Les funérailles d'Elizabeth II, défi historique pour la police britannique

Les funérailles d'Elizabeth II auront lieu lundi 19 septembre à Londres. (Photo, AFP)
Les funérailles d'Elizabeth II auront lieu lundi 19 septembre à Londres. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 10 septembre 2022

Les funérailles d'Elizabeth II, défi historique pour la police britannique

  • Les policiers ont ressorti de leurs archives les vieux protocoles pour les grandioses obsèques de la reine Elizabeth II, qui s'annoncent comme un casse-tête
  • Avant la cérémonie, le corps sera exposé publiquement pendant quatre jours à Westminster Hall, la plus vieille section des Chambres du Parlement, après une procession dans les rues de Londres

LONDRES : Avec chefs d'État et têtes couronnées, l'événement s'annonce comme "la plus grosse opération de maintien de l'ordre" de son Histoire : la police britannique se prépare pour ses premières funérailles nationales en près de 60 ans.

Les policiers ont ressorti de leurs archives les vieux protocoles pour les grandioses obsèques de la reine Elizabeth II, qui s'annoncent comme un casse-tête : accueillir les dirigeants des grandes puissances de la planète tout en canalisant des millions de visiteurs à Londres.

La date officielle de ces funérailles nationales, les premières depuis celles du Premier ministre Winston Churchill en 1965, n'est pas encore connue mais elles devraient avoir lieu autour du 19 septembre à l'abbaye de Westminster, au coeur de la capitale.

Avant la cérémonie, le corps sera exposé publiquement pendant quatre jours à Westminster Hall, la plus vieille section des Chambres du Parlement, après une procession dans les rues de Londres.

Parmi les personnalités attendues, les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ainsi que de nombreux dirigeants des ex-colonies britanniques.

Ce sera aussi le premier voyage à l'étranger de l'empereur du Japon Naruhito depuis son accession au trône en 2019 après l'abdication de son père.

"Ce sera sans doute l'opération policière et de maintien de l'ordre la plus importante jamais mise sur pied au Royaume-Uni", indique Nick Aldworth, ancien coordinateur du contre-terrorisme dans la police nationale au journal The Independent.

"Il suffit d'une voiture, d'une personne qui veuille accomplir un acte de haine et alors là, non seulement vous avez un événement constitutionnel qui dérape, mais des blessés et des morts", poursuit-il.

Il relève que la cérémonie se tiendra dans un contexte de "menace mondiale d'un niveau très différent" de celui des précédentes funérailles royales, comme celles de la reine-mère en 2002 ou encore celles de la princesse Diana cinq ans plus tôt.

Le Royaume-Uni a été frappé de plusieurs attentats ces dix dernières années, en particulier une série d'attaques sanglantes à Londres, Manchester et dans d'autres villes visées par des jihadistes.

Plan global

L'actuel niveau de menace nationale, établi par les services de sécurité du MI5 et prévu pour prendre en compte la probabilité d'un attentat au sens large, est "important".

La Metropolitan Police de Londres a annoncé vendredi avoir commencé à déployer ses plans "maintes fois répétés" pour le deuil officiel national de 10 jours précédant les funérailles de la monarque ayant servi le plus longtemps son peuple, le temps de son règne de 70 ans.

"Nous allons nous assurer de la sécurité grâce à des patrouilles clairement identifiables", a indiqué la police. "Le public verra également des agents postés à des endroits clés, notamment dans les transports, les parcs royaux et à l'extérieur des résidences royales à Londres".

La "Met" travaillera main dans la main avec la police des transports, en charge du réseau national, ainsi que la police de la City, qui s'occupe de la sécurité dans ce quartier des affaires londonien.

"Le plan policier global" sera particulièrement visible à Westminster ainsi qu'aux alentours, ce qui inclue le Parlement, l'abbaye et le palais de Buckingham, a précisé Stuart Cundy, commissaire adjoint à la Met.

Signe, déjà, que la capitale commence à se blinder, de nombreuses rues étaient fermées samedi pour la proclamation officielle du nouveau roi, coup d'envoi du règne de Charles III, et beaucoup de policiers déployés dans les rues.

Mais certains s'inquiètent de la capacité de la Met à faire face à des foules immenses à l'approche des funérailles, avec trois matches de la Premier League actuellement programmés la semaine prochaine dans la capitale et d'autres matches ailleurs.

Selon la presse britannique, ces derniers pourraient être annulés faute de moyens policiers suffisants, la plupart des forces de l'ordre devant se concentrer dans la capitale.

Tous les matches de foot ont été annulés cette semaine afin de rendre hommage à la reine, bien que d'autres événements sportifs aient, eux, été maintenus.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.