Elizabeth II: Riyad salue la «dirigeante modèle», les leaders mondiaux rendent hommage

La reine est décédée "paisiblement" jeudi après-midi, a annoncé le Palais de Buckingham. (Photo, AFP)
La reine est décédée "paisiblement" jeudi après-midi, a annoncé le Palais de Buckingham. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 09 septembre 2022

Elizabeth II: Riyad salue la «dirigeante modèle», les leaders mondiaux rendent hommage

  • Emmanuel Macron, a pour sa part salué « une amie de la France» qui « a marqué à jamais son siècle»
  • Dans un communiqué, le nouveau roi Charles évoque «  un moment de grande tristesse»,  saluant « une souveraine chérie et une mère bien aimée»

LONDRES : La reine Elizabeth II, monarque la plus célèbre de la planète, est décédée jeudi à 96 ans dans son château écossais de Balmoral, sa famille à ses côtés, et son fils le prince Charles lui succède automatiquement.

Les réactions des dirigeants mondiaux n'ont pas tardé à la suite de son décès.

Le roi Salmane d'Arabie saoudite a présenté ses condoléances. « Sa majesté fut un modèle en terme de gouvernance qui laissera de grandes traces dans l’Histoire. Nous nous souvenons des efforts qu’elle a entrepris dans le renforcement des relations et de l’amitié entre nos deux pays, de même que la reconnaissance internationale qu’a reçu Sa majesté tout au long de son règne. »

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a, lui aussi, réagi à la nouvelle. « Je suis attristé par la nouvelle de la mort de la Reine Elizabeth II qui a dédié sa vie au service de son pays. Sa majesté fut un exemple de sagesse, d’amour et de pacifisme et le monde se remémore aujourd’hui l’impact de son règne ».

Le président des EAU Mohammed ben Zayed Al-Nahyane a présenté ses « sincères condoléances à la famille de la reine Elizabeth II et au peuple du Royaume-Uni. Sa majesté fut une amie proche des EAU et une dirigeante aimée et respectée. Son long règne fut un modèle de dignité, de compassion et il fut animé par sa volonté infatigable de servir son pays ».

«Nos pensées vont à la famille» et «au peuple du Royaume-Uni», a de son côté déclaré dit la porte-parole de la Maison Blanche. Le président américain Joe Biden a salué en Elizabeth II «une femme d'État d'une dignité et d'une constance incomparables», assurant vouloir «poursuivre une étroite relation d'amitié avec le roi et la reine consort» du Royaume-Uni.
Le chef de l'ONU a lui, salué «la grâce, la dignité et le dévouement» d'Elizabeth II. Le président irlandais a de côté, salué «une amie remarquable de l'Irlande".

Emmanuel Macron a pour sa part salué «une amie de la France» qui «a marqué à jamais son siècle». Le Premier ministre de l'Inde Modi s'est dit «attristé» par la mort de la reine Elizabeth II, alors que l'archevêque de Canterbury a dit joindre ses «prières au roi et à la famille royale".

Dans un communiqué, le nouveau roi Charles évoque «un moment de grande tristesse»,  saluant «une souveraine chérie et une mère bien aimée». 

Du côté du Canada, Justin Trudeau a déclaré que la reine Elizabeth II a représenté une «partie importante de l'histoire» du Canada, alors que le président ukrainien Zelensky a déclaré que la mort de la reine Elizabeth est une «perte irréparable".

Dans une brève prise de parole, à la suite de l'annonce du décès de la reine, Liz Truss a déclaré que la reine était «aimée et admirée à travers le monde».

L'ex-président américain, Donald Trump a salué l'«extraordinaire héritage de paix et de prospérité» qu'Elizabeth II laisse au Royaume-Uni, alors que Barack Obama a salué le règne d'Elizabeth II, défini par la «grâce, l'élégance et un sens du devoir inaltérable". Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a pour sa part déclaré qu'Elizabeth II était un symbole de «réconciliation" avec l'Allemagne.

Du côté de l'Espagne, le roi d'Espagne, Felipe VI a rendu hommage à celle qui «a écrit les chapitres les plus pertinents de l'Histoire» ces sept dernières décennies, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a lui salué une «figure d'importance mondiale, témoin et auteur de l'histoire britannique et européenne». Philippe et Mathilde de Belgique ont eux saluer «une personnalité extraordinaire" qui a «laissé sa marque dans l'histoire".

Du côté du monde arabe, le roi Abdallah II de Jordanie pleure le décès d'un «partenaire de la Jordanie et d'une amie chère de la famille» et déclare que le pays se tient aux côtés du peuple et des dirigeants du Royaume-Uni en ces temps difficiles. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, a adressé ses condoléances à la nation britannique suite au décès de la Reine Elizabeth et assure que «nous travaillerons avec le roi Charles pour renforcer les relations entre nos deux pays".

