Loire: Un père de famille tue son ex-femme et se rend

Il s'agirait du 82e féminicide de l'année (Photo, AFP).
Il s'agirait du 82e féminicide de l'année (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 12 septembre 2022

Loire: Un père de famille tue son ex-femme et se rend

  • Les gendarmes ont retrouvé le cadavre de la victime sous une couche de terre
  • La victime avait déposé plainte contre son ex-mari il y a quelques mois pour non-présentation d'enfants

SAINT-ÉTIENNE: Un homme de 35 ans s'est constitué prisonnier dimanche matin après avoir étranglé la veille son ex-femme de 34 ans avec un câble électrique à Commelle-Vernay (Loire), a appris dimanche soir l'AFP auprès du parquet de Roanne.

Placé en garde à vue, ce gérant d'un hôtel-restaurant "est entendu par les gendarmes de la brigade des recherches dans le cadre d'une enquête ouverte sur homicide par conjoint", a indiqué à l'AFP procureur de la République de Roanne, Abdelkrim Grini.

Selon cette source, après le drame samedi matin, ce père de trois enfants, qu'il a eu avec la victime et qui sont âgés de 16 mois à 5 ans, les a déposés dans l'Ain où réside son père. Il s'est ensuite rendu dimanche matin dans une brigade de gendarmerie du département pour avouer le meurtre.

Les gendarmes ont retrouvé le cadavre de la victime sous une couche de terre, à l'arrière de son pick-up, sur les indications de ce dernier.

D'après son récit, il aurait étranglé celle dont il vivait séparé au terme d'une dispute à l'aide d'un câble électrique, puis il aurait déposé le corps dans le véhicule et l'aurait recouvert de terre.

Le meurtre n'a, semble-t-il, pas été commis en présence des enfants, a précisé le magistrat.

La victime, dont l'autopsie aura lieu en début de semaine à l'institut médico-légal de Saint-Étienne, avait déposé plainte contre son ex-mari il y a quelques mois pour non-présentation d'enfants, dans le cadre de leur garde alternée.

Il s'agirait du 82e féminicide de l'année, le dernier décompte actualisé du collectif "Féminicides par compagnons ou ex" recensant 81 victimes en 2022.

Selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 122 femmes ont été victimes de féminicides en 2021, un nombre en hausse de 20% par rapport à 2020.


Canicule: la France étouffe, 14 départements en alerte maximale

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  • Au lendemain d'une journée marquée par plusieurs records de températures (41,6°C à Bordeaux, 41,4°C à Bergerac...), le thermomètre devrait monter jusqu'à 42°C en Ardèche et 40°C sur le littoral atlantique
  • "Fait déjà trop chaud", constate Alain Bichot, 34 ans, attablé de bon matin en terrasse à Dijon, en vigilance orange. "Je préfère encore aller au bureau. Au moins, il y a la clim'", dit-il dans un sourire

LYON: La France continue de suffoquer avec 14 départements du sud-ouest et du centre-est en vigilance rouge canicule mardi, une vague de chaleur exceptionnelle, même pour un mois d'août, qui pousse les autorités à multiplier les mesures de précaution.

Le Rhône, l'Isère, la Drôme et l'Ardèche rejoignent à midi les 10 départements du sud-ouest déjà placés en alerte maximale depuis lundi. A 6H00, la Charente et la Charente-Maritime sont repassées en vigilance orange, comme les deux tiers du pays.

A Lyon, le mercure a franchi la barre des 30°C dès 10H00. "C'est étouffant, il n'y a pas d'air, que du béton", constate Andréa, 21 ans, qui démarche les piétons au profit d'une association. Canicule oblige, ses horaires ont été adaptés: "On arrête à 14H00. De toute manière après, il n'y a plus personne dans les rues."

Au lendemain d'une journée marquée par plusieurs records de températures (41,6°C à Bordeaux, 41,4°C à Bergerac...), le thermomètre devrait monter jusqu'à 42°C en Ardèche et 40°C sur le littoral atlantique.

