Le second suspect des attaques meurtrières au Canada toujours introuvable

Des fleurs ont été déposées devant la maison de l'une des victimes poignardées à Weldon, Saskatchewan, Canada, le 6 septembre (Photo, AFP).
Des fleurs ont été déposées devant la maison de l'une des victimes poignardées à Weldon, Saskatchewan, Canada, le 6 septembre (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 07 septembre 2022

Le second suspect des attaques meurtrières au Canada toujours introuvable

  • Les meurtres ont touché d'abord cette communauté autochtone à James Smith Cree Nation, puis la ville voisine de Weldon, dans la Saskatchewan
  • Darryl Burns, dont la soeur a été tuée dimanche et qui connaissait les deux suspects, a expliqué aux médias locaux que les frères étaient des «produits des pensionnats»

JAMES SMITH CREE NATION, Canada: Le second suspect des attaques de dimanche au Canada était toujours introuvable mardi soir malgré la mobilisation de centaines de policiers et une intensification de la traque dans la communauté autochtone frappée par le drame.

Le village épicentre des agressions, qui ont fait 10 morts et 18 blessés, est resté en alerte plusieurs heures mardi, avec le déploiement de nombreuses forces de l'ordre qui pensaient que le suspect pouvait se trouver sur les lieux.

Les journalistes de l'AFP sur place ont vu de nombreux véhicules de police et un hélicoptère survoler la zone, complètement interdite d'accès. Mais quelques heures plus tard, l'alerte a été levée.

La police est à la recherche de Myles Sanderson, soupçonné, avec son frère Damien Sanderson, d'être responsable des attaques à l'arme blanche de dimanche, dont le motif reste obscur.

Alors que Myles Sanderson, 32 ans, est toujours introuvable, la police a demandé mardi aux habitants de rester "prudents" car il est "armé et dangereux".

En fin de journée mardi, Evan Bray, le chef de la police de Regina, la capitale de la province, a expliqué que la traque n'était plus ciblée sur une ville en particulier mais s'était maintenant "étendue à toute la province".

Connu des services de police et de la justice pour des faits de violence, ce suspect, qui pourrait lui-même être blessé, était déjà recherché depuis mai dernier pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire.

Le ministre canadien de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a déclaré à la presse mardi soir qu'une "enquête" serait ouverte concernant la décision de lui accorder une libération conditionnelle.

Lundi, son frère Damien a été retrouvé mort, portant sur le corps plusieurs blessures par arme blanche, à proximité des lieux des crimes. Les circonstances de sa mort restent à éclaircir, mais il pourrait avoir été tué par son frère, selon la police.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a répété mardi que le maximum de moyens étaient employés "pour mettre un terme à cette situation". Et enfin "permettre aux gens de faire leur deuil sans crainte" après cet "événement horrible et traumatisant".

Peur 

Les meurtres ont touché d'abord cette communauté autochtone à James Smith Cree Nation, puis la ville voisine de Weldon, dans la Saskatchewan.

Mardi, dix patients étaient toujours hospitalisés et trois restaient dans un état critique, selon les autorités sanitaires.

"Nos vies ne seront plus jamais les mêmes", a raconté à l'AFP Ruby Works, 42 ans qui habite à Weldon. "Les gens ont peur de sortir de chez eux", a poursuivi celle qui pleure la mort de son ami de trente ans, Wes Peterson, tué dimanche.

Aujourd'hui, les gens "s'enferment. Ils ont peur. Ils pourraient revenir et recommencer", glisse-t-elle avant de confier qu'elle-même ne pourra pas dormir "tant qu'ils ne l'auront pas attrapé".

D'après la police, certaines victimes ont été ciblées quand d'autres ont été frappées au hasard.

«Déjà assez souffert»

Sur les réseaux sociaux, de nombreux membres de la communauté crie (l'une des Premières nations du Canada), dont sont issus la majorité des victimes, exprimaient leur tristesse et leur effroi. Et les messages appelant Myles Sanderson à se rendre se multipliaient.

Selon les derniers chiffres officiels, 50% de la population de cette communauté a moins de 24 ans et le taux de chômage y est de 24%. Plusieurs responsables ont évoqué les problèmes de drogue et d'alcool ainsi que des difficultés liées au traumatisme générationnel causé par un siècle de violences, notamment dans des pensionnats créés pour les autochtones.

Au Canada, les autochtones représentent environ 5% des 38 millions d'habitants, et vivent dans des communautés souvent ravagées par le chômage et la pauvreté.

