la CIA, à Arab News. «Ce n'était qu'une question de temps».

Les NFT sont des articles numériques qui appartiennent à la personne qui les achète, et dont l'enregistrement de l'achat est conservé dans un grand livre public inaltérable, la blockchain. Même si les transactions peuvent être retracées, elles ont la particularité d'être irréversibles et les personnes qui les échangent utilisent souvent des pseudonymes.

Le NFT en question, «IS-NEWS #01», a d'abord été découvert par Raphael Gluck, cofondateur de Jihadoscope, une société qui surveille l'activité des djihadistes sur le web et les réseaux sociaux, et qui a trouvé le NFT sur des comptes de réseaux sociaux pro-ISIS.

«IS-NEWS #01» a été créé par un partisan du groupe et comporte un message dans lequel les militants islamiques basés en Afghanistan sont félicités pour l'attaque qu'ils ont menée contre une position des talibans à Kaboul.

Ce partisan a créé deux autres NFT, dont l'un montre un technicien portant une combinaison de laboratoire et un masque à gaz qui, selon les experts, pourrait être un combattant de Daech expliquant à des étudiants comment fabriquer des explosifs.

Les responsables des services de renseignement américains estiment qu'il s'agit d'une «expérience visant à tester une nouvelle stratégie d'approche et de financement pour Daech». Par ailleurs, les analystes pensent que les trois NFT sont une tentative des partisans de Daech de voir si les marchés des NFT interdiraient ou limiteraient la disponibilité du contenu.

«Il s'agit bien d'une expérience... pour trouver des moyens de rendre le contenu indestructible», dit Gluck.

Bien qu'ils ne soient pas disponibles à l'achat, les trois jetons numériques ont été affichés sur plusieurs plateformes NFT, dont Rarible et OpenSea, et en ont ensuite été retirés.

La place de marché OpenSea a immédiatement retiré les objets de collection numériques et fermé le compte du créateur. La société a ensuite publié une déclaration indiquant que la plateforme avait une «politique de tolérance zéro vis-à-vis de l'incitation à la haine et à la violence».

Toutefois, les NFT sont toujours disponibles sur une plateforme appelée IPFS, un réseau pair-à-pair conçu pour stocker et récupérer des données sur Internet, ce qui rend presque impossible leur élimination totale du réseau.

«Personne ne peut rien faire pour détruire ces NFT», indique Mario Cosby, analyste de blockchain. «Ils sont à l'abri de la censure».

Les organisations militantes de la région ont eu du mal à maintenir une source de revenu fiable. Cela les a donc incitées à axer leurs opérations sur la diffusion de fausses informations et de campagnes sur Internet pour stimuler leurs efforts de collecte de fonds.

Les nouvelles technologies comme les NFT et la blockchain ont suscité de nombreuses critiques en raison de leur faible niveau de sécurité. Les experts ont déjà fait part de leur inquiétude quant à l'utilisation potentielle de ces technologies par des organisations terroristes et d'autres groupes criminels.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.