Canada: le mystère des attaques au couteau demeure après la mort du dernier suspect

Des véhicules de la Gendarmerie royale du Canada sont vus à côté d'une camionnette sur les lieux où le suspect Myles Sanderson a été arrêté, le long de la route 11 près de la ville de Rosthern, Saskatchewan, Canada, le 7 septembre 2022. (AFP)
Des véhicules de la Gendarmerie royale du Canada sont vus à côté d'une camionnette sur les lieux où le suspect Myles Sanderson a été arrêté, le long de la route 11 près de la ville de Rosthern, Saskatchewan, Canada, le 7 septembre 2022. (AFP)
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Publié le Jeudi 08 septembre 2022

Canada: le mystère des attaques au couteau demeure après la mort du dernier suspect

  • Le suspect, âgé de 32 ans, qui était armé d'un couteau, a été repéré après avoir volé une voiture, dans une zone située à une centaine de kilomètres des lieux du crime
  • Les autorités craignent toutefois que les motifs de ces attaques en pleine province de la Saskatchewan, vaste territoire rural fait d'immenses prairies, restent inconnues

ROSTHERN: Le mystère reste entier jeudi au Canada autour des motifs des attaques au couteau qui ont fait dix morts et 18 blessés, au lendemain du décès du dernier suspect peu après son interpellation, épilogue d'une vaste chasse à l'homme de quatre jours.

Des centaines de policiers traquaient depuis plus de trois jours Myles Sanderson, soupçonné d'être responsable avec son frère Damien Sanderson retrouvé mort lundi, de ces attaques commises dimanche dans le centre du Canada, qui comptent parmi les plus meurtrières dans le pays ces dernières années.

Myles Sanderson a été arrêté mercredi dans la province de la Saskatchewan, près de la ville de Rosthern à une centaine de kilomètres à l'ouest du lieu des agressions. Peu après son arrestation, il "est entré en détresse médicale", a expliqué à la presse la commissaire adjointe de la Gendarmerie royale du Canada, Rhonda Blackmore sans donner plus d'explication sur ce malaise.

"Il a été déclaré mort à l'hôpital", a-t-elle ajouté.

En fin d'après-midi, la police avait annoncé son arrestation sur les réseaux sociaux : "Myles Sanderson a été localisé et placé en garde à vue" avant de remercier le public pour avoir fourni des "renseignements pertinents" permettant sa capture.

Les autorités craignent toutefois que les motifs de ces attaques en pleine province de la Saskatchewan, vaste territoire rural fait d'immenses prairies, restent inconnues.

"Maintenant que Myles est décédé, nous ne pourrons peut-être jamais comprendre ses motivations", a ajouté Rhonda Blackmore précisant que plus de 120 entretiens avec des proches ou des témoins avaient déjà été menés sans que cela ne permette d'éclairer le passage à l'acte.

Le suspect, âgé de 32 ans, qui était armé d'un couteau, a été repéré après avoir volé une voiture, dans une zone située à une centaine de kilomètres des lieux du crime.

Connu des services de police et de la justice pour de multiples faits de violence et des vols, Myles Sanderson était déjà recherché depuis mai dernier pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire. Pendant quatre jours, la police a multiplié les alertes et prévenu la population de la dangerosité du suspect.

Le corps de Damien Sanderson, 31 ans, a été retrouvé, lardé de plusieurs coups de couteau à proximité des lieux des crimes. Les circonstances de sa mort restent à éclaircir, mais il pourrait avoir été tué par son frère aîné, selon la police.

«Cauchemar»

Avant que ne soit annoncée l'arrestation du suspect, certaines familles ont pris la parole publiquement pour raconter leur "cauchemar", pour la première fois depuis dimanche.

D'après la police, certaines victimes ont été ciblées quand d'autres ont été frappées au hasard.

Neuf des 10 victimes sont issues de la communauté autochtone de James Smith Cree Nation, et la dernière du village voisin de Weldon.

Il s'agit d'hommes et de femmes âgés de 23 à 78 ans. Parmi les blessés, on compte un "jeune adolescent" et dix-sept adultes, a ajouté la police fédérale.

"C'est un moment difficile pour nos familles", a confié Mark Arcand à la presse, évoquant des "actes horribles et insensés". Sa sœur Bonnie Burns, 48 ans, et son neveu Grégory Burns, 28 ans, figurent parmi les victimes.

"Bonnie faisait toujours passer les autres avant elle", a-t-il raconté, très ému. "Elle faisait tout son possible pour subvenir aux besoins de sa famille. Sa maison était remplie d'amour et d'attention".

M. Arcand s'est aussi interrogé sur le déroulé des attaques. "Comment cela est-il arrivé? Pourquoi est-ce arrivé? Nous ne savons pas vraiment ce qui s'est passé. Nous n'avons pas de réponses".

Jusqu'ici, les proches avaient choisi de s'exprimer presque uniquement sur les réseaux sociaux, demandant aux médias de rester à l'écart de leur communauté de 3 400 personnes.

Sur Facebook, Dillon Burns a raconté que sa mère Gloria était morte "en protégeant un jeune homme alors qu'il était attaqué", ajoutant qu'"elle aurait fait la même chose pour chacun d'entre nous... (même) pour l'homme qui lui a ôté la vie".

Mercredi soir, dix patients étaient toujours hospitalisés et deux restaient dans un état critique, selon les autorités sanitaires.

La quasi-totalité des victimes sont des autochtones. Ceux-ci représentent environ 5% des 38 millions d'habitants du Canada et vivent dans des communautés souvent ravagées par le chômage et la pauvreté. Ils sont aussi plus souvent victimes d'homicides.

Ces dernières années, le Canada a vécu une succession d'événements d'une violence rare pour le pays. Des "tragédies devenues trop courantes" selon le Premier ministre Justin Trudeau.

En avril 2020, un tireur s'étant fait passer pour un policier avait tué 22 personnes en Nouvelle-Ecosse. En janvier 2017, six personnes avaient péri et cinq avaient été blessées dans des attaques contre une mosquée de Québec.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."