Sibyle Veil, PDG de Radio France, candidate à un deuxième mandat

Cette photo d'archive prise le 19 janvier 2022 montre la PDG de Radio France, Sibyle Veil, posant lors d'une séance de photos à Paris. (AFP).
Cette photo d'archive prise le 19 janvier 2022 montre la PDG de Radio France, Sibyle Veil, posant lors d'une séance de photos à Paris. (AFP).
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Publié le Mardi 06 septembre 2022

Sibyle Veil, PDG de Radio France, candidate à un deuxième mandat

  • L'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, auditionnera les candidats en novembre avant de nommer l'un d'entre eux au plus tard le 16 janvier. A ce jour, Sibyle Veil est la seule candidate déclarée
  • La décision de Mme Veil, première femme présidente de Radio France depuis Michèle Cotta en 1981, survient dans un contexte trouble pour l'audiovisuel public, confronté à la suppression de la redevance

PARIS : L'annonce était attendue: Sibyle Veil, PDG de Radio France depuis avril 2018, brigue un deuxième mandat, dans un contexte financier trouble pour l'audiovisuel public confronté à la suppression de la redevance.

La présidente de Radio France, qui aura 45 ans fin septembre, a annoncé mardi à ses équipes être candidate à un nouveau mandat.

"J'aime cette maison, j'ai de vraies convictions stratégiques que je porte depuis quatre ans avec toute une équipe autour de moi" et qui "se sont transformées en actions" puis "en succès", a-t-elle ensuite déclaré à l'AFP.

L'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, auditionnera les candidats en novembre avant de nommer l'un d'entre eux au plus tard le 16 janvier. A ce jour, Sibyle Veil est la seule candidate déclarée.

La décision de Mme Veil, première femme présidente de Radio France depuis Michèle Cotta en 1981, survient dans un contexte trouble pour l'audiovisuel public, confronté à la suppression de la redevance, qui lui apportait l'essentiel de son financement soit 3,2 milliards d'euros sur un total de 3,8 milliards d'euros.

«Réussites majeures»

Fin juin dans le Figaro, Mme Veil s'était opposée à l'idée d'une grande fusion dans l'audiovisuel public et avait dit vouloir connaître les projets de l'État avant de postuler à un deuxième mandat.

Elle a finalement tranché sans avoir une nouvelle feuille de route définie, l'Etat ayant décidé de prolonger pour une année supplémentaire les contrats d'objectifs et de moyens (COM) des groupes de l'audiovisuel public, en vue d'un grand débat sur son organisation et son financement.

"Le cadre pour l'audiovisuel public des cinq prochaines années n'est pas connu mais je pense que c'est important que ce soit quelqu'un qui connaisse Radio France, la spécificité de notre secteur, de ce média audio, qui puisse porter (sa) voix dans ce débat" à venir, a-t-elle dit à l'AFP.

Audiences record, accélération de la stratégie numérique et démocratisation de la culture sont les trois "réussites majeures" de Radio France entre 2018 et 2021, relevait l'Arcom fin juillet.

"Radio France est parvenue en 2021 à installer trois de ses radios parmi les dix stations ayant la plus forte part d'audience", France Inter s'affichant depuis 2020 comme la radio la plus écoutée de France, soulignait l'Arcom.

Autre point fort: "la démocratisation de la culture, particulièrement pour les jeunes publics", saluait le régulateur.

Ce dernier notait également que Radio France avait réussi à faire évoluer sa stratégie numérique pour répondre à l'évolution des usages, près de la moitié de la consommation d'audio s'effectuant désormais par internet.

Le régulateur invitait toutefois la direction du groupe radiophonique à plus de coopération avec le reste de l'audiovisuel public, notamment France Télévisions.

«Au bout du rouleau»

"Il y a des réussites mais elles ne reposent que sur l'investissement des personnels, au-delà même du cadre légal" selon une expertise rendue au début de l'année, tempère auprès de l'AFP Matthieu Darriet, du syndicat SNJ-Radio France, en pointant "un problème sur le bilan social".

"Les gens à France Bleu en région sont au bout du rouleau", souligne le syndicaliste, se référant à ce rapport commandité par les représentants du personnel.

Au cours de son premier mandat, Sibyle Veil s'est attelée à réduire les coûts au sein de la Maison Ronde en déployant notamment un vaste plan de suppressions de postes. Cela a entraîné un mouvement de grève historique déclenché en novembre 2019, finalement suspendu en mars 2020 avec l'apparition de la crise sanitaire.

La PDG a néanmoins prévenu mi-juillet les députés qu'"une nouvelle réduction de nos crédits, si elle devait avoir lieu, serait aujourd'hui vécue comme une contre-prime à l'effort".

Sibyle Veil, issue de la même promotion à l'ENA qu'Emmanuel Macron, a été conseillère de Nicolas Sarkozy à l'Élysée, puis directrice de la transformation à l'AP-HP, avant d'entrer en 2015 à Radio France, comme directrice déléguée en charge des opérations et des finances.

Pour 2022/2023, jeunesse et environnement sont les deux principaux cap fixés pour Radio France par sa présidente, selon les grandes orientations dévoilées fin août.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com