Yémen: 42 morts dans des attaques houthies à Taïz pendant la trêve

L'armée a réitéré ses appels à une pression plus agressive sur les Houthis pour qu'ils respectent la trêve conclue entre eux et le gouvernement yéménite (Photo, Reuters).
L'armée a réitéré ses appels à une pression plus agressive sur les Houthis pour qu'ils respectent la trêve conclue entre eux et le gouvernement yéménite (Photo, Reuters).
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Publié le Jeudi 08 septembre 2022

Yémen: 42 morts dans des attaques houthies à Taïz pendant la trêve

  • Les responsables yéménites soulignent que les Houthis n'ont pas levé le blocus de la ville qu'ils imposent depuis sept ans
  • Les Houthis ont récemment concentré leurs attaques sur une route étroite et non pavée dans la zone d'Al-Dhabab, à l'ouest de Taïz, qui relie la ville à plusieurs autres villes yéménites

AL-MUKALLÂ: L'armée yéménite a déclaré mercredi que 42 personnes ont été tuées et 185 blessées dans des attaques menées par les Houthis, soutenus par l'Iran, dans plusieurs endroits de la ville de Taïz, dans le sud du pays, au cours des cinq derniers mois.

L'armée a réitéré ses appels à une pression plus agressive sur les Houthis pour qu'ils respectent la trêve conclue entre eux et le gouvernement yéménite.

Abdel Basit al-Baher, un officier militaire yéménite à Taïz, a déclaré à Arab News que les Houthis ont commis 4 450 violations depuis le 2 avril, tuant 30 soldats et 12 civils, dont des femmes et des enfants, et blessant 131 soldats et 54 civils.

«Nous n'avions pas du tout l'impression d'un cessez-le-feu», a estimé Al-Baher. «Le bain de sang n'a pas pris fin, le siège non plus, au contraire, les hostilités ont atteint des niveaux sans précédent.»

Dans le cadre de la trêve, qui a été renouvelée deux fois, les Houthis et le gouvernement yéménite ont accepté de cesser les combats, d'autoriser les vols commerciaux à quitter Sanaa et de permettre aux navires de ravitaillement d'accéder facilement au port d’Al-Hodeïda.

Un comité conjoint a été formé dans le but de discuter de l'ouverture des routes dans la ville assiégée de Taïz et dans d'autres provinces.

Les responsables yéménites affirment que Taïz, troisième ville du pays, est la seule ville qui n'a pas bénéficié de la trêve car les Houthis n'ont pas cessé leurs attaques arbitraires et meurtrières contre les rassemblements civils et militaires. Ils soulignent que les Houthis n'ont pas levé le blocus de la ville qu'ils imposent depuis sept ans.

Les Houthis ont récemment concentré leurs attaques sur une route étroite et non pavée dans la zone d'Al-Dhabab, à l'ouest de Taïz, qui relie la ville à plusieurs autres villes yéménites.

Les Houthis ont pris le contrôle total des entrées de Taïz et des principales artères qui relient la ville à Sanaa, Al-Hodeïda et Aden, bloquant les marchandises et l'aide humanitaire pour des centaines de milliers de personnes.

«Imaginez qu'ils attaquent actuellement la seule route qui relie Taïz au monde extérieur. Ces gens ne prennent pas la paix au sérieux», a affirmé Al-Baher, ajoutant que les troupes de l'armée ont réussi à repousser les avancées des Houthis sur Al-Dhabab au cours des dernières 48 heures.

Ce mercredi, à Aden, des centaines de personnes ont assisté au cortège funèbre d'un commandant militaire tué par les Houthis dans la province de Lahj.

Des responsables yéménites ont indiqué qu'un sniper houthi a abattu mardi Haddar al-Chawhati, commandant de la 4e brigade de soutien et de renforts, alors qu'il se rendait sur les lignes de front dans la région de Yafae.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président des Émirats arabes unis à Oman pour renforcer les liens bilatéraux et condamner l'attaque israélienne

 Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
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  • Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe
  • Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale

DUBAI : Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, s'est rendu jeudi à Oman, où il a rencontré le sultan Haitham bin Tariq pour discuter de la coopération bilatérale et des développements régionaux, y compris les récentes attaques israéliennes sur le territoire qatari.

Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe et à soutenir les progrès du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale. Ils ont réaffirmé leur solidarité avec le Qatar et se sont engagés à soutenir les mesures prises pour protéger sa sécurité et ses citoyens.

Le cheikh Mohamed a souligné la pérennité des relations entre les Émirats arabes unis et Oman, dont les racines remontent à feu le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan et au sultan Qaboos bin Said, dont les efforts ont jeté les bases de liens solides entre les deux nations.


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le Sud 

Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • "Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr
  • Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban

BEYROUTH: Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé.

"Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024 à l'issue d'un an de conflit entre Israël et le Hezbollah, dont deux mois de guerre ouverte, l'armée israélienne continue de frapper le pays voisin, affirmant y cibler des sites et membres du Hezbollah pro-iranien.

Sorti très affaibli du conflit, celui-ci ne riposte pas.

L’Agence nationale de l’information (ANI) a indiqué que des frappes israéliennes avaient visé la région de Zrariyé, dans le district méridional de Saïda, ainsi que la vallée de la Békaa, à l’est du pays près de la frontière syrienne, sans faire état immédiatement de victimes.

L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir frappé une "infrastructure terroriste du Hezbollah sur un site utilisé pour la production et le stockage d’armes stratégiques" dans la Békaa, ainsi que d’autres infrastructures du groupe dans la région de Zrariyé.

Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban.

Elles interviennent aussi au moment où l’émissaire spécial français pour le Liban Jean-Yves Le Drian - dont le pays supervise avec les Etats-Unis l'application du cessez-le-feu - s'entretient avec les dirigeants libanais à Beyrouth.

Le mois dernier, le gouvernement libanais avait demandé à l’armée d’élaborer un plan pour désarmer d'ici la fin de l'année le Hezbollah, sous forte pression américaine.

L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi.

Selon un communiqué de la présidence, le président libanais Joseph Aoun a déclaré à M. Le Drian que "toute pression française ou américaine sur Israël pour qu’il réponde à la volonté de la communauté internationale en cessant les attaques contre le Liban contribuera à mettre en oeuvre le plan proposé par l’armée et approuvé par le gouvernement".


La Syrie dit avoir démantelé une cellule liée au Hezbollah libanais

Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
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  • Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication
  • Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker"

DAMAS: Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien.

Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication.

Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker dans l’ouest de la province de Damas".

"Les premières investigations ont montré que les membres de la cellule avaient reçu un entraînement dans des camps situés au Liban et qu’ils projetaient de mener des opérations sur le sol syrien", a-t-il ajouté.

Des "rampes de lancement de roquettes ont été saisies, ainsi que 19 roquettes de type Grad, des missiles antichars, en plus d’armes individuelles et de grandes quantités de munitions" ont été saisis, selon lui.

Dans un communiqué, le mouvement libanais pro-iranien a "nié catégoriquement ce qu’a rapporté le ministère syrien de l’Intérieur concernant l’appartenance au Hezbollah des personnes arrêtées dans la région de la Ghouta occidentale".

Le mouvement a assuré qu’il n'avait "aucune présence ni activité sur le territoire syrien, et qu’il (était) particulièrement attaché à la stabilité de la Syrie et à la sécurité de son peuple".

Après la chute de Bachar al-Assad, renversé en décembre par des rebelles islamistes dirigés par l'actuel président Ahmad al-Chareh, les routes d'approvisionnement du Hezbollah ont été coupées et plusieurs tentatives de contrebande d'armes à destination du Liban ont été déjouées selon les autorités syriennes.

En mars, des affrontements meurtriers avaient éclaté dans l'est du Liban, près de la frontière syrienne. Les autorités syriennes avaient accusé le Hezbollah d'avoir enlevé trois militaires syriens et de les avoir tués, ce que le mouvement avait nié.