Qatar: la cybercriminalité menace la Coupe du monde 2022

Des millions de visiteurs du monde entier se rendront au Qatar pour assister au tournoi, considéré comme l’un des événements les plus importants du calendrier sportif mondial, alors que des milliards de personnes suivront les 64 matchs à la télévision. (Shutterstock, photo)
Des millions de visiteurs du monde entier se rendront au Qatar pour assister au tournoi, considéré comme l’un des événements les plus importants du calendrier sportif mondial, alors que des milliards de personnes suivront les 64 matchs à la télévision. (Shutterstock, photo)
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Publié le Samedi 27 août 2022

Qatar: la cybercriminalité menace la Coupe du monde 2022

  • Les experts prévoient une augmentation du nombre d'escroqueries dans les semaines précédant le tournoi qui devrait commencer le 20 novembre
  • Les supporters d'Arabie Saoudite et des EAU figurent dans le top 10 des détenteurs de billets pour cette édition qui se déroule pour la première fois dans un pays du Moyen-Orient

LONDRES : Les entreprises impliquées dans l’organisation de la Coupe du monde de la FIFA de cette année au Qatar ainsi que les supporters ont été mis en garde contre d’éventuelles menaces cybercriminelles.

Les experts prévoient une augmentation du nombre d'escroqueries dans les semaines précédant le tournoi qui devrait commencer le 20 novembre.

« Ces dernières années, on a constaté une augmentation des arnaques en ligne et des campagnes d'hameçonnage à l'occasion d'événements sportifs internationaux », a indiqué Henry Wilkinson, officier en chef du renseignement à la société de sécurité informatique Dragonfly.

« Compte tenu de la popularité mondiale de la Coupe du monde de la FIFA et de la forte demande de billets et de voyages, les cybercriminels vont probablement mener des attaques au cours des prochains mois », a-t-il ajouté.

Il a également précisé qu'il y avait déjà eu « une forte augmentation de sites web nouvellement enregistrés se faisant passer pour la page de la Coupe du monde de la FIFA 2022, ce qui montre que les campagnes d’hameçonnage sont déjà lancées ».

« Nous nous attendons à ce que la situation empire dans les mois à venir. Les campagnes d'hameçonnage risquent de se traduire par la vente de billets, de voyages et d'hébergements à des prix ‘réduits’, par l'installation de fausses applications liées à la Coupe du monde, ainsi que par la création de liens malveillants proposant des offres promotionnelles et de sites illégaux de streaming de football contenant des programmes malveillants ».

Alors que les fans pourraient être la cible de fraudes liées à l'hébergement et aux voyages, les entreprises pourraient, elles, être soumises à des menaces plus sophistiquées, prévient Wilkinson. En effet, les cyber-attaquants risquent de voler les données des clients contre de l'argent, et cela constitue le plus grand risque.

« Nous estimons que les menaces en ligne seront beaucoup plus complexes pour les entreprises, notamment celles des secteurs de l'hôtellerie, de l'aviation et de la technologie, étant donné le rôle qu'elles jouent dans la réussite logistique de l'événement. Ces entreprises détiennent effectivement de grandes quantités de données sur leurs clients, et seront donc perçues comme des cibles financièrement lucratives par les groupes cybercriminels », a expliqué Wilkinson.

« Ces groupes ont de plus en plus recours à des méthodes coercitives pour soutirer de l'argent aux entreprises. Par exemple, des groupes cybernétiques comme Lockbit cryptent et perturbent l'accès aux systèmes de leurs cibles, puis menacent de publier en ligne des informations sensibles sur l'entreprise (c'est ce qu'on appelle la double extorsion). Les entreprises impliquées dans la logistique de la Coupe du monde au Qatar doivent donc se méfier des cyberattaques et s'y préparer au cours des prochains mois », a-t-il affirmé.

Emad Fahmy, responsable de l'ingénierie des systèmes pour le Moyen-Orient à la société de cybersécurité NETSCOUT, a proposé aux fans plusieurs moyens de réduire le risque de cybercriminalité, entre autres éviter de cliquer sur des e-mails ou des liens de sites Web suspects et toujours utiliser les versions les plus récentes des navigateurs Web.

« Les organisations qui sont impliquées dans ces événements devraient assumer une responsabilité supplémentaire dans le développement et l'exploitation de la sécurité nécessaire pour créer un système logiciel plus sûr », a souligné Fahmy.

« Le meilleur moyen d'atténuer les cyberattaques lors d'événements importants est de commencer par bien les comprendre », a-t-il poursuivi.

Des millions de visiteurs du monde entier se rendront au Qatar pour assister au tournoi, considéré comme l’un des événements les plus importants du calendrier sportif mondial, alors que des milliards de personnes suivront les 64 matchs à la télévision.

Selon la FIFA, près de 2,5 millions de billets de match ont été vendus jusqu'à présent, et il en reste environ 500 000 qui seront mis en vente fin septembre.

Les supporters d'Arabie Saoudite et des Émirats arabes unis figurent dans le top 10 des détenteurs de billets pour cette édition qui se déroule pour la première fois dans un pays du Moyen-Orient.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.