Darryl Burns, dont la soeur a été tuée dimanche et qui connaissait les deux suspects, a expliqué aux médias locaux que les frères étaient des "produits des pensionnats" - même s'ils ne les avaient pas eux-mêmes fréquentés - et "avaient beaucoup de colère".

"La bataille que nous menons ici n'est pas entre nous... La bataille que nous menons ici est contre l'alcoolisme et la consommation de drogues", a-t-il ajouté.

Ces dernières années, le Canada a vécu une succession d'événements d'une violence rare pour le pays.

En avril 2020, un tireur s'étant fait passer pour un policier avait tué 22 personnes en Nouvelle-Ecosse. En janvier 2017, six personnes avaient péri et cinq ont été blessées dans des attaques contre une mosquée de Québec.


«Peut-être», «peut-être pas»: Trump entretient l'incertitude sur ses intentions en Iran

Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien
  • "Je n'ai pas encore pris de (décision) définitive", a répondu le président américain aux journalistes dans le Bureau ovale. Interrogé sur la possibilité que le régime iranien tombe, il a répondu "ça pourrait arriver"

WASHINGTON: Donald Trump a assuré mercredi n'avoir pas encore pris de décision sur une éventuelle participation des Etats-Unis aux frappes d'Israël contre l'Iran, affirmant devant la presse: "Je vais peut-être le faire, peut-être pas".

"Personne ne sait ce que je vais faire", a ajouté le président américain, lancé dans un long échange avec les journalistes sur la pelouse de la Maison Blanche, où il était venu inspecter l'installation d'un monumental mât de drapeau.

Alors que les spéculations s'intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis à la guerre entre Israël et Iran, après plusieurs jours d'échanges de tirs intenses entre les deux pays ennemis, Donald Trump a plus tard lancé: "Je n'ai pas pris (de décision) finale". Cette fois depuis le Bureau ovale où il recevait des footballeurs de la Juventus Turin.

"J'aime prendre une décision finale une seconde avant la limite", a-t-il ajouté, avant de participer pour la deuxième fois en deux jours à une réunion dans la "Situation Room", la salle de crise en sous-sol de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires les plus sensibles.

"Je ne cherche pas à me battre. Mais si le choix c'est de se battre ou qu'ils aient la bombe nucléaire, il faut faire ce qu'il y a à faire. Et peut-être que nous n'aurons pas à nous battre", a-t-il encore dit, toujours de manière énigmatique.

Le président américain, interrogé sur une possible chute du pouvoir actuel à Téhéran, a estimé que cela "pourrait se produire".

Selon le Wall Street Journal, Donald Trump a dit mardi à des conseillers qu'il avait approuvé des plans d'attaque contre l'Iran mais qu'il les retenait pour voir si Téhéran ne revenait pas sur son programme nucléaire.

"Toutes les options sont sur la table", a indiqué à l'AFP un responsable à la Maison Blanche interrogé à ce sujet.

"Grosse différence" 

Le dirigeant républicain a aussi assuré que l'Iran était entré en contact avec les Etats-Unis pour négocier.

"Oui", a-t-il répondu à la question de savoir si l'Iran avait contacté les Etats-Unis. "Je leur ai dit que c'était très tard pour discuter (...). Il y a une grosse différence entre maintenant et il y a une semaine, n'est-ce pas?".

"Je leur ai dit: +Pourquoi n'avez-vous pas négocié avec moi avant tous ces morts et ces destructions?", a-t-il assuré, estimant qu'il n'était "pas trop tard".

"Ils ont même suggéré de venir à la Maison Blanche", a ajouté Donald Trump.

L'Iran a rapidement démenti. "Aucun responsable iranien n'a jamais demandé à ramper aux portes de la Maison Blanche", a écrit sur X la mission iranienne à l'ONU.

"L'Iran ne négocie PAS sous la contrainte" et "n'acceptera PAS la paix sous la contrainte", a-t-elle encore répondu à l'"ultime ultimatum" décrit par Donald Trump un peu plus tôt.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a proclamé mercredi que son pays "ne se rendra jamais" et mis en garde les Etats-Unis, alliés d'Israël, contre des "dommages irréparables" en cas d'intervention américaine.

Au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec lequel il s'entretient "tous les jours", Donald Trump a dit mardi de "continuer".

Le président américain a en revanche repoussé l'offre de médiation du président russe Vladimir Poutine, à laquelle il s'était pourtant dit "ouvert" au cours du week-end.

"Il a proposé de faire le médiateur, j'ai dit +Fais-moi une faveur, fais le médiateur pour toi-même. Occupons-nous de la médiation pour la Russie d'abord, ok? Tu peux t'occuper de ça (le conflit au Moyen-Orient) plus tard+", a dit Donald Trump.


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.