"Fait déjà trop chaud", constate Alain Bichot, 34 ans, attablé de bon matin en terrasse à Dijon, en vigilance orange. "Je préfère encore aller au bureau. Au moins, il y a la clim'", dit-il dans un sourire.

La vigilance rouge sera levée mercredi sur les départements du sud-ouest, sauf l'Aude, à 6H00, mais sera maintenu sur la vallée du Rhône jusqu'à minuit, selon Météo-France.

La puissante vague de chaleur a aussi déclenché des alertes rouges en Italie et dans plusieurs régions des Balkans, qui, avec la péninsule ibérique, luttent contre de violents incendies. Une partie du site touristique espagnol de Las Médulas, classé au Patrimoine mondial de l'Unesco, a déjà été ravagé par les flammes.

Malaises 

Alors que l'épisode devrait se prolonger, "il va y avoir une augmentation des malaises et d'autres raisons liées directement ou indirectement à la chaleur", a prévenu mardi le secrétaire général de l'Association des médecins urgentistes de France, Franck Becker, sur RTL.

Lors de la première canicule en juin, qui a duré 16 jours, Santé Publique France a relevé 480 décès "en excès" par rapport à la normale en France.

Malgré ses 86 ans, Régine Blachère assure bien supporter la chaleur. "Mais je ne suis pas idiote, je ne sors pas à 40°C, je ne cherche pas le drame", explique-t-elle en attendant l'ouverture d'un magasin dans une rue lyonnaise.

Face aux risques, les autorités multiplient les mesures préventives: la préfète du Rhône a suspendu les chantiers extérieurs et interdit toute manifestation publique dehors ou dans des établissements non climatisés jusqu'en soirée.

Les municipalités ont aussi réagi: Lyon a instauré la gratuité de ses musées climatisés et autorise à dormir dans un des parcs de la ville, Bordeaux a ouvert un centre d'accueil aux sans-abri. "Pouvoir, sans pression, me reposer dans un lieu frais, c'est un bonheur", y confiait lundi William, un trentenaire à la rue depuis des mois.

Monde dangereux 

"Des vagues de chaleur plus étendues, plus longues et plus fréquentes sont une conséquence prévisible de la hausse des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, principalement due à notre utilisation des combustibles fossiles", explique à l'AFP Richard Allan, professeur à l'université britannique de Reading.

Les épisodes météorologiques extrêmes "continueront de s'aggraver progressivement jusqu'à ce que nous maîtrisions" ces émissions, ajoute-t-il, insistant sur la nécessité de se "préparer à un monde plus dangereux".

D'ores et déjà, le pic de chaleur participe à la détérioration de la qualité de l'air et augmente le risque de feux de forêts, notamment sur la partie sud du pays.

Dans le vignoble bordelais, l'épisode caniculaire laisse craindre "une baisse de rendement", avant le début des vendanges, craint Laurence Rival, présidente de l'AOC Bergerac.

La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l'été 2025. Selon Météo-France, elle devrait durer "au moins jusqu'au weekend du 15 août" et pourrait même "sans doute" se prolonger jusqu'au 19 ou 20 août, ce qui fait que "l'épisode global pourrait durer de 12 à 14 jours".


Aude: «vigilance maximale» face au risque de réactivation du feu

L'incendie géant survenu la semaine dernière dans le massif des Corbières, le pire sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle, a été "maîtrisé" dimanche, mais 550 pompiers restent déployés mardi afin de tenter de l'éteindre totalement dans les prochains jours. (AFP)
L'incendie géant survenu la semaine dernière dans le massif des Corbières, le pire sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle, a été "maîtrisé" dimanche, mais 550 pompiers restent déployés mardi afin de tenter de l'éteindre totalement dans les prochains jours. (AFP)
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  • L'incendie géant survenu la semaine dernière dans le massif des Corbières, le pire sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle, a été "maîtrisé" dimanche
  • "La vigilance reste maximale sur le secteur, compte-tenu des conditions météo qui restent difficiles, et notamment de notre vigilance canicule rouge, qui devrait se prolonger jusqu'au moins demain (mercredi) soir"

TOULOUSE: La vigilance est encore "maximale" mardi dans l'Aude, toujours en alerte rouge canicule, pour éviter toute réactivation de l'incendie qui a parcouru 16.000 hectares, avant d'être maîtrisé dimanche, a indiqué mardi la préfecture.