Le président russe Vladimir Poutine salué jeudi la mémoire de la Reine Elizabeth II, et a présenté ses condoléances à son fils, le roi Charles III. «Pendant de nombreuses décennies, Elizabeth II jouissait à juste titre de l'amour et du respect de ses sujets, ainsi que d'une autorité sur la scène mondiale», a indiqué M. Poutine, dans un communiqué publié par le Kremlin.

Le pape François s'est dit «profondément attristé" jeudi par la mort d'Elizabeth II, rendant hommage «à sa vie de service indéfectible» et «son exemple de dévouement au devoir".

Dans un télégramme en anglais adressé au nouveau roi, le souverain pontife a présenté ses «sincères condoléances» à la famille royale et à la population britannique et assuré Charles III de sa prière.

 


La BBC va "se défendre" face à la plainte en diffamation à 10 milliards de dollars de Trump

Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump poursuit la BBC pour diffamation et pratiques trompeuses, réclamant jusqu’à 10 milliards $ après un montage contesté de son discours du 6 janvier 2021
  • L’affaire secoue l’audiovisuel public britannique : démissions à la tête de la BBC, lettre d’excuses envoyée à Trump, et réexamen annoncé de la charte royale

LONDRES: La BBC a assuré mardi qu'elle allait "se défendre" contre la plainte en diffamation du président américain Donald Trump, qui réclame 10 milliards de dollars au groupe audiovisuel public britannique pour un montage vidéo contesté de l'un de ses discours.

La plainte, déposée lundi devant un tribunal fédéral à Miami par le président américain et consultée par l'AFP, demande "des dommages et intérêts d'un montant minimum de 5 milliards de dollars" pour chacun des deux chefs d'accusation: diffamation et violation d'une loi de Floride sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales.

"Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche", s'est plaint le milliardaire de 79 ans, lundi devant la presse.

"Nous allons nous défendre dans cette affaire", a répondu un porte-parole de la BBC mardi matin, sans faire davantage de commentaire sur la procédure.

Le groupe audiovisuel britannique, dont l'audience et la réputation dépassent les frontières du Royaume-Uni, est dans la tourmente depuis des révélations sur son magazine phare d'information "Panorama".

Ce dernier a diffusé, juste avant la présidentielle américaine de 2024, des extraits distincts d'un discours de Donald Trump du 6 janvier 2021, montés de telle façon que le républicain semble appeler explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington.

Des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut ce jour-là le sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.

"La BBC, autrefois respectée et aujourd'hui discréditée, a diffamé le président Trump en modifiant intentionnellement, malicieusement et de manière trompeuse son discours dans le but flagrant d'interférer dans l'élection présidentielle de 2024", a dénoncé lundi un porte-parole des avocats du républicain contacté par l'AFP.

"La BBC a depuis longtemps l'habitude de tromper son public dans sa couverture du président Trump, au service de son programme politique de gauche", a-t-il ajouté.

- Lettre d'excuses -

Au Royaume-Uni, la controverse a relancé le brûlant débat sur le fonctionnement de l'audiovisuel public et son impartialité, alors que le groupe a déjà été bousculé ces dernières années par plusieurs polémiques et scandales.

L'affaire a poussé à la démission son directeur général Tim Davie et la patronne de BBC News Deborah Turness.

Le président de la BBC Samir Shah a pour sa part envoyé une lettre d'excuses à Donald Trump et la BBC a indiqué "regretter sincèrement la façon dont les images ont été montées" mais contesté "fermement qu'il y ait une base légale pour une plainte en diffamation".

Le groupe audiovisuel a "été très clair sur le fait qu'il n'y a pas matière à répondre à l'accusation de M. Trump en ce qui concerne la diffamation. Je pense qu'il est juste que la BBC reste ferme sur ce point", a soutenu mardi matin le secrétaire d'Etat britannique à la Santé Stephen Kinnock, sur Sky News.

Le gouvernement a également annoncé mardi le début du réexamen de la charte royale de la BBC, un processus qui a lieu tous les dix ans, pour éventuellement faire évoluer sa gouvernance, son financement ou ses obligations envers le public britannique.

La plainte de Donald Trump estime que, malgré ses excuses, la BBC "n'a manifesté ni véritables remords pour ses agissements ni entrepris de réformes institutionnelles significatives afin d'empêcher de futurs abus journalistiques".

Le président américain a lancé ou menacé de lancer des plaintes contre plusieurs groupes de médias aux Etats-Unis, dont certains ont dû verser d'importantes sommes pour mettre fin aux poursuites.

Depuis son retour au pouvoir, il a fait entrer à la Maison Blanche de nombreux créateurs de contenus et influenceurs qui lui sont favorables, tout en multipliant les insultes contre des journalistes issus de médias traditionnels.

L'un de ces nouveaux venus invités par le gouvernement Trump est la chaîne conservatrice britannique GB News, proche du chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage.


