Mondial-2022: Répétition générale dans le stade de la finale

Le stade Lusail, a été inauguré vendredi lors d'un match entre les clubs champions d'Arabie saoudite et d'Egypte, Al Hilal et Zamalek (Photo, AFP).
Le stade Lusail, a été inauguré vendredi lors d'un match entre les clubs champions d'Arabie saoudite et d'Egypte, Al Hilal et Zamalek (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 10 septembre 2022

Mondial-2022: Répétition générale dans le stade de la finale

  • C'est entre 1 et 1,2 million de visiteurs que le Qatar, attend du 20 novembre au 18 décembre
  • L'attribution du tournoi au Qatar est très critiquée depuis 2010

LUSAIL, Qatar: "Dernier test" avant le Mondial-2022 au Qatar, le stade Lusail, dernière des huit enceintes du tournoi, a été officiellement inauguré vendredi lors d'un match entre les clubs champions d'Arabie saoudite et d'Egypte, Al Hilal et Zamalek.

"C'est un moment d'émotion pour nous, l'aboutissement d'un parcours de 13 ans", a commenté Hassan Al-Thawadi, secrétaire général du Comité suprême d'organisation, au micro de la chaîne beIN Sports. A 72 jours du match d'ouverture, a-t-il ajouté, "nous sommes maintenant dans le dernier virage avant la Coupe du monde".

La rencontre amicale, précédée d'un concert du très populaire chanteur égyptien Amr Diab, devait être "le dernier test de la préparation d'un stade", selon le directeur général du comité d'organisation, Yasir Al-Jamal.

Plus généralement, elle était l'occasion d'une répétition générale - à toute petite échelle - de ce qui attend l'émirat du Golfe, qui a accueilli la Coupe du monde des clubs en 2019 et 2020 et la Coupe arabe en 2021.

La "Lusail Super Cup", remportée par Al Hilal aux tirs au but (1-1, 4 tab à 1), se jouait à guichets fermés, selon les organisateurs, dans un stade de 80.000 places (la plus grande enceinte du tournoi) plein seulement jusqu'à la mi-temps.

Afflux de visiteurs

C'est entre 1 et 1,2 million de visiteurs que le Qatar, pays de près de 3 millions d'habitants (majoritairement des expatriés dont certains des drapeaux étaient visibles dans les tribunes), attend du 20 novembre au 18 décembre.

Plus de 2,45 millions de billets sur les 3 millions disponibles pour le grand public, les partenaires et sponsors ont été écoulés, avant une dernière phase de vente en ligne et à des guichets au Qatar en septembre, sans compter les reventes.

Pour faire face à cet afflux, le Qatar a rouvert mercredi son ancien aéroport. Utilisé principalement depuis 2014 pour les vols de la famille royale et des personnalités, ainsi que par l'armée de l'air, l'aéroport de Doha a accueilli des vols navettes en provenance du Caire, avec à leur bord les supporters de Zamalek.

Au poste frontière avec l'Arabie saoudite, quelques centaines de personnes ont inauguré vendredi une immense tente qui, pendant le Mondial, verra transiter des milliers de Saoudiens se déplaçant pour la journée.

"Nous sommes entrés seulement avec notre passeport et (...) notre carte Hayya sur la laquelle figurent nos billets (et qui fait aussi office de visa et de titre de transport, NDLR). Les choses sont simples et bien organisées", a commenté Muhammad Mujahid, un supporter égyptien résidant en Arabie saoudite.

«Début prometteur»

"Nous espérons que c'est un début prometteur pour organiser une bonne Coupe du monde pour tout le monde arabe", a ajouté un autre supporter de Zamalek, Ahmed Mohi El-Din Othman.

L'attribution du tournoi au Qatar est très critiquée depuis 2010, qu'il s'agisse de la climatisation des stades (imperceptible par 40°C vendredi, ce que des spectateurs ont déploré sur les réseaux sociaux), des droits des travailleurs migrants ou des personnes LGBT+.

Situé dans la nouvelle ville de Lusail (berceau de Cheikh Jassim Bin Mohammed Al Thani, père fondateur du Qatar au 19e siècle), à 20 km au nord de la capitale, Doha, le stade accueillera dix rencontres du Mondial, dont la finale.

L'enceinte à l'armature dorée, qui a coûté près de 700 millions d'euros, est inspirée "par le jeu d'ombres et de lumières qui caractérise la lanterne traditionnelle +fanar+" et les "motifs décoratifs des bols et autres récipients caractéristiques de l'âge d'or de l'art et de l'artisanat du monde arabo-musulman", précisent les organisateurs.

Avant cette inauguration officielle, un match de championnat du Qatar entre Al-Arabi et Al-Rayyan y avait été organisé, le 11 août, ainsi qu'une soirée d'orientation à destination des 20.000 volontaires du Mondial le 2 septembre.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.