L'incendie géant survenu la semaine dernière dans le massif des Corbières, le pire sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle, a été "maîtrisé" dimanche, mais 550 pompiers restent déployés mardi afin de tenter de l'éteindre totalement dans les prochains jours.

"La vigilance reste maximale sur le secteur, compte-tenu des conditions météo qui restent difficiles, et notamment de notre vigilance canicule rouge, qui devrait se prolonger jusqu'au moins demain (mercredi) soir", a déclaré à l'AFP la secrétaire générale de la préfecture Lucie Roesch.

Lundi, "il y a eu 20 largages pour des petites reprises, donc il reste encore un travail qui est important", a-t-elle ajouté, précisant que ce type de largages sont faits depuis des hélicoptères bombardiers d'eau et non pas depuis des avions.

"La stratégie d'intervention sur ce type de sinistre, ce n'est pas de ratisser toute la zone, c'est plutôt, et notamment en utilisant des drones" d'identifier les "points chauds un par un" pour "ensuite aller sur zone à pied et les traiter", selon Mme Roesch.

Une enquête a été ouverte sur les causes de l'incendie parti d'un bord de route à Ribaute et qui a parcouru 16.000 hectares, dont 13.000 ont été brûlés, selon la sécurité civile.

Le feu maîtrisé dimanche soir a détruit 36 maisons, d'autres ont été endommagées, et plus d'une vingtaine de hangars agricoles ont été brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, selon la préfecture.

Une femme de 65 ans est morte dans sa maison. Une enquête sur ce décès est en cours.

Une autre habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées.

Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.


Evacuation de familles migrantes devant l'Hôtel de Ville de Paris

Quelque 200 personnes migrantes qui dormaient depuis une semaine devant le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris faute de place dans des hébergements d'urgence étaient en cours d'évacuation mardi matin, a constaté une journaliste de l'AFP. (AFP)
Quelque 200 personnes migrantes qui dormaient depuis une semaine devant le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris faute de place dans des hébergements d'urgence étaient en cours d'évacuation mardi matin, a constaté une journaliste de l'AFP. (AFP)
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  • Leur évacuation se déroulait dans le calme en présence d'un important dispositif policier
  • De nombreuses familles, vivant à Paris depuis plusieurs mois, ont refusé d'être éloignées de la capitale française, comme Nico, 33 ans, père de quatre enfants

PARIS: Quelque 200 personnes migrantes qui dormaient depuis une semaine devant le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris faute de place dans des hébergements d'urgence étaient en cours d'évacuation mardi matin, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les sans-abri, principalement des femmes avec de jeunes enfants, mais aussi quelques pères de famille, ont été réveillés à l'aube et priés de quitter les lieux avec leurs maigres effets personnels.

Au moins trois cars étaient stationnés aux alentours de la mairie afin de transporter les familles qui le souhaitaient en région, à Marseille, Bourges et Besançon, où elles  devaient être accueillies dans un sas d'accueil temporaire (SAS).

Leur évacuation se déroulait dans le calme en présence d'un important dispositif policier tandis qu'une trentaine personnes du service assistance des sans-abri de la mairie de Paris et des membres de l'association France terre d'asile s'activaient aux côtés des familles, également épaulés par l'association Utopia 56.

De nombreuses familles, vivant à Paris depuis plusieurs mois, ont refusé d'être éloignées de la capitale française, comme Nico, 33 ans, père de quatre enfants.

Ce Congolais et sa femme, en situation régulière, mais sans logement ont refusé de monter dans un car: "Bientôt c'est l'école, nous on travaille, là, et on va laisser tout, pour aller dans la province pour recommencer dans un endroit qu'on maîtrise pas ?", s'est-il indigné.

Il fait des démarches pour obtenir un logement depuis un an et demi, sans succès: "Ma priorité, c'est de protéger mon travail", dit-il.