L’ancien Premier ministre australien à Netanyahu : « Restez en dehors de notre politique »

L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
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  • Turnbull s’en prend au Premier ministre israélien dans une interview sur Channel 4
  • Les tentatives de Netanyahu de lier le massacre de Bondi à la politique sur la Palestine jugées « contre-productives »

​​​​​​LONDRES : L’ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull a demandé à Benjamin Netanyahu de « rester en dehors de notre politique » après que le dirigeant israélien a établi un lien entre la reconnaissance de la Palestine et la fusillade de masse survenue à Bondi Beach.

Quinze personnes ont été tuées lorsqu’un père et son fils ont ouvert le feu sur des participants célébrant la fête juive de Hanoukka dimanche soir.

Netanyahu a affirmé que la décision de l’Australie de reconnaître l’État palestinien plus tôt cette année avait « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » dans les semaines précédant l’attaque.

Interrogé sur ces propos lors du journal de Channel 4 News au Royaume-Uni, Turnbull a déclaré : « Je dirais respectueusement à “Bibi” Netanyahu : s’il vous plaît, restez en dehors de notre politique.

« Tenir ce type de discours n’aide en rien… et ce n’est pas approprié. »

Turnbull a soutenu la décision du gouvernement de l’actuel Premier ministre australien Anthony Albanese de reconnaître l’État palestinien en août — aux côtés de nombreux autres pays occidentaux — alors que la pression internationale s’intensifiait face à la guerre à Gaza.

Dans un discours prononcé après l’attaque de Bondi, Netanyahu a déclaré : « Il y a quelques mois, j’ai écrit au Premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme. »

Il a ajouté : « L’antisémitisme est un cancer qui se propage lorsque les dirigeants se taisent. »

Turnbull a rappelé que la grande majorité des pays du monde reconnaissaient la Palestine comme un État et soutenaient une solution à deux États au conflit.

Il a souligné que l’Australie était une société multiculturelle très prospère qui ne pouvait permettre l’importation de conflits étrangers.

« Nous devons veiller à ce que les guerres du Moyen-Orient ou d’ailleurs ne soient pas menées ici », a-t-il déclaré.
« Chercher à les relier, comme l’a fait Netanyahu, n’est pas utile et va exactement à l’encontre de ce que nous voulons accomplir. »

Albanese a également rejeté les propos de Netanyahu lorsqu’on lui a demandé s’il existait un lien entre sa politique sur la Palestine et l’attaque de Bondi.

« L’écrasante majorité du monde considère qu’une solution à deux États est la voie à suivre au Moyen-Orient », a-t-il déclaré aux médias.

« C’est un moment d’unité nationale où nous devons nous rassembler… Nous devons entourer les membres de la communauté juive qui traversent une période extraordinairement difficile. »

Albanese s’est rendu à l’hôpital pour rendre visite à l’homme salué comme un héros pour avoir désarmé l’un des assaillants.

Ahmed Al-Ahmed, commerçant arrivé en Australie depuis la Syrie en 2006, est en convalescence après avoir maîtrisé le tireur.

Albanese a déclaré mardi que les assaillants, Sajid Akram et son fils Naveed, étaient animés par l’idéologie de Daesh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Attentat de Sydney: le Premier ministre australien rend visite au «héros» de la plage de Bondi

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
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  • Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants
  • Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump

SYDNEY: Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies.

Dimanche soir, alors qu'une foule était rassemblée sur cette plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, un père et son fils ont ouvert le feu pendant une dizaine de minutes, tuant 15 personnes et en blessant 42 autres.

Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants. Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump.

"Il allait s'acheter un café et s’est retrouvé face à des gens qui se faisaient tirer dessus", raconte M. Albanese après une visite au chevet de M. Ahmed.

"Il a décidé d'agir, et son courage est une source d’inspiration pour tous les Australiens."

L'homme a été touché plusieurs fois à l'épaule après s'être battu avec l'un des assaillants. M. Albanese rapporte qu'il devra "subir une nouvelle intervention chirurgicale" mercredi.

"Au moment où nous avons été témoins d'actes maléfiques, il brille comme un exemple de la force de l'humanité", a salué le Premier ministre. "Nous sommes un pays courageux. Ahmed al Ahmed incarne ce que notre pays a de meilleur."

Alité, des tubes dans le nez, M. Ahmed a brièvement remercié en arabe les personnes le soutenant, dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux mardi matin.

"J'apprécie les efforts de chacun (...). Puisse Allah vous récompenser et vous accorder le bien être", a-t-il déclaré, selon une traduction (en anglais) fournie par la chaîne publique turque TRT World.

Ce père de deux enfants, originaire de Syrie, vit en Australie depuis plus de 10 ans, selon les médias locaux.

Sa mère a déclaré lundi au média australien ABC qu'elle n'avait cessé de "culpabiliser et de pleurer" lorsqu'elle a reçu l'appel lui annonçant que son fils avait été blessé par balle dans "un accident". "Nous prions pour que Dieu le sauve", dit-elle.

Une collecte de fonds en ligne a récolté plus de 1,9 million de dollars australiens (1,1 million d'euros) de dons pour couvrir les frais médicaux de M. Ahmed.